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- le
SCARABÉE SACRÉ (Scarabaeus
sacer)
- (Coléoptère
Scarabaeidae)
-
- (page 2 sur
3)
-
- Intro !
-
- C'est
à coup sûr le plus emblématique des bousiers
dits pilulaires, et sa notoriété cultuelle, propre
à l'Egypte, remonte à l'antiquité. De nos
jours elle perdure plus ou moins, non sans concessions mercantiles
.... tourisme oblige ! Les figurines ci-dessous en
témoignent, et donnent un infime aperçu de la
débauche des formes, tailles, matières ... et
des prix qui bien sûr s'ensuivent !
-
- Sans entrer dans le détail des
vertus et symboles attribués à ce scarabée (
il est des sites spécialisés pour cela*), disons que
la bestiole était omniprésente dans le quotidien de
l'Egypte ancienne, et quasiment mise à toutes les sauces,
ses excréments ( peu ordinaires il est vrai ! ) passant
eux-mêmes à la postérité.
-
- (*)
http://membres.multimania.fr/nebetbastet/scarabee.htm
(site abordant bien la pluralité des symboles et
vertus)
-
-
- Quelques exemples de
scarabées .... touristiques !
- ( souvenirs d'un voyage au pays
des Pharaons ! )
-
- Présentation
-
- Le Scarabée sacré
(Scarabaeus sacer) est le plus connu des "bousiers"... du moins de
nom ! Comme cette appellation le laisse entendre, ce gros
coléoptère est un coprophage, autrement dit un
mangeur d'excréments. Il occupe toute la zone
méditerranéenne, y compris le sud de la France...
mais là il ne faut pas trop rêver ! La bestiole s'y
montre en effet de plus en plus discrète, pour ne pas dire
rare, que ce soit en Corse ou sur le continent.
-
- Par opposition aux bousiers qui
nidifient au sein même de l'excrément (les
"endocoprides") , et à ceux qui fondent famille dans le sol
sous-jacent (les "paracoprides"), le Scarabée sacré
fait partie des "télécoprides", c'est-à-dire
des bousiers qui font bande à part, et emmènent
leurs provisions à domicile ... comme vous les vôtres
!
-
- .... un
sacré scarabée !
-
- Une bonne trentaine de mm
.... tout de noir vêtus !
-
- Bien qu'il lui arrive de consommer "sur
le tas", (météo ? grosse faim ? autre facteur ? ),
le Scarabée sacré façonne
généralement une "pilule" pouvant se qualifier
d'alimentaire. Elle est de petite taille, souvent grossière
d'aspect, avec roulage à minima, et enterrage sommaire de
la bestiole et de son déjeuner.
-
- Quand il s'agit de nidifier, la "pilule"
est nettement plus volumineuse, plus affinée, et la
quête d'un terrain favorable peut nécessiter plus
long trajet. A l'intérieur d'une spacieuse chambre
souterraine, la pilule est alors façonnée en forme
de poire, puis un oeuf est pondu dans une petite logette
aménagée au sommet de la partie
rétrécie. Le développement larvaire se fait
bien sûr au sein même de la pilule, laquelle
"croûte" en surface, afin de mieux préserver le
moelleux et la qualité nutritionnelle de la partie interne.
L'émergence du scarabée nouveau survient
généralement lors des pluies d'automne, ces
dernières ayant pour effet de "ramollir la poire", et
d'ainsi faciliter la sortie de l'insecte.
-
- Détails
morphologiques
- les outils
!
-
- à gauche: semi-circulaire,
et fortement dentelé, le "chaperon" céphalique est
apte à découper, gratter, creuser, pelleter, et pour
tout dire jouer les bulldozers. à droite: de
formidables "avant-bras", parfaitement conçus pour trier,
triturer, pétrir, malaxer, et concourir ainsi au modelage
d'une "pilule" qui outrepasse couramment le diamètre d'une
balle de ping-pong. Très schématiquement vous
noterez que tout se passe entre les pattes de la bestiole, les
antérieures préparant la "matière
première", les intermédiaires se chargeant de
l'ébauche pilulaire, et les postérieures se
réservant la finition .... et le transport !
-
- le dimorphisme
sexuel
-
elle
!
- Aussi curieux que cela puisse
paraître le dimorphisme sexuel s'observe sur la face interne
des tibias postérieurs. Le mâle a en quelque sorte du
poil aux pattes .... à l'instar des humains du même
sexe ! Pour être plus précis ( et sérieux ! ),
il s'agit d'une frange roussâtre formée de poils ras,
rigides, et très densément accolés. Cette
structure, assimilable à une brosse, est bien sûr
absente chez la femelle, où elle est remplacée par
une pilosité clairsemée, beaucoup plus
classique.
-
... et lui !
-
-
- le roulage
!
-
- La roue est dit-on la seule invention
humaine, encore convient-il de préciser qu'il s'agit de la
roue plate. La roue dite sphérique est en effet une
"invention de la nature", et en l'occurrence de notre
scarabée, et ce n'est pas la Bionique (voir ci-dessous) qui
arguera du contraire. Comme les illustrations le montrent,
l'extrémité des tibias postérieurs est
dotée d'une très puissante épine formant
pivot lors du cheminement de la boule (voir l'agrandissement du
cercle ci-dessus figuré). Comble du raffinement la bestiole
oriente le déplacement de la boule à son gré,
y compris en cours de route, le fait de modifier la position des
pivots faisant office de "gouvernail". Cela paraît tout
bête ( c'est le cas de le dire ! ), mais croyez-moi, les
implications physiques et mathématiques sont
étonnamment complexes .... fussent-elles instinctives !
-
- la brouette dite
"Ballbarrow".....
.... un très " design" exemple !
- La Bionique consiste en
l'étude de processus biologiques,
- en vue de leur transposition
à des fins industrielles.
-
-
- l'envol
!
-
- En dépit de sa taille, et de ses
formes massives, le Scarabée sacré vole
aisément, et mieux vaut, car
les excréments ne sont pas toujours à "portée
de pattes", ni toujours compatibles, quant à leur nature ou
leur degré de .... "maturité" !
- De gauche à droite:
1)-l'entrebâillement des élytres permet la sortie
des ailes membraneuses, encore partiellement repliées;
2)- les ailes sont cette fois totalement
déployées; 3)- le "moteur" tourne à
plein régime, et le décollage est imminent, voire
amorcé; 4)- le vitrage de la véranda a
provoqué un atterrissage forcé. Un peu "groggy" par
le choc, la bestiole en a oublié de rentrer ses ailes !
-
-
-
- les
pages entomologiques d' andré
lequet : http://www.insectes-net.fr