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la PUNAISE AMÉRICAINE ou PUNAISE du PIN (Leptoglossus occidentalis) !
(Hémiptère-Hétéroptère Coreidae)
 
(page 3 sur 5)
 
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 L'accouplement

Chez Leptoglossus l'accouplement est parfaitement classique, mais contrairement à bon nombre d'insectes (notamment de papillons), il peut être répétitif, et le changement de partenaire n'est pas exclu. J'ajouterais qu'il peut se produire nuitamment, les bestioles restant actives 24h/ 24, quand la température le permet. Sachez enfin que le coït dure au bas mot une paire d'heures, mais qu'il peut pour le moins se prolonger .... un couple ayant "tenu" 17 heures ! C'est beaucoup, mais ce n'est pas un record, certaines espèces de punaises (graphosomes et "gendarmes" par exemple) pouvant rester accouplées .... plusieurs jours !

 
Punaise américaine (Leptoglossus occidentalis) , accouplement, photo 1 Punaise américaine (Leptoglossus occidentalis) photo 2 Punaise américaine (Leptoglossus occidentalis) photo 3
 
Comme ces photos le montrent, l'accouplement de Leptoglossus est tout à fait classique, voire banal,
mais au pays des punaises ce n'est pas toujours le cas ... et l'info ci-dessous en témoigne éloquemment !
 
Punaise américaine (Leptoglossus occidentalis) , accouplement e main, photo 1 Punaise américaine (Leptoglossus occidentalis) , accouplement e main, photo 2 Punaise américaine (Leptoglossus occidentalis) , accouplement e main, photo 3 Punaise américaine (Leptoglossus occidentalis) , accouplement e main, photo 4
 
 
Punaise américaine (Leptoglossus occidentalis), accouplement en vue ventrale. Punaise américaine (Leptoglossus occidentalis) détail  d'accouplement en vue entrale
Accouplement sous verre ... si je puis dire !
 (les "mouchetis" blanchâtres sur les vues générales, et les points blancs sur l'agrandissement, sont des grains de pollen)
 
Pour info !
 
Aussi surprenant que cela puisse paraître, chez certaines espèces, telle la "Punaise des lits" (Cimex lectularius), l'accouplement n'emprunte pas les voies génitales normales. En pareil cas l'insémination est dite extravaginale, et qualifiée de traumatique. Via un pénis "fait pour", les téguments de la femelle se voient en effet perforés, le plus souvent dans la région abdominale. Les spermatozoïdes y sont ensuite littéralement injectés, charge à eux de se débrouiller (entre autres par voie "sanguine") pour arriver là où ils doivent arriver .... et faire ce qu'il doivent y faire !
 
Sachez encore qu'il peut y avoir plusieurs "accouplements", voire plusieurs partenaires, et qu'à terme la malheureuse femelle peut ressembler à une passoire ... et j'exagère à peine ! Reste à savoir si elle subit ou apprécie ... mais toujours est-il que ça marche ! Ladite punaise des lits est d'ailleurs en très nette recrudescence depuis quelques années, à telle enseigne qu'il n'est pas rare de la voir élire domicile dans nos maisons et hôtels ... y compris "étoilés" ! L'explosion du tourisme favorise évidemment cette propagation, la bestiole pouvant tout à fait "excursionner" vos valises ... et se retrouver chez vous ! J'ajouterais que tout fait ventre, car par-delà VIP et touristes, cette redoutable hématophage est également bien connue pour squatter les gîtes ... des chemins de Compostelle !
 
Sévissant pareillement outre atlantique, la punaise des lits ( Commun bedbug ! ) a même eue les honneurs d'un sommet national, à Washington, sous l'égide de l’ EPA (Environmental Protection Agency). Source AFP du 17-IV-2009.
 
La ponte
 
Elle intervient bien sûr après l'accouplement, voire les accouplements, mais contrairement à d'autres insectes pondant dans la foulée (tels de nombreux papillons par exemple), la "mise en route" nécessite un .... certain temps ! Outre les contraintes physiologiques propres à cette espèce, il faut également compter avec des contingences éminemment plus classiques et générales, telle les conditions météo du lieu et du moment. Il s'ensuit un temps de latence censément variable, de l'ordre d'une à deux semaines dans le meilleur des cas.
 
Cette page entomo étant réalisée en temps réel, c'est-à-dire au fur et à mesure de mes observations, il est évidemment prématuré d'évoquer certaines données, telles que le volume des pontes, la durée de vie des bestioles, le temps d'incubation des oeufs ( entre autres ! ), mais j'ai néanmoins ma petite idée sur ces questions .... d'autant que les choses commencent à sérieusement décanter !
 
A titre d'exemple, eu égard à la vitesse de propagation de la bestiole, il me paraît assez logique d'augurer un volume de ponte assez conséquent. De même, étant donné la grande taille des oeufs (pratiquement 2 mm) en regard de celle de l'insecte (à peine 20 mm maxi), il est non moins logique de tabler sur un échelonnement assez important de la ponte ... d'où une durée de vie à l'avenant ! Les premières observations vont d'ailleurs dans ce sens, puisque les pontes obtenues sont espacées de 4 à 5 jours, laps de temps apparemment nécessaire à l'élaboration et la maturation de chaque "fournée" (pour l'heure de 4 à 8 oeufs).
 
Les pondeuses
 
Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine) femelle en tain de pondre, photo 1 Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine) femelle en train de pondre, photo 2 Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine) femelle en train de pondre, photo 3 Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine ), femelle à pondre, photo 4
Pondeuses ... en "flag" !
( patience et observations assidues sont à l'évidence nécessaires .... mais un peu de chance ne nuit pas ! )
Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine) détail d'une femelle en train de pondre, photo 1 Leptoglossus occidentalis (punaise américaine) détail d'une femelle en train de pondre , photo 2 Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine) femelle à pondre, détail
 
 
Les oeufs
 
Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine), ponte Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine), ponte, photo 2 Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine) exemples de pontes typiques
à gauche et au centre: pressentie comme typique, cette première ponte "au cordeau" (facilitée il est vrai par la rectitude et l'étroitesse des "aiguilles" de pin ) a été trouvée avant de prendre les femelles ci-dessus sur le fait; à droite: .... pontes typiques de punaises US !
 
leptoglossus occidentalis (Punaise américaine), ponte, photo 3 Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine) détail des oeufs
Les oeufs sont très visiblement operculés,
les opercules en question faisant office de portes de sorties pour les larves naissantes.
 
Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine) ponte, photo 4 leptoglossus occidentalis (Punaise américaine), détail des oeufs
 Cette vue latérale permet de mieux appréhender la forme des oeufs,
et leur "collage" sur le substrat.
 
Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine) détails d'un oeuf
.... en poussant mon APN dans ses derniers retranchements !
Quid de ces alignements punctiformes ? ... pores "respiratoires" ? autre ?
 
... en cours de développement !
Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine), embryogenèse, photo 1 Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine), embryogenèse, photo 2 Leptoglossus occidentalis (Punaise américaine), embryogenèse, photo 3
à gauche: le point rouge diffus, transparaissant en bordure de l'opercule (voir l'agrandissement), correspond à l'oeil de la future larvule. Cette ébauche oculaire est le premier indice, visible de l'extérieur, du développement embryonnaire; au centre: les choses avancent .... doucement ! à droite: cela se précise, et même plus vite que prévu, car 48h plus tard c'était chose faite ... à mon insu !
... après éclosions ! 
Punaise américaine (Leptoglossus occidentalis) oeufs après éclosions, photo 1 Punaises américaines (Leptoglossus occidentalis) oeufs après éclosions, photo 2 Punaises américaines (Leptoglossus occidentalis) oeufs azprès éclosions, photo 3
Le rostre des Hémiptères n'étant pas conformé pour broyer, les chorions sont fatalement abandonnés, là où ils servent fréquemment de premier repas ( très nutritif ! ) chez d'autres bestioles (chenilles notamment). Sur l'image centrale, vous noterez la présence d'un oeuf non encore éclos, mais surtout celle d'une mue. Les larves naissantes de la punaise US sont en effet "emmaillotées", comme le sont celles des mantes religieuses, les modalités de l'émergence étant d'ailleurs assez comparables. Vous noterez également la présence de quelques opercules (plus ou moins roulés sur eux mêmes), car tous ne tombent pas lors des éclosions.
 
 
  
les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr