Alerté par un voisin venant d'élaguer un chêne, au demeurant fort tardivement (mi-Mai), je suis allé voir ce qu'il décrivait comme des "boules de laine de mouton". J'ai ainsi découvert les fameuses et peu fréquentes "galles cotonneuses" d'Andricus quercusramuli ... une première pour moi ! ... et une p'tite dernière pour le site !
Comme vous le verrez, cette galle est "multi-loges", là où de nombreuses espèces hébergent un seul locataire. En toute logique les "galles HLM" sont généralement plus volumineuses, à l'instar des "pommes de chênes" (Biorhiza pallida), mais comme toujours il est des exceptions, telle la sphérique et robuste Andricus quercustozae qui atteint 35mm de diamètre, et abrite une seule logette en son centre.
Je ne sais si c'est la norme, ou s'il s'agit d'une simple tendance, mais les 5 galles présentement trouvées se développent autour et alentours de galles sexuées de Neuroterus quercusbaccarum, au point de parfois les englober. Si cette localisation n'est pas totalement fortuite, comme j'incline à le penser, je m'interroge sur les éventuelles incidences de cette "cohabitation": indifférence ? simple tolérance ? "échange de bons procédés" ? concurrence ? ... that is the question !
Avant de largement dépasser le cadre régional, cette curieuse appellation a été donnée par les forestiers du sud-est, suite à une pullulation importante de cette galle dont le profil évoque un champignon atomique. C'était dans les années 90, et donc peu après l'explosion de Tchernobyl (26 avril 1986) ceci expliquant cela !
(*) L'origine précise de cette appellation m'a été aimablement communiquée (septembre 2015) par Lilian MICAS, de l'ONF (Office National des Forêts). Avec tous mes remerciements !