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BOMBYX VERSICOLORE
(Endromis versicolora)
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Endromidae)
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-
- Les
chenilles
-
- Les chenilles du Bombyx versicolore sont
nettement grégaires durant les 2 ou 3 premiers stades
larvaires de leur existence. Au-delà c'est du chacun pour
soi, et ce jusqu'au terme d'un développement larvaire qui
comporte 5 stades. Vous noterez la rapidité dudit
développement, puisque la première série de
photos ( titrée "Juvéniles") a été
prise le 21 Avril, et la dernière (titrée
"pré-nymphose") le 9 Mai.
-
- Par-delà ce grégarisme
larvaire, que l'on retrouve chez bon nombre d'espèces de
papillons, les chenilles de notre bombyx ont une vraie
particularité comportementale, et en l'occurrence une
très typique position de repos en arc de cercle, observable
ci-dessous, et valable pour tous les stades.
-
- Quand ces chenilles sont
dérangées, ou inquiétées, la cambrure
peut s'accentuer au point de tendre vers le demi-cercle, voire le
quart de cercle, mais là c'est surtout patent chez les
jeunes chenilles, censément plus souples que leurs
aînées .... ce qui n'étonnera personne, et
surtout pas les seniors dont je suis !
-
- De la naissance à la
fin du premier stade !
-
- A la naissance, les chenillettes sont
noires et l'acquisition de la livrée définitive,
vert franc, va se faire progressivement, et plus exactement au
gré des prochaines mues, et en l'occurrence lors des
passages aux 2e et 3e stades larvaires.
-
- chenillettes du jour....
.... et même de l'heure !
- à gauche: petite,
noire, et sans doute impatiente de se mettre à table ....
telle se présente cette chenillette venant d'éclore
!
- à droite: "les uns
contre les autres" .... comme le chante si bien Fabienne Thibeault
! .... mais là il s'agit de grégarisme
!
-
-
-
- au 4e jour de leur
existence ( et donc de "bouffe" ! ), les chenillettes se sont
déjà bien "remplies"
- Vous noterez le net
éclaircissement de la livrée, et sa ponctuation, le
tout bien visible sur le cliché de droite, et plus encore
ci-dessous à gauche.
-
-
-
- au septième jour l'heure
du passage au 2e stade est arrivée !
- à gauche: notez le
gonflement du "cou", prélude de toute
mue.
- à droite: la
chenille du premier plan a mué, notez la taille de la
tête, et la différence de la
livrée.
-
- Juvéniles
!
-
- Ce "tout venant" illustre la principale
préoccupation des jeunes chenilles ( et même des plus
âgées !), à savoir manger et grossir .... ce
qu'elles font d'ailleurs parfaitement ! Les jardiniers en savent
bien sûr quelque chose, et plus encore les éleveurs
de papillons, ces derniers étant souvent plus
préoccupés par la "bouffe" de leurs bestioles ....
que par le contenu de leur propre assiette !
-
- Les plus jeunes de ces chenilles,
ci-dessous à gauche, montrent bien leur livrée
noirâtre, coloration intermédiaire et transitoire
entre le noir quasi intégral du premier stade, et le vert
franc du troisième.
-
-
-
- Chenilles au second stade
larvaire (livrée noirâtre), et au 3e (livrée
verte)
- Vous noterez que les chenilles
naissantes sont globalement noires, et que la livrée verte
définitive est acquise lors du passage au 3e stade
larvaire.
- Vous noterez également la
très typique position en arc de cercle des chenilles au
repos.
-
-
- Moins jeunes
!
-
-
-
- En principe, et en toute
logique, il s'agit ici de chenilles au 4e stade larvaire
...
- ...sachant que la
différence de taille est toujours très importante
entre le début et la fin d'un même stade
!
-
-
- A terme !
-
-
-
- chenilles de Versicolore
au 5e et dernier stade !
- Vous noterez la petitesse de la
tête, ce qui n' empêche pas ces bestioles d'avoir de
solides mandibules et un appétit à la mesure de leur
embonpoint !
-
-
- En pré-nymphose
!
-
- Quand la chenille arrive à
maturité elle cesse de s'alimenter, vire progressivement au
violacé, et fait classiquement une sorte de "caca mou",
limite liquide, ce qui lui permet en fait de se purger en
prévision de la toute proche nymphose.
-
-
-
- exemple de chenilles en
pré-nymphose ( notez la "montée" progressive du
violacé ).
- Dix-huit jours se sont
écoulés par rapport à la première
série de photos, ce qui témoigne d'une belle
rapidité de développement
- ( alors que la
température n'excédait pas 20° !
)
-
-
-
- La
chrysalide
-
- Une fois la phase pré-nymphale
(ci-dessus) engagée, la chenille quitte l'arbre nourricier
pour s'insinuer très superficiellement dans la
litière sous-jacente, et tisser un cocon brun, à la
fois très grossier , lâche, et fort peu consistant.
L' émergence du papillon se fera normalement au printemps
suivant, mais elle peut se voir différée d'un
à quatre ans. Selon le cas, cette faculté
permettrait de faire face à des conditions ponctuellement
défavorables, ou d'assurer la pérennité de
l'espèce ... en ne mettant pas tous les oeufs dans le
même panier !
-
- A titre comparatif, je rappelle que les
chrysalides du "Grand paon de nuit" (Saturnia pyri, voir site),
issues d'une même ponte, et de chenilles
élevées dans les mêmes conditions, peuvent
pareillement différer leur émergence, mais
jusqu'à 3 ans seulement ....ce qui est déjà
fort long pour l'éleveur, toujours pressé de voir
éclore sa progéniture !
-
- Ultime particularité, la
chrysalide serait douée d'une relative mobilité lui
permettant de quitter le cocon, et de gagner la surface du sol,
juste avant la sortie du papillon. Personnellement je n'ai pas eu
l'occasion d'observer cela chez le Versicolore, mais le fait est
bien connu chez le "Cossus gâte-bois" et la "Sésie
apiforme", 2 papillons nocturnes à chenilles xylophages
(voir site pour ces 2 espèces)
-
-
-
- à gauche: cocons
d'Endromis versicolora; au centre: chrysalides du
même; à droite: détail du
"crémaster".
- Situé à la toute
extrémité abdominale des chrysalides, ce dispositif,
plus ou moins différencié, permet l'ancrage de la
chrysalide sur le support (cas des papillons de jour) , ou
dans le cocon (certains papillons nocturnes).
-
-
- Drôle de chenille
!
-
- En matière d'élevages de
papillons rien n'est jamais gagné d'avance, car certaines
maladies ( telle la redoutable "flacherie", voir site: "Grand paon
de nuit " ), peuvent ruiner vos espoirs en quelques jours ... et
ce n'est pas le véto du coin qui pourra éviter
l'hécatombe de vos précieuses bestioles !
-
- Présentement, tout a
commencé avec la découverte d'une chenille de
Versicolore en bien piteux état. La bête était
en effet totalement inerte, pendue par les pattes-ventouses
postérieures, et en grande partie souillée par une
infâme et dégoulinante "bouillasse" noirâtre.
Le lendemain, puis le surlendemain , 2 autres chenilles furent
trouvées agonisantes, et pareillement mutilées, mais
fort curieusement les survivantes me paraissaient se porter comme
des charmes .... bien qu'elles soient sur du bouleau ! ....
comprenne qui pourra !
-
- Il aura fallu un 4e jour, et une 4e
victime, pour que je découvre la cause de mon infortune,
à savoir une chenille verte, tranquillement attablée
( ci-dessous à gauche ), et pour moi inconnue,. Son
élevage m'a permis d' identifier le " Trapèze " (
Cosmia trapezina ), papillon nocturne de la Famille des Noctuidae,
connu pour ses chenilles aux moeurs carnassières, et
même cannibales !
-
- Bien entendu, et vous l'aurez compris,
la méchante bestiole était dans le feuillage de
bouleau donné en pâture à mes Endromis, et
bien sûr je ne l'avais pas vue, et donc pas retirée
!....d'où des interférences pour le moins
fâcheuses ! .... CQFD !
-
-
-
- chenille
carnassière de Cosmia trapezina à l'oeuvre
(gauche); son cocon et sa chrysalide (centre); et le
"Trapèze" une fois adulte
(droite).
-
-
- En guise de conclusion
....
-
- .... no comment
!
-
- Alors que cette page entomo était en cours de
rédaction, la Presse (*) publiait les
résultats d'une très vaste étude
lancée de longue date, et réalisée par le
très officiel Institut Français de l' Environnement
(Ifen).
-
- Selon le rapport de cet Organisme public, 9 rivières
sur 10, et 55 % de nos eaux souterraines, sont polluées par
des pesticides (**) phytosanitaires, et notamment par
des herbicides, des insecticides, et des fongicides !
-
- Comme disait Pierre Bellemare
"il y a sûrement quelque chose à
faire"
- ... mais voila, qui le fera
!
-
-
-
- (*) "Libération" (11 janvier 08) &
"Ouest-France" (12 et 13 Janvier 08).
- (**) de l'anglais "pest" =
ravageur
-
-
FIN
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr