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- la PYRALE du BUIS
!
- (Cydalima
perspectalis = Diaphania perspectalis).
- (Lépidoptère
Crambidae
)
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- (page 3 sur
3)
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-
- La chenille ... suite
!
- 3e stade larvaire
(=L3)
-
- Avec l'accroissement de la taille, le
"broutage" du feuillage devient plus perceptible, car plus
étendu, et de surcroît il peut se pratiquer
recto-verso. Par contre les chenilles se font toujours aussi
discrètes, leur taille leur permettant encore de jouer les
sandwiches en se dissimulant entre 2 feuilles assemblées
avec des ligatures soyeuses. Les crottes sont elles bien visibles,
encore faut-il savoir qu'il s'agit de crottes de chenille
... et connaître l'identité de la "crotteuse"
!
-
-
- 4e stade larvaire
(=L4)
-
- La bête grossit
... les dégâts aussi !
- ci-dessous à gauche:
l'épaisseur des feuilles ne posant plus problème aux
mandibules ... tout commence à faire ventre ! ci-dessous
à droite: cette chenille venant de muer a classiquement
pris "la grosse tête" en regard du volume du corps,
mais en fin de stade le rapport sera
totalement inversé.
-
-
-
5e stade larvaire
(=L5)
- C'est logiquement le plus destructeur
car les bestioles arrivent au maximum de leur taille, et leur
appétit s'en trouve décuplé. En outre, au
pays des chenilles le dernier stade est toujours plus long que les
précédents, ce qui n'arrange rien. A cela s'ajoute
les écorces attaquées quand les chenilles sont trop
nombreuses et que le feuillage vient à manquer, sans parler
de la petitesse des feuilles du buis, de la lenteur de leur pousse
et repousse, mais aussi des maladies induites par les blessures,
les souillures, et la répétitivité des
attaques.
-
-
- Exemple de chenilles
"mûres", et donc au terme du 5e et dernier stade
larvaire.
- à droite:
démonstration de la remarquable "élasticité"
de ces chenilles.
-
-
- Quand cette chenille passe ...
le buis trépasse !
- Les photos sur fond clair rendent bien
compte des dégâts, mais aussi de l'aspect et de la
nature du "filet de camouflage", fait de soie et crottes
mêlées. Vous noterez également
l'efficacité de cette protection ( y compris à
l'encontre des jardiniers ! ), et la faculté qu'ont les
chenilles de s'y déplacer aussi bien en marche avant ...
qu'en marche arrière !
-
-
-
- Les crottes
!
- Joliment vertes et presque
"appétissantes" ... mais toxiques !
- Vous remarquerez l'absence des
habituelles cannelures longitudinales, et la faible
dégradation du tissu
végétal.
-
- La chenille en hiver
!
Aussi surprenant que cela puisse
paraître, tous les stades larvaires peuvent encore
s'observer et cohabiter en automne (début novembre en
Ile-de-France ! ), ce qui témoigne à
l'évidence du chevauchement des générations.
La mauvaise saison se faisant sentir, les plus jeunes chenilles
ont déjà tissé leurs "hibernariums", et elles
vont y passer l'hiver, en l'attente de se réactiver au
printemps, le plus souvent courant Mars. Cette forme d'hivernage
correspond à la norme.
Les chenilles âgées, s'il y
a, vont quant à elles se chrysalider au sein du feuillage
et tenter de passer l'hiver ainsi, s'il est clément, avec
éclosions de Mai à Juin suivant régions. Par
contre je ne saurais dire ce qu'il advient des chenilles
"intermédiaires", à savoir trop avancées pour
hiverner, et pas assez pour se chrysalider. Sous réserve de
pouvoir le vérifier, je pense qu'une partie trouve
peut-être refuge dans le feuillage ou la litière
sous-jacente, mais que la majorité finit par
succomber.
-
-
.........
- Exemples de logettes hivernales
.... biplaces à droite !
- Ces hibernariums sont le plus
souvent tissés entre 2 feuilles accolées, et
solidarisées. Pour une meilleure "lisibilité" une
des feuilles a été chaque fois
retirée.
- Ci-dessous: chenilles
extraites de leur logette. Vous noterez leur petitesse (2e stade).
-
-
- La chrysalide !
En l'espace d'un mois la chenille atteint
sa taille maximale (environ 4 cm ) et partant sa maturité.
En vue de la nymphose elle va cesser de s'alimenter, purger son
tube digestif, et chercher un lieu à sa convenance pour
"coconner". A cette effet elle peut se montrer "casanière",
et donc rester sur le buis où elle tisse un pseudo cocon au
milieu du feuillage ... ou de ce qu'il en reste ! Comme
l'élevage le montre, elle peut également se faire
"vadrouilleuse", modérément semble-t-il, mais
l'abandon de la plante nourricière suffit à impacter
la portée des traitements "in situ" ... et donc à
favoriser la progression de cette pyrale !
La chenille va ensuite entrer en
prénymphose, ce qui se traduit classiquement par son
immobilisation, associée à une sorte de
"ratatinement" relativement peu prononcé en regard de ce
qu'il est chez de nombreuses espèces de papillons nocturnes
. Une fois la métamorphose accomplie, trois semaines seront
en moyenne nécessaires pour donner vie au papillon, sauf
pour les chrysalides de dernière génération
qui devront hiverner.
-
-
- Immobilisation et
rétraction ... les 2 "ingrédients" de la
pré-nymphose !
-
-
................
- Exemples de logettes nymphales
"feuillues", au sein du buis ( présentées
"recto-verso" ! ).
-
-
-
.................
- à gauche: autres
logettes feuillues, mais simplement ouvertes;
- à droite: exemple
de "cocons" hors buis. Vous noterez la finesse de l'enveloppe, et
néanmoins la densité de la trame,
- mais aussi les "haubans"
permettant l'amarrage du cocon au support.
-
-
- de gauche à droite:1)-
chrysalides avec mues larvaires attenantes (aspect
typique);
- 2)- chrysalides
fraîchement formées; 3)- de la chrysalide
fraîche à celle prête à éclore;
4)- idem ... en gros plan !
-
- Le sexe des
chrysalides ... juste pour info !
- femelle !
mâle !
- ... à voir sur
agrandissements !
- La position des orifices étant
immuable, le sexage des chrysalides est en principe possible
quelque soit l'espèce. En pratique c'est souvent beaucoup
moins évident, mais les choses sont néanmoins
grandement facilitées quand on peut comparer les
chrysalides ... encore faut-il disposer des 2 sexes !
Concrètement l'anus est sur le 10e et dernier segment
abdominal chez les 2 sexes, l'orifice génital du mâle
sur le 9e, celui de la femelle sur le 8e, et celui de la ponte sur
le 9e.
-
-
- Pour les curieux
...
... le crémaster
!
- L'extrémité des
chrysalides des papillons dits "de jour", et des espèces
nocturnes tissant un cocon (aussi succinct soit-il) est toujours
terminée par un organe griffu appelé
crémaster. Différemment conformé suivant les
espèces, mais fonctionnant toujours sur le principe du
"velcro", cet organe permet d'amarrer la chysalide sur le support
(diurnes) ou au fond du cocon (nocturnes), et d'ainsi faciliter
l'émergence du papillon.
-
- En guise de conclusion
....
Je dirais que l'ébauche de cette
"page entomo" est finalement beaucoup plus copieuse que
prévue, mais que les illustrations "de terrain" font pour
l'heure défaut .... et je suis le premier à le
regretter ! Cela tient au principe du vécu et du "tout
perso" de ce site, et bien sûr à l'absence de la
bestiole sur "mes" terres ... absence à coup sûr
très provisoire !
Pour les buis décoratifs "roussis" ou
"déplumés"; pour les topiaires
défigurés et leurs grillages dénudés;
pour la mise à mal des bordures et dentelles de buis de nos
jardins à la française; pour les buis forestiers
réduits à l'état de squelettes; pour tout
cela et plus encore ....voici un excellent aperçu ! ... et
un nouveau merci à Michèle Tourdot !
-
-
- Suivant la taille des chenilles, leur
nombre, et le volume de nourriture disponible, l'aspect et
l'importance des dégâts peuvent beaucoup
varier.
- A titre d'exemple les très jeunes
chenilles se contentent de "décaper" la surface des
feuilles, ce qui provoque leur dessèchement et à
terme le très typique aspect "grillé / roussi".
Quand les mandibules ont pris de l'assurance tout le feuillage
peut se voir consommé, avec persistance ça et
là de zones préservées si le volume du
"garde-manger" est proportionnellement plus important que le
nombre des convives. A contrario, quand la proportion s'inverse,
la disette s'installe et les chenilles s'en prennent alors aux
rameaux les plus fins, ainsi qu'aux écorces, ce qui peut
provoquer le dépérissement de l'arbuste, voir sa
mort.
- Pour en savoir encore plus sur ce
ravageur,
- voyez
l'article de Christophe Brua, Président
de Société Alsacienne d'Entomologie
-
-
FIN
-
- les
pages entomologiques d' andré
lequet : http://www.insectes-net.fr