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le CITRON !

(Gonepteryx rhamni, Lépidoptère Pieridae)

 

(page 4 sur 5)  

 

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Pré-nymphose et chrysalide

 

Résumé de la page précédente !

en 18 jours .... .... à 20 ° C

... un Citron décidément très pressé !

 

Au terme d'un développement larvaire déjà rapide dans la nature, et encore plus en intérieur comme présentement ( ci-dessus ! ), la chenille de notre Citron prépare sa nymphose. Elle commence évidemment par cesser de s'alimenter, puis "purger" ses intestins, avant de témoigner d'une nouvelle et peu banale originalité. Elle devient en effet quasi diaphane, pour ne pas dire translucide, là où d'autres espèces se contentent de plus ou moins changer de couleur ... ou de ne rien laisser transparaitre ( c'est le cas de dire ! ) de leurs intentions.

 

Pour peu que l'éclairage soit favorable, on a vraiment l'impression de voir un magma cellulaire, et toutes proportions gardées d'assister en direct aux 2 phénomènes fondamentaux de la métamorphose que sont l'histolyse (= destruction des organes et tissus larvaires), suivie de l'histogenèse (= mise en forme et place des organes adultes).

 

30-IV-09

Chenilles de Citron en début de pré-nymphose (aspect diaphane prononcé), et comparaison avec l'opacité d'une chenille "normale".

 

 

Exemples de pré-nymphes de Citrons, et détail de la ceinture d'amarrage.

Sur l'image de gauche on voit bien le mode d'implantation des brindilles et branchettes sur les axes verticaux de la Bourdaine,

tel que mentionné ci-dessous.

 

 

.... autres exemples !

à droite: un cas de figure peu fréquent: le choix du revers d'une feuille pour se chrysalider

 

Suite à cette étonnante mutation morphologique, et à de très chiches déplacements, la bestiole va bien sûr se chrysalider, ce qu'elle fait sur l'arbre nourricier ... mais pas "comme tout le monde" ! Pour imager le propos, je dirais qu'elle est pressée d'aller se coucher, car là où la verticalité est habituellement de rigueur chez les chrysalides dites "ceinturées", et a fortiori chez les "appendues", celle du Citron a en effet tendance à se la jouer horizontale ... tel un hamac !

 

Comme les illustrations ci-dessous le montrent, cette nouvelle et énième originalité tient à la position et l'allongement de la ceinture soyeuse, mais aussi à la forme de la chrysalide, ce qui l'écarte notablement du support, Elle tient également, je pense, à une certaine horizontalité des brindilles et branchettes de la Bourdaine, ces dernières étant en effet fréquemment implantées plus ou moins perpendiculairement aux pousses verticales (voir ci-dessus et page précédente). Reste à savoir si les chenilles se sont adaptées à cette configuration végétale ... ou l'ont simplement adoptée !

 

Chrysalide "toute fraîche" de Citron

Le Citron est si pressé (sic), que l'on distingue déjà l'ébauche de la nervation des ailes, notamment sur fond noir,

preuve que l'histogenèse, précédemment évoquée, se déroule bel et bien "sous nos yeux".

 

 

... autres exemples !

Sur les images 2 & 3, en partant de la gauche, la mue nymphale (= peau chenille), est restée accrochée.

 

Objectivité oblige, l'horizontalité des chrysalides correspond à une propension, certes nette, mais non à une obligation. La nymphose peut en effet s'opérer sans aucune difficulté, sur une branche pointant plus ou moins vers le ciel ... ou sur la paroi parfaitement verticale d'une cage d'élevage, comme j'ai pu le constater. En fait la vraie originalité de la chenille du Citron est de pouvoir se nymphoser quelque soit la position angulaire du support.

 

éclosions en vue !

La chrysalide du Citron ... quelques jours avant l'éclosion !

La différenciation des antennes (brunissement) témoigne bien de "l'avancement des travaux".

 

 

.... et imminentes !

Quelques heures avant l'éclosion...

de gauche à droite: 1 & 2)- La chysalide vire au jaune, les antennes passent au brun foncé, et le point orangé des ailes transparait plus ou moins nettement .

3 & 4)- phases initiales (vertes), et finales (jaunes).

 

C'est parti !

 

Eclosion séquencée d'une femelle de Citron (20 jours après chrysalidation)

Le "retournement" de l'imago (passage de 4 à 5) est toujours délicat, voire acrobatique, d'autant qu'il s'opère d'un coup.

Très fréquemment le "nouveau-né" donne d'ailleurs l'impression de frôler la chute, mais Dame Nature vous le dira ... c'est fait pour !

 

 

 

 

les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr