Intro !
Nul besoin d'être chef de gare pour savoir qu'un train peut en cacher un autre, mais sauf à être entomologiste qui pourrait imaginer qu'une cucullie puisse en cacher plusieurs dizaines ! En pareil cas l'éclectisme est évidemment de règle, mais là encore Dame Nature a fait fort puisque l'enivrante absinthe a sa cucullie, tout comme l'apaisante camomille a la sienne, sans oublier celle de la tendre et savoureuse laitue ! Vous l'aurez compris, au pays des bestioles tous les goûts sont dans la Nature ... et il y en a pour tous les goûts !
Vous noterez que certaines Cucullies se ressemblent tant qu'il est quasi impossible de les différencier sans avoir recours à l'examen des pièces génitales ( = genitalia ! ), cela valant notamment pour C. verbasci, C. lychnitis, et C. scrophulariae. Dans une moindre mesure les chenilles de ces dernières sont également très comparables, limite "papier carbone". Histoire de parfaire l'imbroglio "cuculien" ces chenilles peuvent en outre partager les mêmes plantes nourricières (Molène notamment ! ), sans parler de l'évolution des livrées au fil des stades larvaires, mais aussi des inévitables variations individuelles, le tout ajoutant à la confusion ... et donc aux possibles confusions !
Plus ou moins jaunâtres, ou verdâtres, les oeufs sont extrêmement petits et finement côtelés. Ils sont pondus isolément, le plus souvent au revers du feuillage nourricier (présentement sur Buddleia), ce qui leur confère une moindre visibilité vis à vis des prédateurs, et une protection contre les intempéries. Compte tenu de leur petitesse je les présume nombreux, mais je ne puis l'affirmer. Le temps d'incubation est de l'ordre d'une dizaine de jours "en intérieur", et sans doute nettement plus "in natura".