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- l'ABEILLE
CHARPENTIÈRE ou XYLOCOPE !
- (Xylocopa violacea,
Hyménoptère Apidae)
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- Le Xylocope, Xylocopa violacea,
ou "abeille charpentière", est l'un de nos plus grands et
plus impressionnants Hyménoptères. Comme les
abeilles domestiques, ou encore les "bourdons", cet insecte
relève de la famille des Apidae. Contrairement aux
espèces précitées, qui elles vivent en
colonies, le Xylocope est une abeille dite
"solitaire".
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- Comme tous les
Hyménoptères cet insecte est doté de 4 ailes,
par opposition aux Diptères (= "mouches" au sens large) qui
n'en possèdent que 2, les postérieures étant
remplacées par des "balanciers", organes liés
à l'équilibration. L'insecte atteint 45 à 50
mm d'envergure, pour une longueur de 25 à 30 mm, et il est
fondamentalement noir-violacé, le violacé
étant plus nettement marqué au niveau des ailes, et
perceptible sous incidence favorable.
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- l'abeille charpentière ou
Xylocope (Xylocopa violacea)
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- Le Xylocope est un butineur, et sa
"trompe" est particulièrement robuste et bien
développée (ci-dessous). Ses mâchoires le sont
tout autant, (ci-dessous également), ce qui lui permet de
creuser le bois pour nidifier, étant entendu qu'il
s'attaque le plus souvent à des parties plus ou moins
dégradées. A noter cependant que je l'ai vu creuser
un encadrement de fenêtre en "Sipo", acajou exotique
très résistant et quasi imputrescible. Certes, le
bois datait, mais la performance demeure. De la même
façon j'ai vu le Xylocope à l'oeuvre sur une latte
de banc de jardin qui était loin d'être pourrie.
J'ajouterais que c'était chez un voisin, au demeurant
passablement effaré de voir à l'aplomb du trou un
monticule de "copeaux" qui faisait bien 4 cm de haut sur 7 ou 8 de
large!
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- la tête et .....
....les copeaux !
- Tête: en vert: la
trompe (stylets écartés) avec la langue au milieu;
en rouge: les mâchoires, véritables "gouges"
de menuisier.
- à suivre: exemples de
copeaux de Xylocope. Vous noterez que leur amoncellement est un
excellent indice pour chercher et localiser la bête. Les 2
photos à droite donnent un aperçu de ce qu'il
advient d'une toile d'araignée quand un xylocope nidifie 1
m au-dessus d'elle !
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- Bien entendu le nom de
"charpentière" peut laisser augurer du pire, mais les
attaques ( s' il y a ! ) portent avant tout sur les charpentes en
quelque sorte à ciel ouvert (granges par exemple), et de
surcroît en mauvais état. La bestiole n'étant
pas vraiment discrète, il est aisé de la
repérer, d'où des dégâts le plus
souvent ponctuels et limités, du moins en regard des autres
ravageurs (cf. pages entomo "termites" et "Capricorne des
maisons").
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- La
nidification
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- Elle justifie pleinement cette "page
entomo", et en terme de biologie elle constitue la principale
"curiosité" de l'abeille charpentière. Avant
d'entrer dans le détail de la nidification proprement dite,
sachez que les Xylocopes se reproduisent en Mai-Juin, que les
adultes émergent en fin d'été, et que les
deux sexes hivernent.
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- A partir d'une entrée commune,
plusieurs galeries parallèles et de longueur variable sont
creusées. Elles sont divisées en logettes par des
cloisons de sciure amalgamée, et dans chacune d'entre-elles
un oeuf est déposé, accompagné d'un
agglomérat de pollen façonné par la femelle,
lequel sert évidemment de nourriture pour la larve. Dans
l'exemple ci-dessous les entrées sont bien
individualisées, et regroupées "en bout", mais elles
peuvent être très diversement localisées et
disposées, selon l'accessibilité et la texture des
bois attaqués.
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- Vous noterez que les Xylocopes peuvent
occasionnellement nidifier "à bon compte", en
aménageant des galeries boiseuses existantes (creux de
roseaux brisés, branches mortes de sureaux où
l'extraction de la moelle est aisée, vieilles galeries
d'insectes xylophages, etc....). A noter également qu'il
n'y a pas de "standard" quant au nombre de galeries, et de
logettes par galerie, tout étant fonction du volume et de
la consistance du bois. Personnellement je n'ai pas observé
plus de 6 logettes consécutives par galerie, ni moins de
deux, mais ce n'est pas forcément la
règle.
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- à gauche: section de la
bûche montrant les galeries de10 à 12 mm de
diamètre, creusées par le Xylocope. Sur l'une
d'entre-elles, en apparence peu profonde, on devine le
cloisonnement transversal. A
droite: vue longitudinale de ces mêmes galeries. Elles
sont typiquement parallèles, à la fois entre-elles
et par rapport au fil du bois. Présentement elles sont bien
sûr vides, et décloisonnées ( voir nota
ci-après).
-
- Nota: cette nidification, particulièrement
démonstrative, a été classiquement
trouvée dans un tas de bois de chauffe. La section de la
bûche était de 10 à 12 cm de diamètre,
et sa longueur initiale de 50 cm , mais seule la partie
attaquée est figurée. C'était
début août 2006, et à ma
grande surprise, pas moins de 41 Xylocopes me sont sortis sous le
nez lors du débitage de cette bûche, sans parler de
la quinzaine de nymphes trouvées en place !
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- exemple de "nid-galerie" du
Xylocope (remarquer la disposition des logettes, et les
cloisonnements).
- en rouge: nymphes
très pigmentées, et donc sur le point de se
transformer en adultes (mue dite imaginale)
- en vert: loge sans oeuf
(ou non éclos) montrant la boulette nutritive de
pollen.
- à droite: vue sur
une galerie commune (sous-jacente), et donc non
cloisonnée.
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- à gauche: exemple
type de boulette nutritive; au centre: idem mais sans doute
non encore débitée et
travaillée.
- à droite:
excréments larvaires, très nombreux dans chaque
loge.
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-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr