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- LE CARABE
DORÉ ou
"jardinière" !
- (Carabus auratus,
Coléoptère Carabidae)
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- (page 2 sur 2)
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-
- Une fois n'est pas coutume, cette
page sera essentiellement "écologique", d'où ce
"plaidoyer pour une
jardinière",
d'autant que les Carabes, et
donc le "doré", sont par ailleurs très longuement
développés.
-
- Les jardins d'antan s'en
souviennent.....
-
- ...il n'était pas un lopin de
terrain sans son lot de véloces "jardinières",
autrement dit de Carabes dorés. C'était
l'époque où les hélicides, insecticides,
pesticides, et autres biocides épargnaient encore notre sol
et notre quotidien. C'était aussi le temps où le
plus modeste des jardiniers faisait de l'écologie sans le
savoir, tout comme Rimbaud rimait, du moins le
dit-on.
-
- Toute cuirassée de vert
mordoré, la jolie bestiole trouvait alors gîte et
couvert sous la laitue, le fraisier, ou le romarin, et sauf
inadvertance il était bien rare qu'elle finisse sous le
sabot du maître des lieux. Ce dernier reconnaissait en effet
les mérites d'un insecte qu'il savait grand pourfendeur de
gastéropodes en tous genres, et en l'occurrence des
indésirables limaçons et autres colimaçons.
-
-
-
- larve de carabe à
l'oeuvre, et "jardinière" adulte (Carabus auratus),
Ardèche,
-
-
-
- exemples de "jardinières"
sur le vif
- La coloration est le plus
souvent cantonnée dans les verts et les cuivrés,
- mais des formes individuelles
noires ou bleues sont connues ( Mt Ventoux par exemple
).
-
- De nos jours, telle la chaussée
après un défilé carnavalesque, le moindre
carré de potager se voit bien souvent constellé de
touches multicolores, mais il s'agit plus de mortels
granulés que d' inoffensifs et festifs confettis. Par le
biais de gastéropodes intoxiqués la verte
"jardinière" s'est vue décimée, mais les
visqueuses et voraces limaces sont elles toujours là. Au
final , et vous l'aurez compris, nul y gagne, si ce n'est les
producteurs et distributeurs de biocides.
Par-delà l'exemplarité du
Carabe doré, et l'évidence de sa raréfaction, il
est bien sûr d'innombrables cas témoignant de la mise
à mal de notre faune, ou de notre environnement, d'autant que
la notion de chaîne alimentaire n'est pas vaine conception.
Malheureusement le pire reste sans doute à venir, et pour s'en
convaincre il suffit de voir les rayons "jardinage" des grandes
surfaces, et autres enseignes plus ou moins
spécialisées. Sans grand risque de se tromper on peut
dire qu'il s'y trouve déjà plus de boîtes ou
flacons de biocides au
m2
que de "jardinières" à l'hectare. Cela vaut d'ailleurs
pour bien d'autres espèces, et témoigne de la rupture
des équilibres naturels, et partant des cycles
régulateurs.
En tant que naturaliste, et
qu'entomologiste, vous me permettrez d'en être attristé
car la biodiversité est l'essence même de la vie. C'est
aussi l'expression d'un patrimoine qui nous a été
confié, et que nous nous devons de transmettre, faute de quoi
l'homme risque fort de se retrouver un jour bien esseulé, face
à lui-même et à ses coupables
irresponsabilités.
Avec l'expérience et le recul
conférés par l'âge, je dirais que nous y allons,
et je dirais aussi que le plus beau des
jardins serait bien triste sans le chant de l'oiseau ou le vol du
papillon.
- Tel est mon avis, et telle
sera la conclusion de ce "plaidoyer pour une
jardinière".
- Libre à chacun d'y
souscrire ou non, sachant qu'y réfléchir un instant
serait déjà bien.
-
-
-
FIN
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
: http://www.insectes-net.fr