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Carabidae)
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DÉVELOPPEMENT !
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Les Carabes sont des insectes à
métamorphoses complètes (larve / nymphe / imago),
contrairement par exemple aux grillons et sauterelles dont les larves
ressemblent à l'adulte bien que le total développement
des ailes ne s'obtienne qu'au moment de la mue imaginale, c.a.d. lors
du passage à l'état adulte.
- 1)- l'oeuf
-
- Sous notre climat, et selon les
espèces, la reproduction a lieu au printemps ou à
l'automne. Les Carabes sont ovipares et les oeufs sont
déposés en terre, isolément, dans de mini
logettes que la femelle aménage avec son ovipositeur,
c'est-à-dire son organe de ponte. Contrairement au volume
la forme varie assez peu entre les différentes
espèces. En général les oeufs, du moins
à l'émission, sont très
légèrement arqués, un peu à la
manière d'un haricot. L'incubation est en moyenne de 10
à 15 jours.
-
-
- de gauche à droite:
1)- exemple d'oeufs de carabes diversement "avancés";
2)- oeuf isolé "in situ";
- 3)- gros plan sur des
oeufs proches de l'éclosion (environ 48 h). Vous noterez le
renflement du "pôle céphalique", et les yeux de la
future larvule.
- 4)- éclosion
imminente (les yeux occupent dorénavant la partie
médiane de l'oeuf !); 5)- la larvule vient
d'éclore, et seuls les yeux sont visiblement
pigmentés.
-
- Nota: l'allure
d'extra-terrestre de l'oeuf prêt à éclore
(avant dernière illustration) doit en partie à des
salissures superficielles. Seuls les yeux et les "sourcils"
correspondent effectivement à des structures larvaires
visibles par transparence.
-
- 2)- la
larve
-
- La larve du carabe est dite
"campodéiforme", et elle est carnassière à
l'instar de l' adulte. Son développement comporte 3 stades
, et au terme du dernier la larve s'enfonce assez
profondément en terre, où elle se confectionne une
loge proportionnellement très spacieuse (puisque devant
tenir compte de la taille de l'imago à venir). Après
une période dite de pré-nymphose, durant laquelle
s'opèrent des remaniements internes très importants,
la larve va muer et donner une nymphe.
-
-
- la larve des
carabes....
- de gauche à droite: 1)-
exemple de larve naissante: 2)- larve venant de passer au
3e et dernier stade larvaire; 3)- détail de la
tête; 4)- premier repas d'une larve "toute propre",
car venant de muer, et en l'occurrence de passer au dernier stade;
5)- larve venant tout juste de muer !
-
-
- Chez les carabes, larves comme adultes,
la digestion est dite "extra-orale" (littéralement "hors de
la bouche"), en ce sens que les tissus de la victime sont
imprégnés de sucs digestifs, puis absorbés
une fois liquéfiés. Par-delà la puissance et
l'acéré de mandibules aptes à transpercer,
cisailler, fouailler, étriper, et finalement tuer, la mort
est conjointement donnée par la régurgitation
d'anesthésiants plus ou moins létaux, probablement
mêlés aux sucs digestifs.
-
- Les larves de carabes ne sont pas du
genre à faire dans le détail, et contre pareil
adversaire les proies d'élection (escargots, limaces,
chenilles, vers en tous genres) ne peuvent pas grand chose.
L'exemple ci-dessous en témoigne d'ailleurs
éloquemment, car entre "baver" dans le vain espoir
d'engluer l'assaillant, ou se rétracter au fond d'une
coquille pour le cas faussement protectrice, le sort du malheureux
gastéropode est bien peu enviable, et pour tout dire
scellé d'avance .
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-
- larve de carabe dévorant
un escargot ...
- de gauche à droite: 1 à
3)- l'attaque; 4)- repas déjà bien
avancé, la bedaine très distendue en
témoignant; 5)- la larve continue son repas, et sa
progression dans la coquille. Vous noterez également le
rejet excrémentaire, suite logique de toute ingestion
(à cet égard, et sans guère exagérer,
on peut d'ailleurs dire que ça rentre d'un bout.... pour
sortir non moins vite de l'autre !); 6)- au terme du repas
tout l'escargot est ingéré, et la coquille
complètement (et souvent proprement !) vidée.
-
-
-
- de 1 à 6: exemple
de mue larvaire (passage au 3e stade)
-
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-
- 3)- la
nymphose
-
- Parvenue au terme de sa croissance (et
donc de son 3em et dernier stade), la larve va entrer en
"pré-nymphose", et pour cela s'enterrer plus ou moins
profondément (selon la nature du sol), afin
d'aménager une logette dite nymphale. Cette dernière
est plutôt spacieuse, du moins en regard de la larve, car le
moment venu ladite logette devra évidemment abriter
l'insecte devenu adulte (et nettement plus volumineux), tout en
lui laissant une certaine liberté de manoeuvre, afin qu'il
puisse creuser une galerie ascendante le menant à l'air
libre. Une fois la logette réalisée à sa
convenance, la larve s'installe sur le dos, comme ci-dessous (1
ère image à gauche), en l'attente de la
nymphose.
-
- Dans le meilleur des cas,
c'est-à-dire de 10 à 15 jours après
enterrage, la mue dite "nymphale" va se dérouler comme
suit, et comme illustré. Pour faire simple disons que le
tégument dorsal de la larve va se fendre longitudinalement
(au niveau du thorax), livrant ainsi passage à une nymphe
initialement très étirée, et de
surcroît aussi "mollassonne" qu'informe. L'émergence
est rapide, de l'ordre de quelques minutes, et elle se fait
essentiellement par contractions successives de la nymphe en
devenir, ce qui induit un refoulement de la dépouille
larvaire. Une fois libérée, cette drôle de
nymphe va très vite se rétracter, afin d'
acquérir une forme plus orthodoxe, cette fois
définitive, prélude au raffermissement progressif
des téguments, et à la perte de
mobilité.
-
- Vous noterez qu' en l'attente de cette
mue la larve est parfois prise de soubresauts, pouvant donner lieu
à un passage momentané en position ventrale, ou
à de brèves mais violentes contractions, avec corps
bloqué en "S". Dans ce dernier cas la convexité
s'observe toujours au niveau du thorax, ce qui me semble de nature
à préparer ou favoriser la future rupture du
tégument larvaire.
-
-
- de
1...
-
- de 1 à 10: illustration de
la mue dite "nymphale", c'est-à-dire du passage de la larve
à la nymphe. Vous avez si je puis dire la totale, depuis la
larve en attente dans sa loge (comme ci-dessus à gauche),
à la nymphe en quelque sorte "finie" (avant dernière
image ci-dessous à droite). Le dernier cliché
représente une mue ou "exuvie" typique. Pour l'occasion
elle a été étalée, ce qui permet de
parfaitement voir la zone de rupture, et donc l'ouverture
thoracique permettant la sortie de la nymphe.
-
-
... à 10
!
-
- Vous noterez enfin qu'il est impossible
prévoir la survenue de cette mue, même avec une
très relative précision. On a donc toutes les
chances de rater l' "évènement" ....sauf à ne
pas quitter la bestiole des yeux. Présentement trois jours
de "guet" assidu , y compris de nuit, ont d'ailleurs
été nécessaires pour pouvoir vous
présenter ces images. Pour l'anecdote sachez que la fichue
larve s'est d'un coup décidée, au soir du 3e jour,
alors que j'étais en train de dîner. Fort
heureusement c'était à la maison, et comme le bocal
de la bestiole me suivait partout .... il était lui aussi
"à table", et pour tout dire à deux doigts de mon
assiette...CQFD !!!!
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- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr