- ACCUEIL -
COLEOPTERES -
LEPIDOPTERES -
AUTRES
-VIDEOS - HISTORIETTES
- NEWS - LIENS
- WANTED
! - MAILS
d'OR
-
-
-
- les CARABES de
FRANCE !
- (Coléoptères
Carabidae)
-
- (page 3 sur 8)
-
-
- -
pour quitter les agrandissements faire "page
précédente" dans votre navigateur
-
-
-
- Retour vers " Menu Carabus"
!
-
-
- 1)- Carabus (Limnocarabus)
clathratus -le
"Carabe grillagé"-
-
- En France, ce carabe se rencontre
essentiellement dans l'Hérault (34), le Gard (30), les
Bouches-du-Rhône (13), et il est accessoirement cité
du Var (83). C'est une espèce très hygrophile,
limite sub-aquatique, et à ce titre elle occupe les
marécages et les abords des étangs et canaux de la
zone littorale. La bestiole atteint la trentaine de mm, et elle
est par ailleurs très stable, d'où l'absence de
formes individuelles .... en dépit de carabologues souvent
prompts à "couper les cheveux en quatre" !
-
- Sans entrer dans le détail d'une
répartition qui va très au-delà de nos
frontières, sachez que "notre" clathratus relève de
la sous-espèce arelatensis, tandis que l' italien (au
demeurant peu différent) appartient à la ssp.
antonelli. Sachez encore que la ssp. vivant en Belgique (
ci-dessous figurée) se distingue nettement par la
convexité de ses formes, mais aussi par la couleur
bronzée dorée de ses téguments, et plus
encore par le nombre et la vigueur des fossettes élytrales
.... d'où la très explicite dénomination de
"multipunctatus" !
-
- Le "Carabe grillagé" doit cette
curieuse appellation au réseau nervural des ailes
membraneuses, la présence de ces dernières (en lieu
et place des habituels moignons), témoignant
évidemment de l'aptitude au vol de la bestiole. Il faut
toutefois préciser que très peu d'individus sont
ainsi "équipés", ce qui ajoute encore au
caractère très exceptionnel de cette faculté
chez les carabes. Certains carabologues y voient la
possibilité de migrer, notamment en cas d'avatars
climatiques (sécheresse par exemple), mais en regard de
l'Evolution la bonne question serait peut-être de se
demander si la présence d'ailes est à
considérer comme un acquis .... ou un reliquat
!
-
- Comme tous les insectes
localisés, ce carabe est très vulnérable. Il
tend d'ailleurs à se raréfier dans bon nombre de
sites, voire à y disparaître, le plus souvent en
raison d'activités humaines multiformes (urbanisation,
aménagements touristiques, agriculture, pesticides en tous
genres, démoustication à l'occasion ... et j'en
passe ! ). Cela vaut d'ailleurs en tous lieux, car la petite
agglomération de Chaillé-les-Marais
(Vendée-85-) ne mérite plus guère ce nom,
suite à l'assèchement desdits marais au profit de la
culture intensive du maïs. Autant dire que le "Cuivré
des marais" (Lycaena dispar) n'a pas du tout
apprécié .... et pourtant ce très joli
papillon est officiellement protégé. No comment !
-
-
- le "Carabe grillagé"
.....
....Limnocarabus clathratus !
- à gauche: ssp.
arelatensis, Aigues-Mortes (30); à droite:
ssp.multipunctatus, Kalmtout (Anvers),
Belgique.
-
-
- 2)- Carabus (Carabus)
granulatus - le
"Carabe granuleux"-
-
-
-
- Ce carabe occupe toute la France,
à l'exclusion d'un large pourtour
méditerranéen, et il est également
présent en Corse (littoral Est). L'espèce est
plutôt petite, 20-25mm, et elle affectionne les zones
humides, au sens large du terme. Il peut en effet s'agir de
marais, de bas fonds forestiers ou bocagers, des abords de lacs,
d'étangs, canaux, cours d'eaux, etc...
-
- Le "Carabe granuleux" est le plus
souvent commun, et il peut parfois abonder, ce qui se constate
aisément en chasse d'hiver. Très fréquemment
la bestiole se réfugie en effet par dizaines dans le
terreau ou sous les écorces déhiscentes des vieux
aulnes, saules, ou frênes. La couleur bronzée est
très largement dominante, mais des individus, ou des
populations, peuvent tendre çà et là vers le
verdâtre. Les formes noirâtres ou ardoisées
sont plus rares et souvent localisées.
-
- Compte tenu de
l'homogénéité de ce carabe, on distingue
seulement 2 sous-espèces, et guère plus de formes
individuelles. La ssp. granulatus est continentale, et la ssp.
corsicus (nettement rembrunie) est évidemment propre
à l'île de Beauté. Comme l'espèce
précédente certains exemplaires peuvent se voir
dotés d'ailes, mais le fait serait encore plus rare, et ne
concernerait pas toutes les populations.
-
-
- à gauche:
forêt de Tronçais (Allier-03-); au centre:
Orthez (Pyrénées-Atlantiques -64-), population
à forte tendance verte;
- à droite:
forêt de Cerisy (Calvados -14-), très exceptionnel
pour cette localité; comparable à la forme
individuelle "niger".
-
-
- l'écorce était
accueillante ....
..... ma main l'est moins !
- .... et c'est le sauve qui peut
général !
-
-
- 3)- Carabus (Carabus)
arvensis -le
"Carabe des champs"-
-
-
-
- Ce petit carabe, au plus une vingtaine
de mm, occupe une grande partie de la France, à l'exclusion
de la Bretagne, et d'une partie sud très
schématiquement délimitée par un axe allant
du sud vendéen (85) aux Alpes-Maritimes (06). Sa
répartition est souvent déroutante, car très
lacunaire, et il n'y a pas d'explications satisfaisantes. En
d'autres termes la bestiole peut abonder dans une forêt
donnée, et se trouver au compte-gouttes dans une autre
(voire y être absente), sans que cette disparité
puisse se justifier par l'éloignement ou la nature du
boisement.
-
- Le "Carabe des champs" est en fait
essentiellement forestier, du moins en plaine, mais il peut
ponctuellement s'accommoder de simples bois, tels qu'on en trouve
alentour des petits manoirs et autres gentilhommières
campagnardes. En montagne il peut atteindre 1500m, mais
c'est alors un hôte des pâturages.
-
- La nomenclature le concernant est assez discordante, le statut
de sous-espèce prévalant pour les uns, là ou
d'autres considèrent qu'il s'agit d'une simple natio. Sans
aucunement prendre parti, disons que les premiers s'en tiennent (
volontairement ou non ! ) aux directives du Code Zoologique, qui
ne reconnaît que la ssp., alors que les seconds
privilégient la réalité du terrain, et donc
la notion de race, subdivision inférieure ... non admise
par le Code en question !
-
- Cela étant sachez qu'il existe une demi-douzaine de
ssp. ( ou de natios ! ) pour l'essentiel basées sur la
sculpture élytrale, et que la gamme chromatique est sujette
à variations, y compris selon les localités. Dans le
meilleur des cas on passe du cuivre au vert, et du violacé
au noir.
-
-
- Carabus arvensis ssp.
sylvaticus, Forêt d'Eawy
(Seine-Maritime-76-)
-
-
- aperçu chromatique....
.....
récapitulatif !
-
-
- 4)- Carabus (Eurycarabus)
genei -le "Carabe de
Gené"-
-
- Ce carabe, propre à la Corse et
à la Sardaigne, est encore fort mal connu, du moins en
regard des espèces continentales. Avec le Macrothorax
morbillosus (en fin de dernière page), et le Carabus
granulatus (ci-dessus), c'est la troisième et
dernière espèce pouvant se rencontrer sur
l'île de Beauté.
-
- Trapue, et de taille moyenne (+ ou -
25mm), la bestiole semble dédaigner les zones littorales,
au profit d'altitudes plus élevées (jusqu'à
1200m) où elle trouve l'humidité lui convenant. Les
lisières forestières et zones plus ou moins
boisées semblent appréciées .... mais ne sont
pas exclusives !
-
- le "Carabe de Gené" .....
.... Eurycarabus genei !
- Forêt de Valdo Niello (
Corse ! )
-
-
- 5)- Carabus (Morphocarabus)
monilis -le "Carabe
bijoux"-
-
- C'est à coup sûr le carabe
le plus variable de notre faune, qu'il s'agisse du chromatisme, de
la sculpture élytrale, voire de la forme et de la taille.
C'est aussi le carabe "prise de tête" garantie, car
par-delà 4 sous-espèces, 2 douzaines de natios, et
une trentaine de formes individuelles, il n'est pas
exagéré de considérer les
réalités du terrain autrement plus complexes, pour
ne pas dire inextricables, en raison de la fréquente
perméabilité des populations, et des
métissages qui s'ensuivent.
-
- L'espèce est quasiment
répandue dans toute la France, depuis le niveau de la mer
jusqu'à une altitude de 2000 m. Elle se complait le plus
souvent dans les zones bocagères, les friches, les
prairies, et moins fréquemment en forêts. La chasse
sous les bottes de foin est un classique du genre, et j'ai encore
en mémoire (et dans mes boîtes) des récoltes
faramineuses, dont une concurrencée par des nuées de
voraces corbeaux, et par un troupeau d'oies plus avides de carabes
que de maïs. C'était dans le Cantal, aux "Chabasses"
(1200m), et je faisais du "camping à la ferme" avant
l'heure. Les monilis étaient véritablement partout
... au point d'en trouver dans le piège formé par le
"p'tit pot" réservé aux besoins nocturnes des
enfants !!!
-
- Le "Carabe bijoux" a la
particularité d'être introuvable en chasse d' hiver,
et il a aussi celle d'être totalement réfractaire
à l'élevage, ce qui ne facilite pas sa
compréhension, et interdit bien sûr toute
possibilité d' hybridation expérimentale. A titre
d'exemple, il me souvient avoir tenté l'élevage du
dupeuxi charentais, et obtenu sans difficulté de nombreuses
larves. Par contre je n'ai pu aller au-delà du 2e stade
larvaire, et j'en suis toujours à me demander ce que ces
larves mangent dans la nature car elles boudaient tout ce qui est
habituellement accepté (escargots, limaces, vers de terre).
De plus et ce n'est pas le moins étonnant, ces larves se
laissaient périr sans même tenter de
s'entredévorer, y compris en espace réduit, alors
que le cannibalisme est de règle en élevage,
d'où la nécessité de séparer lesdites
larves.
-
- Sans entrer dans le dédale de la
classification, sachez que la ssp. monilis se rapporte aux
populations "homodynames", autrement dit avec une costulation
élytrale uniforme (toutes les côtes ayant donc la
même hauteur). Par opposition la ssp. amoenus,
qualifiée d' "hétérodyname", est
caractérisée par la présence de
chaînons élytraux nettement surélevés,
d'où le terme de caténulé définissant
ce type d'ornementation élytrale. Les 2 dernières
sous-espèces, à savoir consitus et interpositus
regroupent des populations pouvant se qualifier
d'intermédiaires, de mixtes, ou encore de panachées
.... et croyez-moi, mieux vaut en rester là, sachant que
les ssp. monilis et interpositus sont les plus
répandues.
-
-
-
- de haut en bas, et de gauche
à droite: 1 à 3)- ssp. interpositus, natio
dupeuxi (forêt de Braconne,
Charente-16-)
- 4 à 7)- ssp.
interpositus, natio rosayanus (Chanelet, Jura (39). Avec une
taille flirtant parfois avec les 35mm, c'est le plus grand de nos
monilis.
-
-
-
- de gauche à droite: 1
à 3)- ssp. monilis, natio daniellae (col des Champs,
1600m, Alpes-Maritimes-06-).
- 4)- ssp. amoenus, natio amoneus
(sommet du Plomb du Cantal, 1830m,
Cantal-15-).
- (avec une taille
inférieure aux 20mm, c'est l'un de nos plus petits
monilis)
-
-
-
- à gauche:
illustration des écarts de taille ci-dessus
mentionnés (rosayanus en bas, et amoenus en
haut)
- à droite: panel
chromatique .... non exhaustif !
-
-
- Retour vers " Menu Carabus"
!
-
-
-
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
: http://www.insectes-net.fr