- ACCUEIL -
COLEOPTERES -
LEPIDOPTERES -
AUTRES
-VIDEOS - HISTORIETTES
- NEWS - LIENS
- WANTED
! - MAILS
d'OR
-
-

-
- le SPHINX du
PEUPLIER (Laothoe populi) !
- (Lépidoptère
Sphingidae)
-
- (page 2 sur
2)
-
- - pour quitter les
agrandissements faire "page précédente" dans votre
navigateur -
- Intro !
-
- Les feuilles des peupliers, et plus
encore celles des trembles, ont en commun la particularité
de frémir au moindre souffle. Cela tient en partie à
la surface importante des feuilles, mais surtout à la
finesse et la grande longueur de leur pétiole,
c'est-à-dire de leur "pied". Ajoutez le port
généralement érigé de ces arbres, mais
aussi les hauteurs atteintes, et la logique prise au vent qui
s'ensuit. Dès lors vous comprendrez qu'il n'est point
nécessaire qu' Eole se fâche outre mesure, pour
très vite semer l'émoi parmi le petit monde des
bestioles squattant les frondaisons.
-
- Bien entendu la Nature s'est
efforcée de préserver les chances de chacun, en
commençant par attribuer une certaine flexibilité
à l'arbre, d'où une meilleure résistance aux
assauts du vent. Pareillement, les chenilles de notre Sphinx se
sont vues dotées de ventouses surdimentionnées, et
surtout si puissantes qu'elles donnent l'impression de pouvoir
adhérer efficacement sur tout et n'importe quoi ....y
compris sur des poêles pourtant réputées
"incollables" !
-
- Présentation
-
- Laothoe populi relève de la
Famille des Sphingidae, représentée en France par 25
espèces. Il compte parmi les plus discrets, du moins quant'
à la parure qui évolue du gris au
brun-roussâtre, car la position de ses ailes au repos est
à nulle autre pareille, ce qui le rend aisément
reconnaissable entre tous. La bestiole est par ailleurs de taille
moyenne, avec une envergure atteignant néanmoins plus de 80
mm chez les grandes femelles.
-
- Ce Sphinx, très largement
répandu, est susceptible d'avoir deux
générations là où les conditions
climatiques lui sont favorables. Les adultes peuvent s'observer de
Mai à Septembre, mais le vol n'est pas leur point fort, du
moins en regard de cousins migrateurs, comme le Sphinx du laurier
rose (voir site). J'ajouterais que cette espèce ne
s'alimente pas, d'où la brièveté d'une vie
axée sur la seule reproduction.
-
-

- à gauche: Sphinx
du peuplier, comme jamais le verrez. Il s'agit bien sûr d'un
spécimen de collection, et donc préparé les
ailes à plat.
- au centre et à droite:
cette fois sur le vif ! vous remarquerez la position des ailes
postérieures, devançant en quelque sorte les
antérieures.
- Vous remarquerez
également qu'il s'agit de formes grises, et que les formes
intermédiaires sont courantes.
-
-
- Comme le plus souvent chez les Sphinx,
le dimorphisme sexuel de Laothoe populi est peu marqué,
encore qu'une taille avantageuse, et un abdomen plus cylindrique
que conique ne trompent guère ....ce dernier critère
perdant évidemment de sa fiabilité si la bestiole
s'est allégée d'une partie de sa ponte !
-
-
- voila de quoi assurer.....
....la pérennité de l'espèce
!
- l' accouplement est
classiquement " en opposition"
-
-
- L'oeuf
-
- Les oeufs sont pondus au revers des
feuilles nourricières, soit isolément, soit par
groupes de quelques unités. Ils sont relativement gros, ce
qui tend évidemment réduire le nombre d'oeufs
émis, mais il ne saurait être inférieur
à la centaine, et sans doute plus proche des 200, voir
au-delà. La durée de l'incubation est comme toujours
tributaire de la température, mais dans certaines limites
bien évidemment. Concrètement les éclosions
interviennent dans une fourchette de 10 à 20
jours.
-
-
- avant......
.....après !
- .....comme pour la pub
!
- à gauche il s'agit bien
sûr des oeufs, et à droite des "chorions",
c'est à dire de la "coquille" des oeufs, telle qu'elle se
présente après éclosion. Vous noterez que les
chenilles néonates (= nouvelles nées ! ) grignotent
très souvent leur chorion, en guise de premier repas. C'est
là une manière de se faire les dents, si je puis
dire, et surtout de récupérer des
éléments nutritifs particulièrement riches et
quasi vitaux pour le devenir de la toute jeune "chenillette".
-
-
- La chenille
-
- Par-delà les Trembles et les
Peupliers, qui sont ses arbres de prédilection, Laothoe
populi, peut également se trouver sur les Saules, les
Bouleaux, les Frênes, voire les Pommiers. Je dois dire que
des essais sur Frênes et Saules se sont vite soldés
par des échecs, les chenilles refusant tout simplement de
manger J'avoue ne pas avoir insisté, ni retenté
l'expérience, car c'est toujours un petit
"crève-coeur" de voir périr sa "progéniture"
!
-
- illustration du
développement de la chenille du Sphinx de peuplier (Laothoe
populi)
- (du 27 Mai , date de
naissance des chenilles, au 21 juin date de leur arrivée
à terme)
-

- chenilles de populi naissantes,
remarquer le développement important des ventouses, et
notamment de l'anale.
- Leur puissance est telle qu'une
malheureuse chenille s'est vue accidentellement
étirée, au point de se rompre en deux sans pour
autant se décoller du support !
-
-
-

- .....jeunes chenilles de Sphinx
du peuplier !
- de gauche à droite:
1)- second stade larvaire; 2 & 3)- troisième
stade;
- 4)- vrac de
"chenillettes" (remarquer la taille de la néonate, juste au
dessus de la plus grosse !).
-
-
-

-
- suite et fin du
développement de la chenille !
- Remarquer sur les clichés
2 & 4 ( ci-dessus en partant de la gauche ) la manifeste
puissance des ventouses.
-
- chenilles ...
...à terme !
- La
chrysalide
-
- Le moment venu, et donc une fois
arrivée à terme, la chenille va devoir quitter
l'arbre nourricier. La nymphose se fait en effet dans le sol, et
très souvent à faible profondeur, pour ne pas dire
en surface quand les débris végétaux sont
suffisants. En prélude à la nymphose, la chenille
vire nettement de couleur, passant de son joli bleu-vert à
un vert jaunasse assez indéfinissable et pour tout dire
vraiment "pas terrible".
-
- La chrysalide de ce Sphinx a la
particularité de porter une pointe abdominale
extrêmement acérée, au point de pouvoir
véritablement piquer, avec un net ressenti de la douleur,
comparable à une piqûre d'aiguille. Cette apophyse
épineuse correspond en fait au "crémaster",
dispositif permettant l'amarrage de la chrysalide au support
(papillons de jour), ou au cocon (papillons nocturnes).
-
-

- de gauche à droite:
1)- chenilles en pré-nymphose
- (remarquer le changement de
coloration, et l'amorce d'un ratatinement pouvant se qualifier de
nymphal)
- 2 & 3)- ensemble et
détail des chrysalides; 4)- détail des
très acérés
crémasters.
-
-
-
- et la suite....
....logique !
- chez cette espèce
les éclosions ont lieu en fin d'après-midi,
- ce qui permet aux bestioles de
bien s'affermir, et d'être prêtes à l'envol la
nuit venue.
-
-
- En guise de
conclusion....
-
- L'élevage des bestioles en tous
genres est la meilleure manière de lever un coin du grand
voile de la Vie, et de la Nature en général. C'est
aussi une excellente façon d'appréhender notre
environnement naturel, et donc de le mieux préserver,
sachant qu'en tous domaines le respect passe bien
évidemment par la connaissance.
-
- Par-delà le travail qu'elles me
coûtent, et le plaisir qu'elles me donnent, je pense que mes
"pages entomo" sont de nature (c'est le cas de dire ! ) à
faire un peu avancer le "schmilblick", notamment au travers de
l'exemplarité du vécu, et de l'invite à
regarder les insectes....autrement !
-
-
-
FIN
-

- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr