- ACCUEIL -
COLEOPTERES -
LEPIDOPTERES -
AUTRES
-VIDEOS - HISTORIETTES
- NEWS - LIENS
- WANTED
! - MAILS
d'OR
-
-
-
- LES DERMESTES
!
- (Coléoptères
Dermestidae)
-
- (page 2 sur 2)
-
-
- - pour quitter les
agrandissements faire "page précédente" dans votre
navigateur -
-
Présentation
Les Dermestidés sont de petits
coléoptères, plus ou moins nécrophages et
cosmopolites. Ils sont représentés en France par une
cinquantaine d'espèces et une quinzaine d'entre-elles
relèvent du genre Dermestes au sens strict. Ces
dénominations font référence au derme,
c'est-à-dire à la peau, car bon nombre de ces
coléoptères s'avèrent nuisibles à tout ce
qui relève de la pelleterie (fourrures, peaux tannées,
animaux naturalisés), ou y fait appel au travers d'objets
artisanaux ou industriels. A cet égard les Anthrènes
(cf. page entomo), les Attagènes (et notamment Attagenus
pellio, ci-dessous), et bien sûr les Dermestes comptent
parmi les plus redoutables.
Le Dermestes lardarius, le bien
nommé (ci-dessous à droite) s'en prend à tout ce
qui carné (ou d'origine animale) et sec. A ce titre il peut
s'attaquer aux jambons, saucissons, poissons séchés,
mais également aux fromages, et ce ne sont là que
quelques exemples. L'espèce était
particulièrement commune autrefois, et quasi
omniprésente dans l' habitat rural, mais les règles
d'hygiène ayant pour le moins évoluées la
bestiole s'est considérablement
raréfiée.
- Attagenus pellio
Dermestes
lardarius
- En attendant nettement mieux
!
- Ces deux espèces sont à la
fois très typiques, et aisément reconnaissables, car
à nulle autre pareille. A.
pellio est bien sûr caractérisé par ses
élytres pupillés de blanc, et D. lardarius l'est par
la rousseur de la moitié antérieure de ces
mêmes élytres
-
- le dermeste du lard ....
... juste un peu mieux !
-
- Développement de
Dermestes undulatus
-
- Le Dermestes undulatus
(ci-dessous), qui a initié cette page entomo, s'attaque aux
restes desséchés des cadavres animaux, voire humains
à l'occasion. En d'autres termes il passe après les
mouches dont les larves, c.a.d. les asticots, assurent l'essentiel
du "travail".
-
- Cette forme d' assainissement peut
certes heurter nos sens, et notre sensibilité, mais elle
reste néanmoins très "bio-écolo". Elle est en
outre particulièrement efficace, ce qui a d'ailleurs fait
dire à Linné (grand naturaliste du XVIIe
siècle) que "3 mouches consomment le cadavre d'un cheval
aussi vite que le ferait un lion".
-
-
-
- Dermestes undulatus ... tous
azimuts !
-
-
-
- Contrairement aux apparences les
bestioles du cliché ci-dessus à gauche sont bien
vivantes. En fait il s'agit d'une "immobilisation réflexe",
souvent qualifiée de "catalepsie". Plus simplement nous
dirons que ces dermestes "font le mort", pratique défensive
assez courante chez les insectes en quelque sorte
"désarmés" ... ou pacifistes !
-
- La larve
-
- Comme chez beaucoup d'insectes nuisibles
la larve est le principal artisan des dommages causés, et
leur nombre souvent conséquent ajoute bien sûr
à cette nuisibilité. Présentement, et donc
dans le cas d'undulatus, elles ajoutent au contraire à
l'efficience de la dégradation biologique.
-
-
- Larves de D.
undulatus
- Vous noterez : à
gauche)- leur grouillement sur déchets carnés
desséchés; à droite)- la blancheur de
la face ventrale.
-
- La nymphe
-
- A terme les larves de ce dermeste se
transforment "in situ" en nymphes libres, autrement dit sans
constituer de cocons ni aménager de quelconques logettes.
La nymphose s'opère cependant à couvert, par exemple
dans un repli de peau, un recoin du crâne, à
l'intérieur d'un os brisé .... ou tout
simplement sous ce qui reste de la carcasse !
-
-
- à gauche : la
nymphe, telle qu'elle se présente fréquemment,
c'est-à-dire en partie "gainée" par la mue de la
larve. au centre : les mêmes, hors mues; à
droite : panel de nymphes en cours d'évolution. Les
plus pigmentées sont à quelques heures "
d'éclore", et donc de donner un insecte adulte
-
- Pour info
-
- Les insectes nécrophages sont assez fréquemment
utilisés par la police criminelle scientifique. En
l'absence de tout autre indice ils permettent par exemple de
déterminer la date du décès, voire l'heure,
ou encore de définir si le corps a été
déplacé, transporté, et le cas
échéant d'où il peut provenir. Sans vouloir
donner dans le macabre on peut dire que différentes
espèces de mouches et de coléoptères se
succèdent sur un cadavre, et qu'en se basant sur cette
chronologie, et sur les cycles de développements des
espèces concernées, il est possible de faire
"parler" le cadavre en question.
-
- Quasi anecdotique fut un temps, cette technique a
été remise au goût du jour, et
l'informatisation des données aidant, elle a gagné
en accessibilité et en fiabilité. Pour en savoir un
peu plus je vous invite à lire l'édifiante page
entomo sur le Necrodes
littoralis, et autres insectes nécrophages , avec
retour à la présente via le classique "page
précédente" de votre navigateur.
-
- Le mot de la fin
!
-
- Je dirais que les dermestes
contribuent à rendre poussière
ce qui est destiné à le
devenir ....
- .... du seul fait d'avoir
vécu !
-
-
-
FIN
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr