- ACCUEIL -
COLEOPTERES -
LEPIDOPTERES -
AUTRES
-VIDEOS - HISTORIETTES
- NEWS - LIENS
- WANTED
! - MAILS
d'OR
-
-
-
- le MACHAON
(Papilio machaon) !
- (Lépidoptère
Papilionidae)
-
- (page 4 sur
4)
-
- - pour quitter les
agrandissements faire "page précédente" dans votre
navigateur -
-
- L'éclosion
!
-
- L'éclosion d'un papillon fait
partie des "p'tits bonheurs" que Dame Nature peut nous offrir ....
sous réserve d'être là au bon moment !
Contrairement aux espèces qui ne laissent rien
transparaître de leurs intentions ( c'est le cas de le dire
! ) , le Machaon nous informe obligeamment de la proche survenue
de son émergence .... encore faut-il avoir un peu de
chance, et savoir qu'il suffit d'aller aux toilettes pour que la
bestiole en profite pour éclore à votre insu ....
comme cela m'est arrivé !
-
-
- émergence.....
.... imminente !
- Après 6 mois de latence (
pour les chrysalides hivernantes ), où rien ne semble se
passer,
- le papillon en devenir laisse
transparaître couleurs et graphismes, en moyenne 24 à
36 h avant son éclosion.
-
- exemple
1
-
-
-
-
- Eclosion séquencée
d'un Machaon !
-
- Sauf à disposer d'un
matériel très sophistiqué, l'ouverture de la
chrysalide est le moment le plus difficile à "saisir", car
cela va vite, et souvent même très vite. De
surcroît rien ne la laisse prévoir, du moins avec
suffisamment de certitude pour vous épargner une longue
attente ... bien souvent déçue !
-
- Dans le meilleur des cas, c'est à
dire quand la segmentation abdominale devient apparente (voir
agrandissement du premier cliché, en haut à gauche)
vous en avez quand même pour "un certain temps" (2 h en
moyenne) .... et croyez-moi, mieux vaut ne pas quitter la bestiole
des yeux !
-
- exemple
2
-
- la plupart des APN se
"coupant" automatiquement au bout d'une ou deux minutes de non
utilisation,
- le temps de "réarmement"
suffit à vous faire rater l'ouverture, comme
ici.
- Vous noterez que le
déploiement des ailes se fait sous l'effet conjugué
de leur propre poids, et de la pression de l' "hémolymphe"
(= "sang" des insectes).
-
-
- Parasitisme ... exemples
!
-
- La mouche ci-dessous, on ne peut plus
banale d'aspect, est en fait une très redoutable
représentante de la Famille des Tachinidae, Diptères
parasites des chenilles, et plus rarement des punaises.
Présentement il s'agit certainement de la très
éclectique Compsilata concinnata, bestiole connue pour
pouvoir parasiter plusieurs centaines d'espèces de
chenilles.
-
- Grâce à un organe de ponte
très perfectionné, et à l'évidence
"fait pour", la Compsilata femelle va perforer le tégument
de la chenille, et littéralement injecter un oeuf
prêt à éclore. Sans entrer dans la
complexité des processus physiologiques de la larve
parasite (nutrition, respiration, etc...), disons qu'elle va
croître aux dépens de la chenille, cette
dernière se développant néanmoins normalement
jusqu'à la pré-nymphose, voire la nymphose comme
présentement. La larve de la mouche, à savoir
l'asticot, va alors littéralement vider son "garde-manger"
( si je puis dire ! ), et quitter son hôte
réduit à l'état d'enveloppe vidée de
toute vie et substance, pour quasiment s'empuper dans la
foulée.
-
-
- à gauche:
chrysalide de Machaon parasitée; au centre: la
mouche parasite (Tachinaire) avec sa pupe;
- à droite: gros
plan sur la Tachinaire (sans doute Compsilata
concinnata).
-
- Autre exemple
!
-
- Il s'agit d'une autre
espèce de Tachinaire, avec sorties des larves (=
"asticots") sur chenille en pré-nymphose
!
- de gauche à droite: 1) &
2)- larves parasites venant de quitter la chenille par
perforation du tégument; 3)- les "pupes"
(équivalent de la chrysalide) se forment très vite
et commencent a se colorer tout en durcissant; 4)- pupes au
terme de leur coloration, et du durcissement; 5)- les
mêmes pupes, avec la chenille "rapapla", puisqu' il n'en
reste quasiment que la peau; 6)- taille .... avec
l'allumette de référence !
-
- .... et voici l'adulte ...
... 16 jours plus tard !
- Tachinaire non encore
identifiée !
- ( si un spécialiste de
ces bestioles passe par là ... merci d'avance ! )
- J'ajouterais qu'il existe bien d'autres parasites, notamment
des Ichneumonidae, et que dans la nature les chenilles et
chrysalides rescapées ne sont pas quittes pour autant, pas
plus d'ailleurs que les papillons qu'elles donneront. Ces derniers
peuvent en effet finir dans le bec d'un oiseau, ou dans la toile
d'une araignée, sans parler des pesticides en tous genres
... ou du pare-brise de votre voiture ! Au final, et vous l'aurez
compris, la vie d'un papillon, aussi beau soit-il, n'est jamais
sinécure !
-
- Les espèces voisines
du Machaon
-
- Le Papilio machaon est parfois
appelé "Grand porte-queue" ou encore "Queue d'hirondelle",
mais 3 autres espèces françaises étant
morphologiquement très comparables, il est à mon
sens préférable de s'en tenir à l'appellation
de Machaon, ce qui a le mérite d'éviter toute
confusion, notamment avec les très ressemblants Papilio
alexanor, et Papilio hospiton (ci-dessous).
-
- Vous noterez que le Machaon est
présent sur tout le territoire, et que le "Flambé"
(Iphiclides podalirius) censé l' être pareillement
régresse considérablement, à telle enseigne
qu'il a déjà déserté de vastes zones,
à commencer par "ma" Loire-Atlantique.
-
- Vous noterez encore que le Papilio
alexanor (plus ou moins circonscrit à quelques
départements du sud-est), et le Papilio hospiton de Corse (
et Sardaigne ! ) sont protégés par la Loi ...mais
pour autant nullement à l'abri des insecticides et autres
agressions environnementales liées aux activités
humaines !
-
-
- de gauche à droite:
1)- Papilio machaon; 2)- Papilio
alexanor;
- 3)- Papilio hospiton;
4)- Iphiclides podalirius (communément appelé
le "Flambé").
-
-
- Papilio machaon
(ventral)
Papilio hospiton (ventral)
- Compte tenu de la grande ressemblance
entre machaon et hospiton, vous noterez que les revers permettent
une différenciation plus facile et plus sûre. Les
taches colorées observables en bordure des ailes
postérieures sont en effet bien délimitées
chez machaon, et nettement plus diffuses chez
hospiton.
-
- En guise de
conclusion...
-
- Dans la mesure où les chenilles
du Machaon sont toujours isolées, peu nombreuses,
aisément reconnaissables, et non préjudiciable au
légume-racine qu'est la carotte ...
j' invite tous les jardiniers de
France et de Navarre à ne point les "écrabouiller",
et à limiter l'usage des insecticides sur les carottes (et
tant qu'à faire ailleurs aussi ! ) .... la beauté de
ce papillon, et le respect de la Nature, le valant bien
!
-
- Tel sera mon dernier mot .... en
espérant qu'il soit également le vôtre
!
-
-
-
FIN
-
- les
pages entomologiques d' andré
lequet :
http://www.insectes-net.fr