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-
- L'oeuf !
-
- En dépit du très menu et
difficile fractionnement d'un morceau de bûche pourtant bien
"garni" ( issu des écorces précédemment
illustrées !), je ne suis pas parvenu à trouver
d'oeufs "in situ". Les premiers présentés ont donc
été prélevés au sein d'une femelle
mourante, et comme vous le verrez les seconds résultent
d'un accident ... de "racolage" !
-
- En raison de leur petite taille, et de
celle pour le moins "respectable" des femelles, une ponte peut au
bas mot comporter de 300 à 500 unités ... et
même nettement plus comme vous le verrez ! Dès lors,
et même si les femelles meurent avant le total
"épuisement du stock", j'ai du mal à concevoir que
chaque oeuf puisse nécessiter un forage aussi profond, et
donc si ardu et délicat labeur. Je pense que plusieurs
oeufs doivent être déposés lors d'un
même forage, et qu'ils le sont fatalement les uns à
la suite des autres, le déplacement latéral de la
tarière étant mécaniquement
impossible.
-
- L'importance numérique des oeufs
laisse supposer des pertes non moins importantes, et permet bien
sûr de les compenser. Ce faisant le devenir du Sirex s'en
trouve préservé, tout comme celui des boisements lui
donnant vie. Bien entendu le parasitisme joue un rôle
essentiel dans cette régulation, mais présentement
il me paraît loin de tout expliquer ...même si je ne
puis l'expliquer !
-
-
- à gauche et au
centre: exemples d'oeufs (prélevés dans une
femelle "sub-claquante").
- à droite: un
aperçu de mes activités "allumettières" pour
trouver ( en vain ! ) des oeufs "in situ"
-
- ... à
quelque chose, malheur est bon !
-
- Les "oeufs de la maladresse"...
mea culpa !
-
- Une femelle vierge, destinée au
"racolage" de possibles mâles en maraude, est passée
de vie à trépas ... coincée sous le couvercle
de sa "box" ! Sur l'instant je m'en suis voulu, mais comme vous le
voyez, cela m'a permis de concrétiser l'importance
numérique de la ponte. J'ajouterais qu'il s'agit d'une
femelle de taille moyenne, et d'un regroupement très
incomplet, l'obligatoire dissection en liquide favorisant la
dispersion des oeufs isolés.
-
- Le comptage ultérieur, sous
binoculaire, s'est finalement avéré possible en ne
laissant qu'un "film" de liquide fixateur (du "Pampel" en
l'occurrence). Je suis ainsi parvenu au surprenant total de 728
oeufs, le millier étant probablement approché avec
une grosse femelle.
-
- ... un peu de maths
!
-
- Sur la base d'un simple calcul, et de
données réelles (ces 700 oeufs, les 30
millimètres du forage, et les 10 minutes
nécessaires), l'option "oeuf unique" paraît à
l'évidence bien peu réaliste. La bestiole devrait en
effet travailler 117 heures, soit l'équivalent de 5 jours
non stop ( bonjour la semaine des 35 h ! ), et surtout percer ...
21 mètres de bois !
-
- L'oeuf excédant à peine le
millimètre, et la larve évoluant dans l'aubier,
pourquoi la bestiole descendrait à 3 cm de profondeur,
là où il suffit d'un cm pour franchir
l'écorce, et donc atteindre le bois nourricier. Dans le
même esprit, pourquoi la remontée de la
tarière est aussi longue et laborieuse, si ce n'est qu'elle
s'accompagne de la ponte de plusieurs oeufs.
-
- Fort de cette logique, je pense que l'on
peut raisonnablement tabler sur le dépôt d'une
dizaine d'oeufs lors de chaque forage. A terme il s'ensuivrait une
douzaine d'heures de "boulot", et la perforation de 2
mètres de bois, ce qui est encore considérable. Pour
moi c'est néanmoins faisable ! ... mais vous n'êtes
pas obligé de me croire !
-
- La larve !
- ... à terme
!
-
- à gauche: larve
"in situ"; à droite et au centre: sitôt
forées, sitôt comblées,
- telles se présentent les
galeries larvaires, après compactage des
"résidus" (agglomérat
de sciure et d'excréments)
-
-
-
- Larve en "fin de parcours",
autrement dit à terme ... ou supposé tel vu la
taille !
- Vous noterez que le
développement larvaire, de l'oeuf à l'adulte,
demande 2 à 3 ans.
-
- de gauche à droite: 1 &
2)- détail des mandibules (leur puissance est en grande
partie masquée par les "lèvres" de la bestiole).
3)- avec ses bourrelets, ses spicules, et son très
chitinisé mucron, l'extrémité abdominale est
à l'origine du très dense compactage des galeries;
4)- l'abdomen des adultes est lui aussi "mucroné",
mais je ne saurais préciser le rôle de ce pseudo
aiguillon, ni son éventuelle relation avec celui des
larves: 5)- présentes, mais bien peu
développées et fonctionnelles, les pattes
s'apparentent plus à des ébauches qu'à des
organes locomoteurs dignes de ce nom.
-
- L'émergence
!
-
- Chez les insectes xylophages, la larve
anticipe très fréquemment la sortie de l'adulte
qu'elle deviendra. En d'autres termes l'accès à
l'air libre est pré-foré, sans toutefois
déboucher, de telle sorte qu'un simple "grignotage" suffira
pour ... ouvrir la porte ! Au pays des Sirex il en va très
différemment , puisqu'il appartient à l'adulte de
creuser la galerie le menant à l'air libre, d'où la
conformation et la puissance de ses mandibules. Selon le
célèbre entomologiste J.H. Favre (1823-1915), et ses
observations sur Sirex augur la bestiole use toujours du plus
court chemin vers une lumière du jour ... qu'elle ne peut
percevoir ! ... comprenne qui pourra !
-
- Selon les habituels paramètres
(région, altitude, météo) les
émergences s'observent de Juillet à Septembre, avec
un maximum en Août. Comme déjà dit, les
mâles éclosent les premiers, et de ce fait les
femelles émergeantes ont fort peu de chances de rester
"demoiselles", ce qui favorise évidemment la
pérennité de l'espèce.
-
- Non moins classiquement, la durée
de vie des mâles est inférieure à celle des
femelles, ces dernières devant assurer une ponte pour le
moins peu banale ... et cela le ventre vide ! La prévoyante
Nature a en effet doté ces insectes des réserves
voulues, d'où un "emploi du temps" consacré à
la seule reproduction, et une durée de vie
n'excédant pas la semaine pour les femelles.
-
-
- Les trous de sorties du Sirex sont
parfaitement circulaires, et l'on peut fréquemment y passer
un crayon, comme ici, avec écorce en vue interne. Les trous
des plus grandes femelles atteignent 8 mm de diamètre, et
peuvent même les excéder.
Bien entendu, un tel "tir groupé"
reste assez exceptionnel !
-
-
-
- Quand tout se passe bien .... ou
moins bien !
- à gauche: l'envol
"manuel" ... un classique du site ! à droite: telle
une momie, en son blanc linceul
mycélien.
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-
- les
pages entomologiques d' andré
lequet : http://www.insectes-net.fr