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- La PROCESSIONNAIRE
du CHÊNE !
- (Thaumetopoea
processionea, Lépidoptère
Notodontidae)
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- Intro !
-
- Avec celle du Chêne, on peut dire
que ces processionnaires sont bien peu catholiques , et font donc
la paire ... d'où la même intro ! Comme vous le
verrez, elles peuvent en effet générer de cuisants
souvenirs, et dans le meilleur des cas vous n'aurez pas trop de
vos dix doigts pour vous gratter l'épiderme. En comparaison
les orties font carrément figure d'aimables caresses, et
croyez-moi j'exagère à peine !
-
- Présentation
-
- Comme celle du pin (voir page entomo.), la Processionnaire du
chêne est un papillon nocturne qui relève des
Notodontidae, Famille représentée en France par une
cinquantaine d'espèces. Cette processionnaire est largement
répandue, et comme son nom le laisse supposer, elle est
inféodée aux chênes. L'espèce est
susceptible de ponctuellement pulluler, et partant de causer des
dommages par défoliations, notamment en milieux
forestiers.
-
- La processionnaire du chêne se rencontre
également en zones bocagères, mais aussi dans les
parcs et jardins, où elle n'est pas rare dès
l'instant où son arbre de prédilection est
présent. Cette page est d'ailleurs exemplaire, car elle
fait suite à la découverte d'un vieux nid
(ci-dessous !) sous une grosse branche surplombant la
balançoire où un de mes petits-fils s'amusait ! Ce
dernier se plaignant de vives démangeaisons,
siégeant classiquement au niveau du cou et de
l'intérieur des avant-bras, j'ai très vite compris
de quoi il retournait. Dans la foulée j'ai trouvé 2
autres nids, vieux là encore, mais situés sur
d'autres arbres. Comme quoi nul n'est à l'abri, pas
même les ...entomologistes !!!
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- Le fameux "nid de la
balançoire": !
- de gauche à droite: 1)-
"in situ"; 2)- "descendu"; 3)-
"éventré"; 4)- le "crottoir". Noter les
très nombreuses mues (truffées de poils urticants !
), qui ne demandent qu'à tomber ou être
emportées par le vent. Noter également de
l'accumulation des excréments dans ce qu'il est convenu
d'appeler le "crottoir".
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-
- J'ajouterais que la chenille donne dans
le grisâtre, que le papillon n'est guère plus
coloré, et que le nid et l'écorce des chênes
sont à l'avenant. Autant dire que la bête est
discrète, ce qui ne facilite pas sa détection, et
augmente évidemment les risques de mauvaises rencontres.
C'est d'autant plus vrai que les vieux nids, bourrés de
mues et donc de poils urticants (ci-dessus!), restent "actifs"
durant 2 à 3 ans. De surcroît il se "fondent" encore
plus parfaitement dans leur environnement, et leur
dégradation favorise évidemment la dispersion des
véritables "lancettes" que sont les poils
urticants.
-
- le papillon
-
- Il n'y a qu'une génération
annuelle (= monovoltin), et suivant les régions, ou encore
les conditions climatiques du lieu et du moment, l'insecte vole en
Juillet-août. La femelle, nettement plus grande et
volumineuse atteint 35 à 40 mm d'envergure, et le
mâle n'excède guère les 25-30 mm. Comme
beaucoup de papillons nocturnes, cette espèce ne s'alimente
pas, d'où la brièveté d'une vie axée
sur la seule reproduction.
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- femellemâle
- couple de Processionnaire du
chêne (Thaumetopoea processionea)
-
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- le dimorphisme
sexuel
-
- Il porte essentiellement sur la taille,
la femelle ayant par ailleurs un abdomen nettement plus volumineux
du fait des oeufs contenus. Les extrémités
abdominales sont aussi un bon critère, celle du mâle
étant en quelque sorte pointue, et celle de la femelle
arrondie. A noter que chez les femelles ayant pondues il peut y
avoir confusion, du fait de la réduction du volume
abdominal, et de la perte des "poils" utilisés pour
protéger la ponte. A noter encore que le dimorphisme
antennaire est très peu accentué chez cette
espèce.
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- couple "frais" (mâle
à gauche), et détail des extrémités
abdominales (mâle à gauche là
aussi).
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-
- la ponte
-
- L'émergence du papillon se fait
tardivement en soirée, et même souvent de nuit,
contrairement par exemple au Bombyx disparate qui éclot en
fin d'aprés-midi. L'accouplement ne traîne pas (si je
puis dire !), et la ponte pas davantage. Le plus souvent la
pérennité de l'espèce est d'ailleurs
assurée dans les 48 à 72 h, mais les oeufs (200 en
moyenne par ponte) n'écloront qu'au printemps suivant.
-
- La ponte en forme de mince bandelette
est déposée sur les branches des chênes. A
l'inverse du "Cul-brun", ou encore du Bombyx
précité, les oeufs sont très fortement
collés entre eux, ainsi qu'au support, et la ponte est en
quelque sorte "monocouche".
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- de gauche à droite: 1)-
exemple de ponte datant du tout début d'août (pour
les besoins de la cause elle a été
décollée du support); 2)- détail des
oeufs, et de leur revêtement; 3)- la même
ponte, côté pile, montrant les oeufs proprements
dits; 4)- détail de leur agencement.
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-
- Au fur et à mesure de leur
émission les oeufs sont recouverts de ce qui apparaît
comme une fine pellicule noire laissant deviner la forme et la
position des oeufs. En fait il s'agit de poils écailleux
noirs (ci-dessous !) stockés à la toute
extrémité abdominale de la femelle.
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- à gauche:
localisation des écailles de recouvrement de la
ponte;
- au centre: aperçu
d'une partie des écailles; à droite:
détail des écailles
-
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-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
: http://www.insectes-net.fr