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- le SPHINX
TÊTE de MORT (Acherontia atropos) !
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Sphingidae)
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agrandissements,
et les
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- L'oeuf !
-
- Chez de très nombreuses espèces de papillons,
les oeufs sont en quelque sorte "prêts à pondre",
à l'instant même où la femelle émerge
de sa chrysalide. Il s'ensuit un abdomen nettement plus volumineux
que celui du mâle, avec ponte sitôt l'accouplement, et
croyez-moi ce dernier ne traîne pas tant les
phéromones sexuelles sont attractives. Cela vaut pour
l'ensemble des sphinx, sauf chez le "TDM" dont la ponte est
subordonnée à un "délai de latence" de
l'ordre de la semaine, si ce n'est plus. La ponte est en outre
très échelonnée, d'où une durée
de vie proche du mois, longévité exceptionnelle chez
les papillons nocturnes. Pour autant point de miracle, car le
"TDM" se nourrit là où d'autres se contentent de
vivre sur des réserves ... en quelques jours fatalement
épuisées !
-
- En regard de son imposante corpulence, les oeufs de ce
papillon sont petits, et partant nombreux, "astuce" classique de
Dame Nature permettant de compenser l'importance des pertes
dûes à la prédation, au parasitisme, et autres
aléas de la vie au pays des atropos. A titre d'exemple,
moyennant un nourrissage manuel régulier, une femelle m'a
pondu 351 oeufs, de surcroît tous fertiles. Pour la petite
histoire il s'agit de la femelle s'étant accouplée
à 5 reprises avec un mâle inapte au vol ... mais
digne du podium pour le reste !
De couleur vert-jaunâtre, les oeufs
sont déposés isolément sous les feuilles
(plus rarement dessus) et sur les tiges des plantes
nourricières, avec nette préférence pour les
Solanacées sauvages et cultivées (pommes de terre,
Lyciets de Barbarie, Datura officinal, Belladone, Morelle noire,
Jusquiames, tabac, et plus rarement tomates). Sont
également appréciés certains arbres et
arbustes, tels l'olivier, le troène ( idéal en
élevage ! ), et le surprenant ... buddleia
!
-
-
- Exemple d'oeufs du sphinx "TDM"
(frais pondus sur Datura horticole).
-
-
-
- Nouvel APN ... nouveaux oeufs:
à gauche: sur buddleia; au centre: sur pomme
de terre;
- à droite: la
défunte femelle aux 351 oeufs ... et 5 accouplements !
- (née le 15 juillet 2013;
accouplée 5 fois en 5 jours; premiers oeufs pondus le 22
juillet; derniers le 8 août; morte le
lendemain)
-
- La chenille
!
-
- En toute logique c'est la plus grande et
la plus grosse qui se puisse trouver, du moins en France. A terme,
son tour de taille et ses 13 cm sous la toise, tiennent de la
saucisse de Strasbourg, voire de la chipolata ... et vous verrez
que j' exagère fort peu ! Bien entendu il ne faut pas en
promettre, et la taille des crottes en témoigne, tout comme
elle témoigne de celle des chenilles au terme de leur
développement.
-
-
- à gauche: panel
(non exhaustif ! ) de chenilles d'atropos; au centre:
forme brune, 11 cm à l'arrêt, mais dans la nature les
13 cm sont atteints, voire
dépassés;
- à droite: pas de
problème de transit ! Je vous laisse apprécier la
taille des crottes ...
-
-
- la bête
....
.... et la
règle !
- 14 cm ... en mouvement
!
- Si besoin était,
démonstration est faite qu'en élevage on n'obtient
pas que des nabots. Pour autant n'allez pas croire qu'on peut
"suralimenter" les bestioles, car l'ingestion et l'assimilation
sont évidemment soumis à des limites physiologiques
que la chenille ou l'éleveur ne peuvent outrepasser. Par
contre, et là c'est tout aussi certain, quand la nourriture
est inappropriée, ou n'est pas de qualité, ou encore
est insuffisante, on obtient à coup sûr des individus
en dessous de la moyenne, et à l'occasion des nabots ... si
on pousse le bouchon un peu loin !
-
-
-
- "Gros plans" de chenilles
occupéees à déjeuner ! voir
la bête à l'oeuvre en
vidéo !
- Histoire de manifester leur
mécontentement, ou de répondre à une
agression, les grosses chenilles seraient capables de "grincer des
dents".... ou plus exactement des
mandibules ! Au vu de ces dernières ( page suivante ! ) la
chose paraît possible ... encore faut-il avoir meilleure
oreille que la mienne pour en juger !
-
- Pour les p'tits matheux
!
Les photos comparatives ci-dessous
témoignent de l'extraordinaire croissance des chenilles,
notamment de celles de ce sphinx. En 30 jours la chenille servant
d'exemple est en effet passée de 2 milligrammes à 15
grammes, multipliant ainsi son poids de naissance par 7500. Dans
le même temps sa longueur décuplait, passant d'1
à 10 cm. En dépit des apparences, vous noterez la
relative petitesse de cette chenille, celles donnant des femelles
atteignant couramment 13 à 14 cm, voire flirtant avec les
15 cm. Bien entendu la masse du feuillage englouti est
considérable, car à la mesure ... de ces
démesures !
La comparaison est certes bien peu
réaliste, mais si notre progéniture affichait une
telle courbe de croissance, mieux vaudrait prévoir un grand
berceau
et même un très grand ! Un
bébé naissant de 50 cm pour 4 kg atteindrait en
effet un poids de 30 tonnes pour une taille de 5 m
et cela
en l'espace d'un mois ! Suite logique, je vous laisse imaginer le
volume des biberons !
-
-
- Comparaison entre chenille
naissante et à terme !
- (voir agrandissements, et texte
ci-dessus ! )
-
Détails
morphologiques !
- la tête !
...
-
- à gauche: en dépit
des apparences les chenilles n'ont pas d'yeux, et cette grande
zone ovalaire noire n'est qu'une sorte de leurre ... y compris
pour l'entomologiste en herbe ! Par contre ces chenilles disposent
d' "ocelles", sortes d'yeux rudimentaires fléchés en
rouge; au centre: sur chenille venant de muer, et donc non
encore pigmentée, les ocelles en question sont
déjà bien visibles; à droite: les
impressionnantes mâchoires (= mandibules ! ) d'une chenille
venant de passer au dernier stade larvaire. Remarquer, de part et
d'autre desdites mâchoires, les palpes maxillaires avec leur
soie sensitive (= "sensille") terminale. Cette
photo a été rendue possible
par le relâchement musculaire observable à l'issue de
la mue.
-
- ..... et les
"jambes" ! (en
action et en vidéo !)
-
- à gauche: toutes les
chenilles ont 3 paires de pattes thoraciques, pouvant se qualifier
de "vraies". Elles font souvent office de "mains", par exemple
pour maintenir en bonne position le feuillage en train
d'être consommé; au centre et à droite:
... et toutes ont au plus 5 paires de fausses pattes
abdominales, dites "pattes ventouses", qui assurent "l'accrochage"
de la chenille sur la plante nourricière ... ou sur votre
main !
-
-
-
- Détail des "pattes
ventouses" et de leurs couronnes griffues (photos pouvant se
qualifier d'exceptionnelles !)
- Nota: hormis les pattes
thoraciques, toutes ces photos ont été
réalisées après-mue (comme pour les
mâchoires),
- d'où l'excellente mise en
évidence de griffes censément "toute neuves", et
donc parfaitement propres et
acérées.
-
-
- Développement
larvaire !
Il comporte classiquement 5 stades, et
par-delà l'accroisement logique de la taille, vous verrez
qu'ils sont relativement homogènes d'aspect. Des
détails morphologiques permettent néanmoins de les
différencier, ce qui facilite grandement le suivi d'un
élevage.
-
- 1)- chenilles
néonates
-
-
- Chenilles à
l'évidence "naissantes" !
-
-
-
- Après pigmentation de la
"corne", et premier repas.
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- 2)- chenilles
juvéniles
-
-
-
- à gauche: stade 1
(avancé !); à droite: stade 2 !
-
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- stade 3:
l'acquisition de la livrée "zébrée"
!
-
-
-
-
- stade 4: l'acquisition
des "yeux" !
-
-
-
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr