ACCUEIL - COLEOPTERES - LEPIDOPTERES - AUTRES -VIDEOS - HISTORIETTES - NEWS - LIENS - WANTED ! - MAILS d'OR -

 

 

les CLAIRONS !

(Coléoptères Cleridae)

 

(page 2 sur 2)

 

  

- pour quitter les agrandissements faire "page précédente" dans votre navigateur -

 

 

 Intro !

 

Habituellement ils déboulent en fanfare, mais ceux de cette page sont plutôt du genre à se manifester sans tambours ni trompettes. Il est donc inutile d'aller le claironner sur les toits .... même si c'est chose faite sur le Web !

Présentation

Les Clairons et consorts sont des Coléoptères plutôt élancés, souvent velus et colorés, dont la taille n'excède guère les 15 mm. Ils sont représentés en France par une bonne vingtaine d'espèces, et ils relèvent de la Famille des Cleridae. Les uns sont parasites et floricoles, et les autres prédateurs d'insectes xylophages souvent nuisibles.

Compte tenu du caractère censément restreint de ces "pages entomo", il sera seulement question des espèces les plus représentatives et fréquentes, avec mention des aspects les plus marquants de leur biologie, notamment au niveau du développement.

Les Trichodes

 Trichodes apiarius, ci-dessous, est sans doute le plus fréquent des Cleridae, encore qu'il n'abonde jamais, pas plus d'ailleurs que les autres espèces de la Famille. Cet insecte est communément appelé "Clairon des abeilles", ou encore "Loup des abeilles", mais cette dernière dénomination peut prêter à confusion avec le Philanthe apivore, sorte de guêpe qui chasse les abeilles domestiques pour les donner en pâture à sa progéniture.

 

 

Trichodes apiarius ou "Clairon des abeilles" 

 

 

Trichodes apiarus se développe aux dépens des nids et ruches d'abeilles sauvages (Osmies, Anthophores, Megachiles), ses larves y dévorant le couvain, autrement dit les larves et nymphes des insectes parasités. Les abeilles domestiques sont en principe épargnées, mais le mauvais état des colonies ou des installations peut semble-t-il favoriser des attaques ponctuelles du parasite. Les Trichodes adultes se rencontrent fréquemment sur les fleurs, et notamment sur celles des ombellifères. Ils s'y gavent de pollen, mais à l'occasion ils peuvent croquer quelques menus insectes, histoire d'améliorer l'ordinaire.

 

Trichodes alvearius, ci-dessous à gauche, est une espèce très voisine, souvent un peu plus grande, mais nettement moins fréquente. La encore les larves se développent dans les nids des abeilles, mais uniquement sauvages. La ressemblance avec apiarius est très grande, mais les deux espèces se distinguent aisément à la coloration de la toute extrémité apicale des élytres: noire chez apiarius, et rouge chez alvearius (ci-dessous à droite).

 

à gauche: Trichodes alvearius; au centre: morphologies comparatives d'apiarius (haut) et d'alvearius (bas). Chez cette dernière espèce la première bande noire est en "V", et l'apex élytral est rouge; à droite: détail des apex élytraux des 2 espèces. Vous noterez qu'il s'agit là d'insectes de collection, et donc passablement décolorés par les ans, puisqu'ils datent de 1968 !

 

 

Thanasimus formicarius

 

Cette petite espèce affectionne les forêts de résineux, et les zones boisées en général. Elle peut se rencontrer en d'autres lieux, mais avec une moindre fréquence. L'adulte et la larve font oeuvre utile, car ils se nourrissent quasi exclusivement de Scolytes, petits Coléoptères souvent très nuisibles. Thanasimus formicarius vole aisément, et se rencontre le plus souvent sur le tronc des arbres, et sur les tas de bois, où il évolue avec une grande vélocité, du moins par beau temps. Vous noterez enfin que la bestiole est censée ressembler à une fourmi, d'où son nom.

 

Thanasimus formicarius  ou "Clairon des fourmis"

 

Clerus mutillarius

 

Cette fois la bestiole ressemble effectivement à une Mutille (Hyménoptère à la piqûre très douloureuse), et elle affectionne là encore les tas de bois, avec un faible pour le chêne. Comme pour l'espèce précédente, larves et adultes se nourrissent aux dépens d'insectes xylophages, d'où leur utilité. C. mutillarius vole bien, trottine de même, et tout comme formicarius il se laisse volontiers tomber pour échapper à un quelconque prédateur....mais aussi à la main, ou l'objectif, de l'entomologiste !

 

 

exemples de Clerus mutillarius

les larves se développent sous les écorces, aux dépens des insectes xylophages

 

 La larve des Clairons ....

Comme moi, vous devrez pour l'heure vous contenter d'une larve non identifiée, du moins au niveau de l'espèce, car il s'agit à coup sûr d'un futur Trichodes. Avec un peu de chance, et des nymphes de guêpes Odynères en guise de déjeuner, on devrait en savoir plus le moment venu. Les larves de Trichodes, Clerus , et Thanasimus, sont très vivement et typiquement colorées, et elles se ressemblent beaucoup, bien que les biologie diffèrent radicalement.

 

 

larve typique.... ....coloration et forme !

A coup sûr c'est une larve de Trichodes, car trouvée dans un nid-galerie d' Apidae (Osmie).

A terme on verra s'il s'agit d'alvearius ou d'apiarius !

 

 

En guise de conclusion ....

 

Pour l'anecdote, sachez que cette page entomo est née de la conjugaison d'une nuit d'été caniculaire, à l'étouffante moiteur,

et d'un café trop fort, et trop tard pris , de ceux qui vous ôtent toute envie de dormir durant 8 jours ! 

 

FIN

les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr