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- Le BOMBYX
ÉTOILÉ, ou BOMBYX ANTIQUE, ou
l'ÉTOILÉE
- (Orgyia antiqua)
!
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- (Lépidoptère
Lymantriidae)
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- Intro !
-
- Dame Nature a parfois de drôles
d'idées, mais avec ce Bombyx elle pousse vraiment le
bouchon au-delà du raisonnable. Priver des oiseaux de voler
n'est déjà pas très sympa, mais au moins ils
ressemblent à des oiseaux, et peuvent courir comme le fait
l'autruche, ou encore nager tels les manchots.
-
- Comme vous le verrez, notre malheureuse
Orgyia ressemble plus à un cocker ayant fauté
avec un ballon de rugby, qu'à un papillon digne de ce nom.
Pour comble, sa seule occasion de se dégourdir les pattes
se résume à sortir du cocon, et s'y cramponner
illico, en l'attente d'un partenaire semblant s'être
trompé d'adresse .... tant il diffère de
l'intéressée !
-
- Vous l'aurez compris, c'est là
une peu enviable destinée pour un papillon, insecte
normalement dédié au vol et tout empreint de
grâce et beauté, mais face à la splendeur de
la chenille, Dame Nature a sans doute estimé qu'on ne
pouvait tout avoir.
-
- Ainsi en est-il au pays des
bestioles .... et en bien d'autres à n'en point douter
!
-
-
- Présentation
-
- L'
Orgyia antiqua des entomologistes (mâle ci-contre)
est communément appelé Bombyx antique, ou encore
Bombyx étoilé, ou tout simplement l' Etoilée.
L'espèce relève des Lymantriidae, Famille de
lépidoptères nocturnes représentée en
France par une vingtaine d' espèces. Ce petit papillon (30
à 35 mm d'envergure) occupe tout le pays, ainsi que la
majeure partie de l'Europe, et même au-delà. Il est
par contre absent de Corse, où il cède la place
à une espèce cousine (Orgyia
corsica,)
-
- Le Bombyx antique est dit "ubiquiste",
car il peut se rencontrer partout, y compris en ville, notamment
en raison de la grande polyphagie de sa chenille. Ce papillon
était autrefois très commun, limite nuisible, mais
comme beaucoup d'insectes il tend très nettement à
se raréfier. L'espèce passe pour être active
de jour comme de nuit, mais à mon avis elle l'est surtout
de jour.
-
- L'Orgyia est
généralement visible en Juin-Juillet, avec une
seconde génération en Septembre-Octobre, mais une 3e
"fournée" est possible au sud, tandis qu'une seule est
observable au nord, ainsi qu'en montagne où l'espèce
atteint 2000 m. J'ajouterais que l'adulte ne s'alimente pas,
d'où une durée de vie réduite,
essentiellement axée sur la reproduction.
-
- Ni grand, ni beau, ni rare, telle
pourrait-être la conclusion de cette brève
présentation, mais par-delà son apparente
insignifiance, ce papillon vaut largement le détour (et la
présente "page entomo"!), que ce soit pour la curieuse
beauté de sa chenille, ou sa très étonnante
... "vie de couple" !
-
- Le
dimorphisme
-
- Comme vous allez le voir, il est
à l'évidence hors normes, encore que le
microptérisme puisse se rencontrer (au compte-gouttes!)
chez d'autres Familles de Lépidoptères nocturnes,
telles les Geometridae, et les Arctiidae. Il serait
d'ailleurs plus exact de parler d'inaptitude au vol, car dans bon
nombre de cas il y a simplement atrophie alaire, contrairement
à nos Orgyia (antiqua, recens, corsica, et
trigotephras), où les ailes sont si réduites
qu'elles confinent l'inexistence, et pourraient se qualifier de
vestigiales.
-
-
- le mâle
!
-
-
- Le mâle d'Orgyia au
repos, tel qu'il s'observe le plus souvent
- (pattes antérieures
typiquement allongées vers l'avant, avec les
intérmédiaires perpendiculaires au
corps).
- Vous noterez que le nom de la
bestiole se réfère à cette posture
(Orgyia = "bras étendus") .... et non à d'
orgiaques "débordements" ! .... CQFD !
-
-
-
- à gauche: vue
ventrale de la position typique ci-dessus
présentée;
- à droite: avec son
curieux "museau", et ses larges antennes rabattues au repos, la
bestiole rappelle un peu le faciés d'un
"oreillard",
- chauve-souris devant son nom au
grand développement des pavillons auriculaires ...re-CQFD !
-
-
- la femelle
!
-
-
- Une bonne dose d'imagination est
à coup sûr nécessaire pour voir en cette
Orgyia le fruit d'amours canines en terre d'Ovalie (cf.
intro), mais convenez qu'y voir un papillon en demande tout
autant. Vous noterez que la ponte
induit un logique "amaigrissement" (plus patent en longueur qu'en
largeur!), et un plus inattendu décollement .... des
oreilles de cocker!
-
-
-
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-
- Panel de femelles d'Orgyia au
mieux de leurs "formes", autrement dit avant la ponte.
En haut et à gauche: la
bestiole cherche en vain son cocon, la chrysalide ayant
été extraite pour montrer la transparente
délicatesse de l'enveloppe exuviale.
Pour un meilleur rendu de leur morphologie,
toutes les bestioles ont été brièvement
placées sur des supports contrastés ... avant de
regagner leurs cocons !
-
-
-
- exemples de femelles en attente
sur leur cocon
- Celle de gauche a
été surprise "en vol", si l'on peut
dire,
- et celle de droite a des allures
de bébé phoque boudeur .... ou redoutant un mauvais
coup!
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-
- L'accouplement
-
- Les photos ci-dessous pourraient se
passer de commentaires, tant elles témoignent de
l'apparente incongruité de ces "amours entomologiques",
où la Belle se fait bête. Cela dit, sachez que
l'accouplement a lieu de jour, et plutôt brièvement,
car c'est chose faite entre petite heure ...et grosse demi-heure!
J'ajouterais qu'il semble fortement tributaire de "je ne sais
quoi", les mâles pouvant rester de glace face à des
femelles demandeuses, c'est-à-dire "en appel". Le plein
soleil, et une température à l'avenant, sont
toutefois de nature à améliorer les choses, mais
c'est encore loin d'être la panacée.
-
-
- La pérennité de
l'espèce faisant Loi, la couche importe aussi peu .... que
la nature du flacon !
- A droite: la
séance de "barre fixe" a été rendue
nécessaire, afin de bien montrer la réalité
et l'étrangeté de cette union.
- (tout le monde a tenu bon, mais
n'a pas forcément apprécié l'exercice
...fusse en cette période de Jeux
Olympiques!)
-
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-
- exemples d'accouplements, cette
fois "in situ"
-
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- Extrémité
abdominale d'une femelle vierge ...ne souhaitant plus l'être
!
- Les voies génitales
béantes (à gauche), laissent plus ou moins
saillir l'ovipositeur (à droite),
selon une sorte de va et vient
régulier, propre à
"pomper" et diffuser les très attractives phéromones
sexuelles, destinées à rameuter les mâles des
alentours! Vous noterez que ces derniers semblent arriver de nulle
part, tant leur vol tous azimuts est zigzagant, rapide, et
déconcertant.
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- La ponte
-
- Elle commence dès la fin de
l'accouplement, et se poursuit sans interrupion jusqu'à
"épuisement du stock". De 300 à 500 oeufs sont en
moyenne émis, et classiquement déposés
côte à côte à la surface du cocon.. Leur
positionnement est assuré par des organes sensoriels
tactiles situés sur l'ovipositeur, c'est-à-dire sur
l'organe de ponte.
-
- Le nombre élevé des oeufs
témoigne d'une "casse" elle-même importante, pouvant
s'excercer tout au long du développement et de la vie
adulte de l' Orgyia (parasites, animaux insectivores,
etc...). Quelque soit la région, et donc le nombre de
générations, ce sont toujours les oeufs qui
hivernent. Dans le cas de générations multiples,
l'incubation des oeufs non soumis à hivernage est de
l'ordre d'une dizaine de jours.
-
-
- Exemples de
pontes
- Le choix de supports inhabituels
est là encore volontaire, afin de mieux rendre compte du
volume de la ponte, et de l'agencement des
oeufs.
- ci-dessus à
droite: illustration de la méthode de comptage des
oeufs (481 présentement).... via un logiciel
"photographique" bien connu !
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- Détail des oeufs... et de
leur émission !
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-
- exemples de pontes et pondeuses,
cette fois "in situ"
-
-
-
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr