- ACCUEIL -
COLEOPTERES -
LEPIDOPTERES -
AUTRES
-VIDEOS - HISTORIETTES
- NEWS - LIENS
- WANTED
! - MAILS
d'OR
-
-
-
- les GERRIS
!
- (Hémiptères-Hétéroptères
Gerridae)
-
- (page 3 sur
3)
-
- - pour quitter les
agrandissements faire "page précédente" dans votre
navigateur -
-
- Locomotion ....
-
- Comme évoqué en intro, les
Gerris "marchent" sur l'eau, ou plus exactement ils y glissent
(d'où le nom de "Patineurs") en de très typiques
saccades successives. En cas de fuite ces dernières
s'accélèrent, gagnent en ampleur, et peuvent se muer
en de véritables sauts, un peu à la manière
d'un ricochet. Si panique il y a, c'est carrément tout et
n'importe quoi, l'éventuel prédateur ne sachant plus
où donner de la tête. Sans entrer dans le
détail des phénomènes physiques, sachez que
la "flottabilité" de la bestiole est conjointement
assurée par son très faible poids, et par des tarses
"hydrofugés" (via une glande idoine) remplissant le
rôle des flotteurs d' hydravions. J'ajouterais qu'une
rétention d'air au niveau de la pilosité des tarses,
me paraît pouvoir compléter le dispositif.
-
- Toujours pour imager le propos, et la
fameuse "tension superficielle" des liquides, disons que la
surface de l'eau se creuse sous le poids de la bestiole, comme le
fait un drap tendu sous la pression du doigt ou de la main. Pour
finir, sachez que les pattes intermédiaires sont plus
spécialement "affectées" à la propulsion
(telles des rames), les postérieures servant plutôt
de gouvernail. Le tout fait bien sûr merveille sur l'eau ,
mais à terre la bestiole est incapable de se mouvoir, si ce
n'est sous la forme de sauts totalement désordonnés.
-
-
- à gauche et au centre:
illustration de la fameuse "tension superficielle" de l'eau,
laquelle permet à un trombone ou une aiguille de flotter
comme une plume. C'est là un classique du genre ... mais il
est bien difficile de trouver plus démonstratif !
à droite: mise en évidence de la finesse des
membres intermédiaires et postérieurs ....
d'où la difficulté de les photographier avec un
simple APN. Concrètement: TS= tarse, TB= tibia (en vue
partielle). Diamètre des tibias en leur milieu: 1/10e de mm
!
-
-
-
- à gauche: 1/2 tibia et
tarse à 2 articles des pattes intermédiaires et
postérieures à droite: détail du
tarse. Par opposition aux pattes antérieures vous
remarquerez la pilosité grossière et peu dense, mais
surtout la présence constante de 3 grands poils sensoriels
à la toute extrémité du tarse. A n'en pas
douter, ce sont eux qui "captent" les vibrations transmises par
l'eau lorsqu'une proie s'y déplace, y chute, ou s'y
débat.
-
- ... et bio-indication
!
-
- Les Gerris sont d'excellents
"bioindicateurs", leur mode de vie les rendant
particulièrement sensibles aux pollutions, notamment
à celles touchant la surface des eaux. En portant atteinte
au "film porteur" (issu de la tension superficielle
générée à l'interface de l'eau et de
l'air) les "tensioactifs" condamnent nos Gerris à la
noyade, le sol ( si je puis dire ! ) se dérobant sous leurs
pattes. Sachant que ces tensioactifs sont omniprésents dans
tous les produits d'hygiène et d'entretien ( entre autres !
), et de surcroît avec une efficience telle "qu'une goutte
suffit" ( comme dit la pub ! ), je vous laisse imaginer l'impact
environnemental des innombrables détergents et
assimilés quand les eaux usées ne sont pas
traitées, le sont mal, ou le sont insuffisamment .... et
cela sans parler du surdosage, quasi de règle !
-
- Dimorphisme sexuel et
accouplement
-
- mâle ! ....
... femelle !
- Les caractères sexuels dits
"secondaires" étant inexistants chez les Gerris, il faut
obligatoirement avoir recours à l'examen des "plaques
génitales", c'est à dire de la partie ventrale des
derniers segments abdominaux. Comme la photo le montre, la
différence est nette, la confusion impossible ... mais une
petite loupe n'est pas inutile !
-
-
-
- Le classique
"chevauchement" des accouplements !
-
- Quid
!
- Personnellement j'ai toujours vu mes
Gerris se chevaucher "à bras le corps", comme ci-dessous,
et donc on ne peut plus classiquement ... le couvert étant
toutefois fréquemment remis ! Pour Sonia
Dourlot
(*) il en va très
différemment puisqu' à propos du Gerris lacustre
(Gerris lacustris), elle écrit "Comme chez la
majorité des punaises, l'accouplement est brutal: le
mâle, plus petit, pénètre la femelle n'importe
où, dans l'abdomen, le thorax ou même la tête.
Le corps de la femelle est en effet capable de concentrer la
semence du mâle pour la diriger vers ses organes
génitaux".
..............(*)
- "Petite collection d'insectes de nos régions",
édité par Larousse en 2008.
-
- En d'autres termes l'auteure fait
référence à la fameuse "copulation
traumatique" (="insémination traumatique"), observable en
mode intra abdominal chez la punaise des lits (Cimex lectularius).
N'ayant rien vu de comparable chez mes bestioles ( pas même
de velléités copulatoires disons "bizarroïdes"
! ), j'aimerais bien sûr lever le doute ... et suis donc
preneur de toute info sur la question !
-
-
- toujours ainsi ....
... ou pas toujours ?
- ... telle est la question
!
- Ponte
-
-
- de gauche à droite: 1)- la
taille des oeufs, via l'incontournable allumette; 2)-
illustration du développement embryonnaire des oeufs,
depuis le "frais pondu" (translucide), au "prêt à
éclore" (yeux bien formés); 3)- remarquer
l'ouverture "au rasoir" des oeufs éclos, et le stade du
développement embryonnaire correspondant à
l'acquisition des "ébauches oculaires"; 4)-
éclosions imminentes ! En regardant bien on devine, entre
les yeux ("tiret" noir), la carène qui permettra de
trancher l'enveloppe de l'oeuf.
-
- Larves
-
- Les larves ressemblent aux adultes, mais
elles s'en distinguent par l'absence d'ailes fonctionnelles.
Totalement absentes chez les très jeunes larves, elles se
font moignons, puis s'allongent progressivement au fur et à
mesure des 5 stades larvaires. Elles deviennent fonctionnelles (du
moins pour les formes "macroptères") lors de la mue dite
"imaginale", autrement dit lors du passage à l'état
adulte. La biologie des larves est identique à celle des
adultes.
-
-
- Larves naissantes
!
- La marche sur l'eau et la
prédation n'ont déjà plus de secrets pour ces
"mini-gerris",
- mais dans la nature on peut
très vite passer du statut de "chasseur" .... à
celui de "chassé" !
- Chez les jeunes Gerris l'abdomen
semble manquer, mais cette impression ... n'est qu'une impression
!
-
-
-
- Exemples de larves montrant la
différence des silhouettes et longueurs d'ailes, en
fonction du stade de développement.
- (disons que les jeunes larves
sont très "ramassées", et qu'elles s'allongent au
fil des stades larvaires)
-
-
-
-
- En guise de conclusion
...
-
- Rappelez-vous ! .... une
goutte suffit !
- Merci de ne pas l'oublier
!
-
-
-
FIN
-
- les
pages entomologiques d' andré
lequet :
http://www.insectes-net.fr