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le GRAND SPHINX de la VIGNE ou GRAND POURCEAU (Deilephila elpenor) !
(Lépidoptère Sphingidae)
 
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Intro !
 
Va pour le "Grand sphinx de la vigne", encore que cette plante ne soit pas la préférée, et mieux vaut compte tenu des pesticides. Par contre l'appellation de "Grand pourceau" a de quoi surprendre, même si le rose sied dit-on à la gent porcine, et plus encore à sa progéniture ... y compris sous forme de tirelire ! En fait cette peu banale dénomination se réfère à la chenille, l'avant corps étant censé ressembler à un groin.
 
Pour être complet, et en quelque sorte "boucler la boucle", sachez qu' Elpenor était un compagnon d'Ulysse, et qu'il s'est vu transformé en porc par Circé ! Les goûts et les couleurs ne se discutant pas, je dirais "dont acte", mais pour ma part j'ose néanmoins considérer qu'il y avait plus judicieuse et flatteuse manière de caractériser et dénommer un aussi bel insecte.
 
 
Présentation !
 
S'il est loin de compter parmi nos plus grands Sphingidae (25 espèces en France métropolitaine), le "Grand sphinx de la vigne" figure à coup sûr parmi les beaux. Cela tient bien sûr à l'intensité et l'étendue du rose de la livrée, originalité au demeurant partagée avec un autre "pourceau", qualifié de "petit" celui-là.
 
Deilephila elpenor occupe toute la France, et même toute l'Europe, à l'exception des régions les plus nordiques. Pour l'essentiel l'espèce vole en Juin, mais une deuxième génération peut parfois s'observer là où les conditions climatiques lui sont favorables. Vous noterez que cette seconde "volée" apparaît alors en Septembre, et surtout qu'elle est très partielle, car issue de chrysalides devant normalement passer l'hiver en l'état.
 
 
Grand sphinx de la vigne sur le vif (cliché 1) Grand sphinx de la vigne sur le vif (cliché 2) Grand sphinx de la vigne sur le vif (cliché 5) Grand sphinx de la vigne sur le vif (cliché 3) Grand sphinx de la vigne sur le vif (cliché 4)
le "Grand sphinx de la vigne" ....tout de rose et de vieil or vêtu !
 
 
Grand sphinx de la vigne (Deilephila elpenor), paré pour l'envol ! Grand sphinx de la vigne (Deilephila elpenor), gros plan ! Grand sphinx de la vigne (Deilephila elpenor),, détail de l'oeil.
 On connaît l'oeil du lynx .... mais celui du sphinx n'est pas mal non plus !
 
 
quand la parure ... Grand sphinx de la vigne sur épilobe (cliché 1) Grand sphinx de la vigne sur épilobe (cliché 2) Grand sphinx de la vigne sur épilobe (cliché 3) ... vaut la ramure !
En règle générale la rose bestiole a bien du mal à se "fondre dans le décor", et plus encore dans la verdure,
mais quand l'épilobe (sa plante d'élection) rougeoie, il est difficile de trouver plus belle harmonie, et plus parfaite homochromie.
 
 
de l'adéquation .....Sphinx de la vigne à butiner (photo 1) Sphinx de la vigne à butiner (photo 2) ... chromatique !
Joli "mariage" là encore !
 
Le vol !

Par-delà les termes de "voiliers" ou pis de "volateurs", je dirais que les sphinx volent à merveille, ce qui nous vaut la visite d'espèces migratrices, notamment d'Afrique du Nord. A titre d'exemple cela vaut pour le peu banal Sphinx tête de mort (Acherontia atropos) qui est connu pour pouvoir atteindre le pôle nord ... fusse très exceptionnellement !

En regard du volume du corps les ailes sont petites, d'où la nécessité de compenser par la rapidité de leurs battements. A l'image de nos avions à hélices, et de l'incontournable "point fixe" (moment où le pilote monte le régime des moteur à pleine puissance juste avant le décollage), les sphinx se dégourdissent les muscles en faisant "chauffer la mécanique" crescendo ... jusqu'à l'envol ! ... comme ici en vidéo !

 
L'accouplement et la ponte !
 
Sauf à avoir des oeufs stériles, l'accouplement (ci-dessous à gauche) est évidemment le préalable indispensable à toute ponte digne de ce nom. Les oeufs sont pondus isolément, ou par petits lots, au revers du feuillage des plantes nourricières que sont les Epilobes, les Gaillets, les Onagres, et la vigne à l'occasion. Je dis bien à l'occasion, et mieux vaut, car les traitements récurrents des vignobles auraient tôt fait d'anéantir ce papillon, s'il ne pouvait et préférait se développer sur d'autres végétaux.
 
L'incubation est comme toujours fonction de la température, mais elle se situe le plus souvent dans une "fourchette" de 10 à15 jours. N'ayant pas eu l'occasion de comptabiliser la totalité d'une ponte, je me bornerais à la situer entre 200 et 300 unités, compte tenu de la relative petitesse des oeufs de ce Sphinx.
 
accouplement du Sphinx de la vigne ponte du Sphinx de la vigne détail des oeufs du Sphinx de la vigne
à gauche: exemple d'accouplement; à suivre: oeufs du Sphinx de la vigne .... joliment verts, et pas bien gros ! 
 
La chenille !
 
La chenille de ce Sphinx atteint 80 mm, et le vert est habituellement de rigueur durant la presque totalité de son développement, avec "virage" au brun foncé lors du passage au 5 ème et dernier stade larvaire. Des formes plus ou moins vertes sont toutefois observables, mais elles semblent peu fréquentes. La bestiole est par ailleurs dotée d'ocelles, s'apparentant à des "yeux" pour la forme, et d'une sorte de "groin" rétractable formé par le rétrécissement de l'avant-corps. Cette double particularité a bien sûr sa raison d'être, et vous la découvrirez ....le moment venu !
 
chenille naissante du Sphinx  de la vigne (photo 1) chenille naissante du Sphinx  de la vigne (photo 2)
"chenillettes" naissantes du ...."Grand pourceau" !
 
 
 
jeunes chenilles  du sphinx de la vigne jeune chenille  du sphinx de la vigne (échelle)
exemples de jeunes chenilles
 
 
 
jeunes chenilles  de D. elpenor (photo 1) jeunes chenilles  de D. elpenor (photo 2) jeunes chenilles  de D. elpenor (photo 3) jeunes chenilles  de D. elpenor (photo 4) jeunes chenilles  de D. elpenor (photo 5)
....et de moins jeunes !
(exception faite de la "brunette", anormalement petite et avancée, puisqu'elle arbore déjà l'habituelle livrée finale)
 
 
 
D. elpenor, chenilles aux 4e et 5e stade (photo 1) D. elpenor, chenilles aux 4e et 5e stade (photo 1) D. elpenor, variante de coloration D. elpenor, variante de coloration  (détail)
...et d'encore moins jeunes !
de gauche à droite: 1 & 2)- illustration du passage au 5 ème et dernier stade larvaire, c'est à dire du vert au brun.
3 & 4)- une des peu fréquentes variations chromatiques de la chenille d'elpenor.
 
 
D. elpenor: chenilles brunes et vertes formes vertes de la chenille de D. elpenor forme verte de la chenille de D. elpenor
 La forme verte d'elpenor ...un classique du genre très loin d'abonder !
Tout comme le vert, vous noterez que le noir peut d'étendre, voire dominer.
 
 
début du dernier stade ..... D. elpenor chenilles en début de dernier stade   D. elpenor chenilles en fin de dernier stade chenilles du Sphinx de la vigne au maxi de leur taille...et maxi de leur taille !
.... et enfin le 5ème et dernier stade larvaire !
 
 
 
les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr