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tortue baromètre -
la momie -
la tortue acrobate
- les
lézards ocellés -
la "serial
killer" - morsures
- le "sermon" de Luz Ardiden -
les esculapes de la "Jonn" -
mauvaise blague - légendes
et réalités - inoubliables
rencontres - subterfuge - les
vipères "présidentielles" - le défaut de
la cuirasse -
-
-
- le défaut de
la cuirasse !
-
- - pour quitter les photos
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-
-
-
- Plus
qu'en elle-même, et comme quelques autres, cette historiette
vaut avant tout pour les questions restées à ce jour
sans réponses ....
-
- A une époque, aujourd'hui bien lointaine, la Licence de
Sciences Naturelles était basée sur l'obtention de
divers "Certificats", à commencer par celui de "Zoologie
Générale".
-
- Dans le cadre de ce Certificat, et plus
précisément des Enseignements pratiques
afférents, les étudiants étaient
amenés à disséquer de nombreux animaux, tant
vertébrés qu'invertébrés.
-
- Les reptiles figuraient évidemment au "menu", et tous
les ans, compte tenu de mon attrait pour ces bestioles,
j'étais évidemment chargé de
"récolter" le nécessaire, à savoir une
trentaine de vipères et couleuvres.
-
- En pratique il s'agissait surtout de vipères, et en
l'occurrence de l'aspic (Vipera
aspis), très commune dans la région, du moins
à l'époque. Les couleuvres, étaient à
la fois moins fréquentes, moins faciles à capturer
et souvent trop grandes pour être commodément
disséquées
-
- Capturés vifs quelques jours avant les " TP ",
autrement dit les "travaux pratiques", les malheureux reptiles
étaient le plus souvent euthanasiés au dernier
moment, c'est-à-dire juste avant d'échouer dans les
"cuvettes à dissections" des étudiants ...
après neutralisation drastique de l'appareil venimeux
!
-
- En principe je chassais seul, mais ce jour-là
j'étais accompagné de J.B., un enseignant du labo.
J'avais eu l'occasion de l'initier à ce genre de traque, et
vous l'aurez compris
. il y avait pris goût !
-
- Concrètement, les vipères repérées
étaient promptement immobilisées sous la botte, puis
saisies au plus près de la tête avec de longues
pinces à pansements (bricolées à cet effet !
), et enfin enfournées dans le "sac de chasse".
-
- Les couleuvres étaient capturées sans plus de
fioritures, et le plus souvent directement à la main. Il
s'agissait principalement de la très classique couleuvre
à collier (Natrix natrix),
les autres espèces étant nettement moins
présentes, du moins là où nous
chassions.
-
- Nous progressions de concert, le long d'un talus bien
exposé, quand nous sommes tombés sur
l'emblématique couleuvre d'Esculape (Elaphe
longissima), celle-là même qui figure sur le
fameux caducée des médecins.
-
- La belle déroulait tranquillement ses 1,20 m, taille au
demeurant normale, car j'avais déjà trouvé
des spécimens dépassant le 1,50 m. Sous des cieux
plus méridionaux ce serpent flirte d'ailleurs avec les 1,
80 m, voire les 2 m, et à ce titre il compte parmi les
trois plus grands reptiles français.
-
- Relativement agressive, cette couleuvre mord
volontiers, notamment lors de sa capture. Surprise aidant, et
sauf à porter des gants, on a alors tendance à
vivement retirer la main
et bien souvent c'est là
qu'on s'érafle la "couenne" sur les nombreuses petites
dents crochues du reptile !
-
- Bien entendu la "blessure" est très superficielle, et
dans l'absolu sans gravité aucune. Le sang peut toutefois
perler, voire couler un tout petit peu, mais sans être
"maso" cela reste quasi-plaisir tant la bête est belle
!
-
- L'incitant d'un geste à profiter de l'aubaine, j'ai vu
J.B. se saisir promptement de la grande couleuvre, à
l'instant même où cette dernière
amorçait sa fuite. Appréciant fort peu de se voir
enlevée à son talus, la bête se tortillait
violemment
. tout en mordant à pleine gueule la main
gantée la retenant prisonnière !
-
- Sauf à être brutalisée, ou
manipulée en dépit du bon sens, cette couleuvre se
calme très vite, mais elle reste évidemment sur la
défensive, et donc toujours prête à mordre
ce qui allait très vite se vérifier !
-
- La bête étant trop grande ( et trop belle! ) pour
finir disséquée, nous discutions de son sort,
à savoir la conserver momentanément pour
démonstration, ou la relâcher de suite, là
où elle avait ses marques.
-
- Chassant une guêpe venue voir ce qui passait ( si l'on
peut dire ! ), la main gauche de J.B. est alors passée
à portée de la couleuvre, ce qui a
instantanément déclenché son
attaque
avec une morsure bien peu banale à la
clé !
-
- J.B. chassait en effet avec des vieux gants de cuir, et suite
à l'usure, ou à la défaillance d'une couture,
un entrebâillement s'était créé dans le
creux du pouce gauche, c'est-à-dire à la jonction de
l'index et dudit pouce.
-
- Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est
très précisément là qu'il s'est fait
mordre, alors que la zone dénudée n'excédait
pas quelques cm2 !
-
- On peut certes considérer qu'il s'agit d'un pur hasard,
ou que la bête a vu le "défaut de la cuirasse", ou
encore senti l'ouverture, au sens olfactif du terme.
-
- On peut également considérer qu'il s'agit d'une
sorte de détection thermique, dans une certaine mesure
assimilable à celle que l'on connaît par exemple chez
les pythons, et plus encore chez les crotales.
-
- Vous noterez au passage que ces reptiles peuvent capter des
écarts thermiques de l'ordre du demi-degré, ce qui
leur permet de détecter, localiser, et capturer leurs
proies aisément, y compris dans l'obscurité la plus
complète.
-
- Au final, et vous l'aurez compris,
l'incertitude demeure, et bien entendu je suis preneur de toute
observation du même genre, mais aussi de toute info
technique, ou expérimentale, permettant de
déterminer l'origine de cette .... "frappe chirurgicale"
!
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