- ACCUEIL -
COLEOPTERES -
LEPIDOPTERES -
AUTRES
-VIDEOS - HISTORIETTES
- NEWS - LIENS
- WANTED
! - MAILS
d'OR
-
-
-
- LA CÉTOINE
DORÉE (Cetonia
aurata)
!
- (Coléoptère
Cetoniidae)
-
- (page
2 sur 3)
-
- - pour quitter les
agrandissements faire "page précédente" dans votre
navigateur -
-
- Intro
!
-
- Les Cétoines sont des
Coléoptères qui appartiennent à la
très grande famille des Scarabéidés. De
nombreuses espèces sont floricoles et héliophiles,
(aimant donc fleurs et soleil) mais d'autres ne quittent
guère les hautes frondaisons où elles recherchent
les suintements issus de plaies ou de maladies.
-
- Ces insectes sont très
prisés des collectionneurs, car beaucoup sont très
vivement colorés, et par ailleurs les espèces
exotiques comptent parmi les plus gros coléoptères
connus. A titre d'exemple le Goliathus giganteus africain
(ci-dessous) peut dépasser les 10 cm pour une largeur
avoisinant la moitié de sa longueur.
-
- En France les cétoines sont d'une
taille nettement plus modeste, puisque comprise entre 1 et 3 cm
selon les espèces. La plus connue et répandue de
notre faune est la Cétoine dite dorée, objet de
cette "page entomo".
-
-
-
- Exemple de
Cétonidés exotiques du Cameroun
- à gauche:
Stephanorrhina guttata (3 cm); à droite:
Goliathus giganteus (10 cm)
-
- Présentation
!
-
- La Cétoine dorée (
Cetonia aurata pour les entomologistes ! ) est parfois
appelée "hanneton des roses" eu égard au fait
qu'elle affectionne ce type de fleurs, et même un peu trop
aux dires des rosiéristes qui la considèrent souvent
comme nuisible, car elle "mâchouille" plus qu'elle ne
butine, ce que la délicatesse de la fleur n'apprécie
guère.
Suivant
les régions l'insecte adulte apparaît d'avril à
juin, et il peut se rencontrer jusqu'en septembre-octobre. Dans ce
dernier cas il s'agit d'exemplaires isolés, et de sorties
très certainement anticipées et quelque peu
intempestives. La Cétoine dorée vole avec beaucoup
d'aisance et les élytres restent fermés, un
décrochement de leur bordure latérale permettant le
passage de l'aile membraneuse.
L'insecte aime le soleil et il n'est pas
rare de le rencontrer dans les jardins où il se complaît
à fourrager dans les roses, comme déjà dit, mais
également dans les grappes fleuries des lilas, des
troènes, ou encore du pyracantha. Hors de nos parcs et jardins
la cétoine dorée se rencontre le plus
fréquemment sur les chardons et les inflorescences
d'ombellifères, mais aussi sur les fleurs du Sureau, de
l'Aubépine, et bien sûr de l' Eglantier c.a.d. du rosier
sauvage.
La taille de l'insecte adulte oscille entre 15 et 20 mm, et la
couleur de base est vert métallique avec de petites macules
blanchâtres, et tranversales, sur les
élytres. De très nombreuses
variations sont cependant observables mais elles sont le plus souvent
cantonnées dans la moitié sud de la France, et la Corse
elle-même a ses spécificités chromatiques.
-
- à gauche et à droite :
taille et coloration "standard" de la cétoine
dorée ; au centre : aperçu de la palette
chromatique. Les variations sont
multiples, qu'il s'agisse du chromatisme proprement dit, ou de la
zone concernée. De ce fait certaines formes sont
monochromes, et d'autres bicolores.
-
- Dimorphisme sexuel
!
-
- Les sexes sont globalement identiques, mais le mâle se
reconnaît néanmoins aisément par la
présence d' un "sillon" longitudinal situé au milieu
de la face ventrale de l'abdomen. En fait il s'agit d'une simple
dépression, souvent peu marquée, mais toujours bien
visible en faisant "jouer" la lumière. Bien entendu ,
l'abdomen de la femelle est quant'à lui parfaitement lisse
et convexe.
-
-
-
- Le sillon ventral du mâle
de Cetonia aurata.
- Vous notrerez qu'il est ici
particulièrement visible, car j'ai joué sur
l'incidence de la lumière afin d'en accentuer les
contours.
-
-
-
- ..... et accouplements
!
-
- L'édéage
!
-
- L'édéage ( = aedeagus) est
aux mâles ce que les genitalia sont aux femelles. Vous
l'aurez compris, il s'agit des organes reproducteurs des insectes,
pouvant en quelque sorte se qualifier de "génitaux". Ces
organes permettent de différencier des espèces
très proches, là où les critères
purement morphologiques sont insuffisants ou incertains. Bien
entendu il faut les disséquer, et les préparer
durablement en mettant en évidence .... ce qui doit
l'être ! Débutants s'abstenir !
-
- L'édéage des insectes
mâles, disons le pénis pour faire simple, est souvent
très développé, au point de parfois atteindre
la longueur du corps. A cet égard la Cétoine
dorée est démonstrative .... mais sans plus
oserais-je dire !
-
- l'édéage ! ...
.... ou pénis !
- Chez les insectes il est souvent
très développé, comme la photo à
droite le montre. A titre d'exemple la cétoine mâle
de la photo centrale fait 19 mm sous la toise, et à son
côté l'élément chitinisé du
pénis en fait 8. A cette partie rigide s'ajoutent bien
sûr des zones membraneuses... plus ou moins extensibles !
-
- La ponte & les larvules
!
-
- Les pontes interviennent en Mai-juin, et elles
succèdent à des accouplements souvent
répétitifs. Les oeufs
(ci-dessous) sont sphériques, comme de minuscules billes
blanchâtres, et la durée d'incubation est
brève, les larvules (ci-dessous) naissant à la fin
du printemps ou durant les premiers jours de
l'été.
-
-
-
- Cétoines dorées
..... "débutantes" !
- de gauche à droite:
1)- les oeufs; 2 & 3)- larves
naissantes;
- 4)- .Déjà
aussi coupantes qu'acérées .... telles sont les
mandibules d'une larve naissante
-
-
- illustration du
....
....développement !
- "Tout venant" de larves de
cétoines dorées montrant la succession des
générations sur un même
site.
- Cette photo illustre
également la propension des adultes à revenir pondre
là où ils se sont eux-mêmes
développés,
- sous réserves que le site
soit encore exploitable (volume et qualité de la nourriture
disponible)
-
-
- La larve de cétoine
!
-
- La larve de cétoine dorée
(ci-dessous) est du type dit melolonthoïde, celle du hanneton
commun (Melolontha melolontha) faisant en effet
référence. Elle est dite saproxylophage car elle se
développe dans les bois très
décomposés, les terreaux, les composts. Trois
années semblent nécessaires à son
développement complet. Ne vous laissez pas abuser par leur
allure de "ver blanc", et ne les tuez pas, car elles participent
activement à l'élaboration du terreau. Comme vous
allez le voir, la larve du hanneton ( et donc du vrai ver blanc !
), est bien différente, et en outre elle ne
fréquente pas les composts.
-
-
- larves de C. aurata
....
....et
suite logique !
-
- Ci-dessus: exemple de
larves de cétoines issues de mon compost;
ci-dessous: larves âgées et détail de
la tête.
- Vous noterez la petitesse de la
tête en regard du volume du corps, et notamment de
l'extrémité abdominale.
-
-
-
-
- ... et celle du hanneton,
pour comparaison !
Comme les illustrations ci dessous le
montrent, la larve du hanneton commun (Melolontha melolontha) est
beaucoup plus allongée, et bien moins "dodue" que celle des
cétoines. La tête est également plus grosse,
très fortement "mandibulée", et enfin les pattes
sont nettement plus développées. Pour simplifier
retenez ceçi : petite tête et gros derrière,
c'est une cétoine; grosse tête et petit
derrière c'est un ver blanc .... et donc une larve de
hanneton ! ... CQFD !!!
-
-
- Melolontha melolontha, le
hanneton dit commun !
- ( c'est le vrai hanneton ! )
-
-
-
- de gauche à droite: 1 & 2)
: position type des larves du hanneton commun (Melolontha
melolontha), et par extension des larves dites
"mélolonthoïdes" propres aux "Scarabées":
3)- l'incontournable allumette / échelle; 4)-
bien que partiel, le déploiement de cette larve donne une
bonne idée de sa relative sveltesse, et d'une longueur
bordant les 50 mm en fin de développement; 5)-
"retournement de situation" témoignant de la
mobilité des larves du hanneton, grandement
favorisée par la longueur du corps et des
pattes.
-
-
- Gros plans sur les pattes et les
impressionnantes mandibules.
- Gare aux racines des salades ,
et à celles des autres douceurs légumières du
potager !
- Pour mieux "apprécier"
ces mandibules, qui tiennent à la fois de la tenaille et de
la pince coupante, voyez
cette vidéo.
-
-
-
- vue d'ensemble de
l'extrémité abdominale d'une larve de hanneton
commun, et détail du "raster.
- Vous noterez la grande longueur
de la double rangée épineuse.
- (à comparer avec la
cétoine dorée, page
suivante)
-
- Larves de cétoines:
problème ... ou pas problème !
-
- La question m'étant
fréquemment posée, je conseille d'enlever ces larves
quand on fait du rempotage, ou qu'on aménage des
potées ou jardinières. Dans l'absolu il n'y a pas de
problème, et il s'agit donc d'un simple principe de
précaution, souhaitable en cas de bacs et pots trop petits,
ou encore de larves trop nombreuses. C'est encore plus vrai quand
le terreau est trop "affiné", c'est à dire
privé des éléments nutritifs
recherchés par les larves (débris de feuilles mortes
et de fragments boiseux en cours de décomposition).
-
-
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
: http://www.insectes-net.fr