Que ce soit "in natura" ou en élevage la durée du développement larvaire est toujours très fortement influencée par la température, d'où des variations pouvant être importantes d'une région à une autre, et cela vaut pour tous les insectes. En élevage la nourriture est en outre primordiale, l'insuffisance quantitative ou qualitative ayant toujours de multiples et fâcheuses répercussions (au pire élevage décimé, au mieux papillons du genre ... modèles réduits ! ).
Dans de bonnes conditions la chenille du Gazé "boucle" en guère plus d'un mois, et la pré-nymphose se traduit classiquement par l'arrêt de toute prise de nourriture ( avec "purge" intestinale ! ), et très net changement de coloration, comme les photos ci-dessous le montrent. Pour se chrysalider la chenille quitte la plante nourricière et s'abrite au sol dans la litière superficielle, les mousses, les feuilles mortes. Dans le meilleur des cas elle y aménage une sorte de logette, comme ci-dessous, mais la bestiole peut fort bien se contenter de l'enroulement d'une feuille morte, et le cas échéant passer l'hiver ainsi. Dame Nature a en effet prévu un antigel cellulaire très performant, et aussi surprenant que cela puisse paraître il s'agit de glycérol, version bio de celui qui entre dans la composition de l'antigel protégeant ... votre voiture !