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   - les TIPULES ou
   "COUSINS" !
 
   
   - (Diptères
   Tipulidae)
 
   
   -  
 
   
   - (page 2 sur 2)
    
 
   
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   - Cette page est en
   cours de révision iconographique.
 
   
   - Merci de votre
   indulgence, et d'un peu patienter !
 
   
   -  
 
   
   - Intro !
 
   
   -  
 
   
   
Plus
   connues sous le nom de "cousins", les Tipules adultes ressemblent
   à d'énormes moustiques (à de gros
   "maringouins" diraient nos amis du Québec ! ), mais elles
   ne font que ressembler .... et c'est heureux vu leur taille !
    
   
   -   
 
   
   - A noter que l'on doit dire UNE Tipule,
   même si bon nombre d' entomologistes (dont je suis !) ont
   plutôt tendance à masculiniser la bestiole ! En fait
   le genre de toute bestiole est déterminé par la
   terminaison de son appellation latine, autrement dit par sa
   déclinaison ... et celles en "a" ou "ae" sont du genre
   féminin .... CQFD !
 
   
   -  
 
   
   - A noter également que cette page
   fait principalement référence à la Tipule des
   prairies (Tipula paludosa) et à celle du chou (Tipula
   oleracea). Ces 2 espèces, au demeurant voisines, sont en
   effet très communes et répandues, mais aussi
   potentiellement nuisibles.
 
   
   -  
 
   
   - A noter enfin que les Tipules sont
   parfois appelées "mouches-faucheux", leurs très
   grandes pattes n'étant pas sans rappeler celles des
   Opilions, Arachnides très fréquents et
   communément appelés "faucheux".
 
   
   -  
 
   
   - Présentation
 
   
   -  
 
   
   - Exemples de tipules .....
   
   
   .... et donc de "cousins"
   ! 
   
   -  
 
   
   - Les Tipules relèvent des
   Diptères, insectes dotés d'une seule paire d' ailes
   membraneuses, et de pièces buccales conformées pour
   piquer (moustiques, taons), ou pour sucer (mouches par exemple).
   Les ailes postérieures sont remplacées par des
   "balanciers" organes intervenant dans l'équilibration,
   notamment du vol. A noter que l'ablation d'un balancier, ou sa
   simple détérioration accidentelle, suffit pour
   fortement perturber le vol, voire totalement l'inhiber. Plus ou
   moins développés selon les espèces, ces
   balanciers sont particulièrement typiques et visibles chez
   les Tipules (ci-dessous).
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   
   
 
   
   -  à gauche:
   localisation et disposition des balanciers ou "haltères"
   des tipules.
 
   
   - à droite:
   détail du "cuilleron", c'est-à-dire de
   l'extrémité du balancier.
 
   
   - (forme et concavité
   faisant penser à une petite
   cuillère) 
 
   
   -  
 
   
   - Avec les Coléoptères, et
   les Hyménoptères, les Diptères figurent parmi
   les insectes les plus nombreux en terme d'espèces. Rien
   qu'en France les Diptères sont représentés
   par 8.000 espèces, et la famille des Tipulidae approche les
   200 . Les "cousins" sont des insectes totalement inoffensifs, du
   moins pour l'homme et les animaux, car à l'état
   larvaire ils sont très polyphages et certaines
   espèces peuvent s'avérer préjudiciables
   à toutes les formes de cultures, qu'elles soient
   fourragères, vivrières, potagères, ou encore
   ornementales à l'instar des pelouses. 
 
   
   -  
 
   
   - Les Tipules affectionnent les terres
   dites "fraîches", voire franchement humides. A l'état
   adulte ces insectes sont surtout actifs en soirée, et aux
   premières heures de la matinée si la
   température est suffisamment clémente.
   Généralement les adultes commencent à
   apparaître en juillet-août (cas de T. paludosa par
   exemple) mais le maximum des émergences s'observe en
   septembre, avec "prolongations" possibles en octobre quand la
   météo ou la région s'y prêtent. Deux
   générations annuelles peuvent parfois s'observer
   dans le midi (cas de T. oleracea par exemple), avec une
   première émergence au printemps (avril- mai), et une
   seconde en automne. 
 
   
   -  
 
   
   
   
 
   
   - in natura, et "en main" ...
   comme d'hab !
 
   
   -  
 
   
   - Le dimorphisme
   sexuel
 
   
   -  
 
   
   - Chez les Tipules les sexes sont
   séparés, et aisément reconnaissables
   (ci-dessous). Les accouplements sont par ailleurs
   répétés, et suivent de peu l'émergence
   des adultes. A noter que cet "empressement", sorte de "y'a pas de
   temps à perdre", est classique chez les insectes
   dotés d'une durée de vie très brève.
   Leur seule raison d'être est la reproduction, et c'est
   tellement vrai à que certaines espèces ne
   s'alimentent même pas, faute de pouvoir le faire (atrophie
   ou absence de trompe, par exemple, chez bon nombre de papillons
   nocturnes). 
 
   
   -  
 
   
   
   
   
 
   
   - extrémités
   abdominales des tipules: à gauche: mâle;
   à droite: femelle.
 
   
   - (chez cette dernière
   l'extrémité abdominale est
   différenciée en oviscapte ou
   ovipositeur)
 
   
   - au centre:
   accouplement.
 
   
   -  
 
   
   - Portraits
   ! 
 
   
   - drôle de "tronche" ....
   
 
   
   ... si je puis dire! 
   
   -  Morphologie de la
   tête (au centre, le "modèle")
 
   
   - Chez les Tipules les yeux sont
   très gros, et finement "ocellés". Le "museau",
   très allongé, permet de sucer (comme la mouche),
   mais non de piquer (comme le moustique). Les antennes permettent
   de différencier les sexes (celles du mâle
   étant nettement plus développées), mais la
   forme de l'extrémité abdominale est censément
   plus facile à observer.
 
   
   -  
 
   
   - La ponte
 
   
   -  
 
   
   - Les oeufs, 300 au bas mot, sont en
   principe pondus dans le sol, mais ils sont fréquemment
   expulsés quand l'insecte est posé, voire même
   en vol. Ils sont noirs, très petits, rigides, et en forme
   de navette aplatie avec une face nettement concave (ci-dessous).
   Leur développement est assez rapide, de l'ordre d'une
   quinzaine de jours, et une grande humidité leur est
   nécessaire. Les larvules se nourrissent d'humus et leur
   grande résistance au froid fait qu'il n'y a pas de
   véritable hivernation, mais seulement un ralentissement de
   leur activité, cette dernière reprenant au
   printemps.
 
   
   -  
 
   
   - oeufs de tipules...
   
   
   .... et larves naissantes ! 
   
   - Pondus dans la main, et issus d'une
   ponte "réflexe" (l'insecte étant tenu par les ailes)
   ces oeufs ont été émis en moins de 2 minutes.
   Je devrais d'ailleurs dire "éjectés", car l'oeuf est
   littéralement projeté, comme l'est celui de
   certaines espèces de phasmes. Les larves sont à
   l'évidence minuscules, d'où une piètre
   qualité d'image. 
 
   
   -  
 
   
   - Trouvée accouplée, mais "abandonnée" par
   son partenaire lors de la prise en main pour photo, une femelle
   s'est "lâchée" 48h plus tard. Loin d'être 
   ventrue comme certaines "big mamma" tipules peuvent l'être,
   j'ai néanmoins dénombré 490 ufs. Pour
   important qu'il soit, ce chiffre est sans doute en
   deçà de la réalité car la bête a
   été libérée vive, et certes "amincie",
   mais pas forcément "à sec". De plus les tipules
   pouvant s'accoupler plusieurs fois, la ponte était
   peut-être déjà commencée, d'où
   un "tour de taille" relativement modeste
 
   
   -  
 
   
   - La larve
 
   
   -  
 
   
   - Parfois qualifiées de "vers
   étoilés", en raison de la conformation de leur
   extrémité abdominale, les larves de tipules sont
   plus classiquement baptisées "vers gris",
   dénomination qui englobe peu ou prou tout ce qui n'est pas
   "vers blancs", comme le sont par exemple les larves de hannetons.
   
 
   
   -  
 
   
   - Par opposition aux "vers gris" du type
   chenilles de Noctuelles (Lépidoptères), les larves
   de Tipules sont apodes, et donc dépourvues de pattes, et
   elles ne s'enroulent jamais sur elles-mêmes, forme de
   défense commune à de nombreuses espèces de
   chenilles. La tête de la larve de Tipule est petite, et de
   prime abord bien souvent invisible, car tout l'avant-corps est
   susceptible de se rétracter, ce qui est de règle
   quand la larve en question est dérangée, et se sent
   donc inquiétée. 
 
   
   -  
 
   
   
   
   
   
 
   
   - Larves de tipule, aspect
   général.
 
   
   -  
 
   
   
   
   
   
 
   
   - larve de tipule ...
   détails !
 
   
   - à gauche: la tête (
   dévaginée ! ), à suivre: "portraits"
   de l'arrière-train !
   Sur ces derniers on distingue
   nettement les orifices respiratoires , en l'occurrence les "yeux"
   noirs. Vous noterez qu'ils se situent juste au dessus de l'anus,
   et que la forme, la disposition, et le nombre des expansions
   entourant ces orifices sont des critères spécifiques
   caractéristiques.
 
   
   -  
   
   .

 
   
   -  Nymphe de tipule ... en
   attendant plus et mieux !
 
   
   -  
 
   
   - Les larves de Tipules se
   développent généralement sous terre, et ce au
   détriment des racines (notamment herbacées), mais
   aussi des rhizomes et autres tubercules. A noter qu'elles sont
   nuitamment susceptibles de remonter en surface, via leurs
   galeries, et de s'attaquer au collet des végétaux,
   voire aux parties aériennes le jouxtant. Sur de jeunes
   plantules, céréales par exemple, les
   conséquences peuvent être désastreuses quand
   l'insecte abonde.
 
   
   -  
 
   
   - Les larves de certaines espèces
   de Tipules vivent en milieu sub-aquatique comme Tipula maxima, la
   plus grande de nos Tipules avec une envergure excédant
   souvent les 60 mm et des larves atteignant une longueur de 5 cm.
   D'autres encore se développent dans les bois cariés
   ou partiellement décomposés, comme Ctenophora
   ornata, l'adulte étant joliment rayé
   d'orangé, de jaune, et de noir (voir en fin de page). A
   noter que ce chromatisme est assez exceptionnel car bon nombre de
   nos tipules sont pratiquement monochromes, et confinés dans
   la gamme des bruns. 
 
   
   -  
 
   
   - édifiant
   !!!
 
   
   
   
 
   
   - En certaines occasions les larves de
   tipules sont susceptibles de "remonter" en surface de façon
   très spectaculaire. Bien entendu, il s'agit d'une sorte de
   "sauve-qui-peut" général, probablement
   généré par des apports chimiques, ou par le
   risque de noyade inhérent au "détrempage" du terrain
   suite à des pluies surabondantes Présentement les
   fuyardes se sont retrouvées piégées le long
   d'une aire bétonnée ... sans doute pour le plus
   grand régal des prédateurs ! Je vous laisse imaginer
   les dégâts occasionnés aux cultures, quand de
   telles pullulations sont à l'oeuvre !
 
   
   -  
 
   
   - Le pour .... et le contre
   !
 
   
   -  
 
   
   - Par-delà la potentialité
   de leurs nuisances, les Tipules (tant à l'état
   adulte que larvaire), représentent une véritable
   manne pour de nombreux animaux, à commencer par les oiseaux
   et les batraciens. Par ailleurs ces insectes sont plus ou moins
   détritiphages et contribuent efficacement à la
   génération de l'humus (dégradation des
   feuilles mortes par exemple), mais aussi à
   l'aération des sols et à leur
   fertilisation.
 
   
   -  
 
   
   - Comme souvent il est plus facile de
   constater les nuisances, que d'apprécier les bienfaits, et
   en l'occurrence il n'est jamais agréable de voir sa pelouse
   prendre des allures de patchwork, ou ses jeunes salades finir
   "raplapla" du jour au lendemain. Dans le même esprit,
   récolter des pommes de terres ou des betteraves
   forées par les larves n'a rien de très plaisant, et
   vous l'aurez compris, ce ne sont là que quelques
   exemples.
 
   
   -  
 
   
   - J'ajouterais que les " cousins" sont
   attirés par la lumière, et qu'il est rarement
   apprécié de les voir envahir la véranda, ou
   "tournicoter" autour de l'éclairage du salon, sans parler
   de ceux qui se posent au beau milieu de l'écran
   télé (et de votre feuilleton
   préféré !), ou viennent batifoler sur votre
   ordi....à deux doigts de votre nez !
 
   
   -  
 
   
   - Bien entendu toutes les espèces
   ne présentent pas le même degré de nuisance,
   et il va sans dire que des terres favorables, alliées
   à une pluviosité élevée, sont
   évidemment de nature à générer de
   fortes densités d'insectes, voire de véritables
   pullulations. A l'inverse, et en faisant abstraction d'incidences
   économiques que l'on sait désastreuses, on peut dire
   que la sécheresse de 2003 a prévalu sur tous les
   insecticides .... pollution en moins!
 
   
   -  
 
   
   - Attention .... fragile
   !
 
   
   -  
 
   
   - Les Tipules sont dotées d'un
   moyen de défense original, et efficace, en ce sens que la
   bestiole abandonne volontiers une ou deux pattes à qui veut
   s'en saisir (qu'il s'agisse du bec de l'oiseau, ou de vos doigts),
   le reste, si je puis dire, s'envolant comme si de rien
   n'était. Les pattes de ces insectes sont en effet
   dotées de zones de ruptures, mais cette forme d'autotomie,
   et donc de défense, trouve vite ses limites car la bestiole
   n'a que 6 pattes 
.et elles ne repoussent pas! 
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   - exemples de
   pattes....
   ...."abandonnées" ! 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   - A noter qu'un insecte mutilé se
   "dépêche" bien souvent de pondre (à moins
   qu'il s'agisse d'un mâle!). Expérimentalement parlant
   cette réaction est par exemple induite par l'ablation des
   antennes, ou des tarses, ou encore de tout ou partie des ailes. Le
   fait est d'ailleurs bien connu de certains éleveurs
   d'insectes (papillons notamment), qui en usent, et parfois en
   abusent.
 
   
   -  
 
   
   - Une tipule peut en cacher
   une autre !
 
   
   -  
 
   
   
Bien
   qu'elle soit la copie conforme de l'espèce
   précédente, du moins à l'état adulte,
   la tipule ci-contre diffère par ailleurs très
   nettement, puisqu'elle se développe dans les bois
   (feuillus) dégradés, mais non pourris. Vous noterez
   le piteux état de la bestiole , seule rescapée d'un
   ... "couac" d'élevage !  
   
   -  
 
   
   - Pour l'heure cette espèce n'est
   pas identifiée, mais elle a le mérite de montrer la
   complexité de cette Famille, et des quelques 200
   espèces de la faune française. Elle témoigne
   également d'un précepte bien connu ...." ne jamais
   se fier aux apparences" !
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   
   
   
   
   
 
   
   - Larves au maxi de leur taille,
   vues globales et détails
 
   
   -  
 
   
   
   
   
   
    
   
   - La mue nymphale ( illustrations
   assez exceptionnelles ! )
 
   
   - de gauche à droite:
   1)- larve en pré-nymphose; 2 & 3)- larve en
   cours de mue nymphale;
 
   
   - 4)- nymphe tout juste
   formée, avec sa mue ( "déroulée" par mes
   soins ! ).
 
   
   -  
 
   
   
   
   
 
   
   -  à gauche:
   début de coloration de la nymphe (suite de la
   précédente série de
   photos).
 
   
   - au centre: exemple de
   nymphes ( femelles encadrant un mâle ?
   )
 
   
   - à droite:
   détail du supposé mâle ( plus "épineux"
   ! )
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   - Vous avez dit bizarre ...
   
   ... comme c'est bizarre ! 
   
   - ... ni totem ! ... ni pub pour
   un grill bien connu ! ... réponse ci-dessous
   !
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   
   
   
   
   
 
   
   - Cette forme d'émergence à
   mi-corps de la nymphe (précédant de très peu
   la sortie de l'adulte), se rencontre pareillement chez la
   Sésie apiforme et le Cossus gâte-bois, papillons
   à chenilles là aussi xylophages (voir site). Bien
   entendu, ce curieux "jaillissement" témoigne de la
   mobilité de la nymphe, initialement formée au coeur
   du bois. Il témoigne également du pré-forage,
   par la larve, de la galerie de sortie .... et de sa "porte" !
   Cette dernière est en effet
   "pré-découpée", car la nymphe n'est pas apte
   à creuser. Cette "porte", qu'il suffit donc de pousser, est
   restée attenante sur les 2 dernières photos.
   
 
   
   -  
   
   ... et pour le plaisir
   des yeux !
 
   
   -  
 
   
   
   
   .............
 .............
   
 
   
   - à gauche: les tipules sont
   des insectes généralement ternes, mais comme
   toujours il est des exceptions, tel ce Ctenophora ornata. Cette
   espèce à la particularité de vivre dans les
   bois très dégradés, limite pourris, et de
   voir les mâles dotés d'antennes très
   développées et fortement pectinées; au
   centre : tipule faisant de la balançoire sous la brise
   ! à droite: tipules en train d'éclore !
   ...merçi Laetitia !
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   - En guise de conclusion
   ....
 
   
   -  
 
   
   - Je dirais que nos cousins
   à longues pattes ont le droit de vivre leur vie, comme nous
   vivons la nôtre....
 
   
   - .... mais point trop n'en faut
   !
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   
   
   FIN 
   
   -  
 
   
   
 
   
   - lles pages entomologiques d'
   andré lequet
   : http://www.insectes-net.fr