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-
- La chenille .... suite
!
-
-
- Stade 3
- La taille commence
à devenir significative, les taches dorsales s'affirment,
et les épines tégumentaires commencent à
pointer.
- Les 2 premières images (
et plus encore la première ) illustrent bien la notion de
"grégarisme de contact";
- et donnent un aperçu des
"boules de chenilles" parfois observables.
-
-
- Stade 4
- Plus grosses, plus
épineuses, et toujours "collées-serrées" ...
comme dans la chanson !
-
-
- Stade 5
- Bardées
d'impressionnantes épines, au demeurant inoffensives car
non urticantes,
- telles se présentent les
chenilles du Morio, au terme de leur
développement.
- (entre l'éclosion
des chenillettes, et les bestioles ci-dessus, guère plus
d'un mois s'est écoulé)
-
-
-
- vue d'ensemble, et
détail de l'ornementation
tégumentaire.
-
- Les parasites
....
-
- La mouche ci-dessous, on ne peut plus
banale d'aspect, est en fait une très redoutable
représentante de la Famille des Tachinidae, Diptères
parasites des chenilles, et plus rarement des punaises.
Présentement il s'agit certainement de la très
éclectique Compsilata concinnata, bestiole connue pour
pouvoir parasiter plusieurs centaines d'espèces de
chenilles. A l'inverse, et à titre d'exemple, une autre
Tachinaire, la très spécialisée Phryxe
caudata, parasite exclusivement les chenilles de la
Processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa).
-
- Grâce à un organe de ponte
très perfectionné, et à l'évidence
"fait pour", la Compsilata femelle va perforer le tégument
de la chenille, et littéralement injecter un oeuf
prêt à éclore. Sans entrer dans la
complexité des processus physiologiques de la larve
parasite (nutrition, respiration, etc...), disons qu'elle va
croître aux dépens de la chenille, cette
dernière se développant néanmoins normalement
jusqu'à la pré-nymphose, voire la nymphose. La larve
de la mouche, à savoir l'asticot, va alors
littéralement vider son "garde-manger" ( si je puis dire !
), et quitter son hôte réduit à
l'état d'enveloppe vidée de toute vie et substance,
pour très vite s'empuper, comme ci-dessous à
gauche.
-
-
-
- à gauche: lot de
"pupes" ( terme propre aux Diptères, correspondant à
la chrysalide du papillon )
- au centre et à droite:
la mouche Tachinaire "tueuse de Morio"
- ( je pense qu'il s'agit de
Compsilata concinnata, mais si ce n'est elle, c'est à coup
sûr sa soeur ! )
-
- Pour bien comprendre l'impact de ce type de parasite, et de la
prédation en général, sachez que sur la
centaine de chenilles "sauvages" collectées pour les
besoins de cette page, plus de 80 % d'entre-elles étaient
comme prévu parasitées. J'ajouterais que dans la
nature les rescapées ne sont pas quittes pour autant, pas
plus d'ailleurs que leurs chrysalides, ou que les papillons
qu'elles donneront. Ces derniers peuvent en effet finir dans le
bec d'un oiseau, ou dans la toile d'une araignée, sans
parler des rigueurs hivernales, des pesticides en tous genres...
et du pare-brise de votre voiture ! Au final, et vous l'aurez
compris, notre Morio a fort à faire pour survivre,
perpétuer l'espèce ... et en prime nous offrir la
beauté de son royal manteau !
-
-
- La chrysalide
!
-
- Après 5 semaines passées
à dévorer de concert ( et déféquer
à l'avenant ! ), une agitation inaccoutumée gagne
les bestioles. L'heure de la nymphose a en effet sonné, et
cette fois la dispersion se fera plus patente, même si
l'arbre nourricier est peu fréquemment quitté.
Après une quête relativement courte, la chenille
jette son dévolu sur une rameau, une branchette, ou encore
une simple feuille, pour y tisser un coussinet soyeux, et s'y
suspendre tête en bas.
-
- La nymphose proprement dite intervient
généralement dans les 36 à 48 heures
suivantes, la chrysalide se retrouvant elle même suspendue
au coussinet par son crémaster, organe situé
à la toute extrémité abdominale, et
doté d'une plage griffue comme l'est .... le velcro !
-
-
-
-
-
- Chenilles faisant le "cochon
pendu", position typique de la pré-nymphose chez de
nombreuses espèces de papillons
diurnes,
- et chrysalides dites
"suspendues" là aussi très fréquentes chez
ces mêmes papillons.
- les chrysalides dites
"ceinturées" , comme chez le Machaon (voir site), sont
nettement moins fréquentes
-
-
- Le crémaster ....
.... du Morio !
- à gauche: détail de
l'ancrage du crémaster sur le coussinet de soie;
à droite: détail du "velcro". Vous noterez la
petitesse de la zone ( et la difficulté de la photographier
! ), mais surtout l'incroyable puissance de l'ancrage.
Pour la petite histoire, sachez que le
velcro ( contraction de "velours-crochet") date de 1951, et que
son inventeur, le suisse Georges de
Mestral, se serait inspiré des fruits de la bardane
restés accrochés dans les poils de son
chien..
-
-
- ..... et la suite logique
!
-
- Sous le couvert d'une trompeuse
période de latence, d'une durée de l'ordre de 3
petites semaines, la chrysalide va subir une intense
réorganisation cellulaire, pour in fine donner vie
à un Morio "flambant neuf" .... si tout se passe bien
!
-
-
-
- à gauche: peu
avant l'éclosion, disons 24 à 48 h, la chrysalide
s'assombrit ,
- et en y regardant de près
la frange alaire jaune est perceptible par transparence.
- à droite: au sein
d'une même nichée les éclosions sont
généralement très
concentrées,
- mais il y a toujours des
traînards ... comme chez nous!
-
-
-
- L'éclosion d'un
papillon est toujours un "p'tit bonheur" pour l'entomologiste
....
- .... et parfois un
périlleux numéro de trapéziste pour le
papillon, comme en témoigne l'acrobatique retournement de
ce Morio.
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-
- En guise de conclusion
....
-
- L'occasion étant vraiment
trop belle, je vous invite à faire connaissance ( si ce
n'est déjà fait ! )
- avec mes "historiettes
naturalistes", au travers d'une peu banale chasse .... au Morio
!
-
- Dur
dur le Morio !
( retour assuré !
)
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FIN
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr
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