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- LE GRAND
CAPRICORNE DU CHÊNE (Cerambyx cerdo)
!
- (Coléoptère
Cerambycidae)
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- Année 2005
.... un complément dont je me serais bien passé
!
-
-
- Nul n'est prophète
en son pays .... et ce chapitre en témoigne
!
-
- Là où je réside (
depuis plus de 30 ans ! ), le terrain est en partie bordé
d'arbres m'appartenant, dont une dizaine de chênes
têtards très largement centenaires. Se portant comme
des charmes, si j'ose dire, ces vénérables ramures
n'avaient jusqu'alors jamais vues l'ombre d'un cerdo.
-
- A vrai dire il m'en étonnait, car
l'insecte est très présent dans la région, et
aux alentours de chez moi les arbres attaqués ne manquent
pas, les plus proches se situant d'ailleurs à moins de 500
m.
-
- Vouloir totalement y parer serait
utopique, mais dans la mesure du possible j'ai toujours fait en
sorte de "veiller au grain", notamment durant la période
d'activité du parasite, laquelle s'étend de fin Mai
à fin Juillet, du moins habituellement.
-
- Bien m'en a pris, car cette année
la bête est arrivée sans crier gare, et en force de
surcroît. J'ai d'abord trouvé un premier cerdo, puis
un second quelques jours plus tard, puis d'autres encore, et le
plus souvent des femelles. Au fil des jours j'ai finalement
"récolté" une bonne quinzaine d'exemplaires, les uns
pris à vue sur mes chênes, et les autres
trouvés dans mon piège lumineux pour papillons de
nuit.
-
-
- vivants ils
étaient.....
.....vivants
ils sont restés
- ...mais loin de mes chênes
!
- (en d'autres termes ces cerdo
ont été relâchés, mais là
où ils ne pouvaient nuire, c'est-à-dire là
où le mal était déjà fait !
)
-
-
- Par contre, et ce n'est pas le moindre
des paradoxes, je n'ai pas repéré un seul trou de
sortie, alors qu'ils se voient toujours comme le nez au milieu de
la figure. Pareillement, et non moins surprenant, mon piège
n'avait jamais attiré un seul cerdo, alors qu'il fonctionne
quasiment tous les jours depuis 10 ans. Enfin, histoire de faire
bonne mesure, tous les "assaillants" sont apparus après la
première décade de Juillet, soit un mois plus tard
que la norme, et que les observations faites cette année
dans un rayon d'une dizaine de kilomètres.
-
- Ne croyant pas vraiment à une
sorte d' "effet canicule", ni d'ailleurs à une migration
normale tant la bête est casanière, j'en suis
arrivé à privilégier un "accident de
voisinage", et en l'occurrence la transplantation des parasites
via du bois de chauffe, sous l'évidente réserve que
ce dernier soit de chêne, et bien sûr
"contaminé".
-
- Que le bois en question soit brut
d'abattage, ou "débité-fendu", il faut en effet
savoir que les insectes déjà formés sortiront
quoi qu'il arrive, et que les larves quelque peu "grandinettes"
termineront leur cycle sans grands problèmes. Dans ce
dernier cas, l'amoindrissement des qualités nutritives du
bois abattu peut induire une réduction de la taille des
insectes adultes, mais cela n'altère en rien leurs
facultés reproductrices, et c'est bien là le
problème !
-
- Bien entendu j'ai mené une
"enquête de proximité", au demeurant pas vraiment
concluante, mais cela ne change rien à l'affaire. Pontes il
y a eu, et donc larves il y aura, ce qui revient à dire que
mes arbres sont virtuellement condamnés, la seule
interrogation se résumant à une question de
délai.
-
-
- Quand le cerdo joue les
prolongations ....
-
- Dans le cadre de cette "page entomo", et
en l'espoir de pontes présumées hypothétiques
(mais finalement d'obtention plutôt aisée ! ) j'ai
été amené à conserver quelques couples
de C. cerdo, "récoltés" début
Juin.
-
- Surpris par l'extraordinaire
vitalité de mes pensionnaires, notamment
génésique ( à croire que les cerdo ne pensent
qu' à ça jour et nuit ! ), j'ai
décidé de poursuivre l'expérimentation
au-delà des premières pontes.
-
- Concrètement il s'agissait de vérifier si cette
frénésie sexuelle était initiée par
une durée de vie très brève, d'où la
nécessité de perpétuer l'espèce au
plus vite, ou si cette brièveté de vie (le plus
souvent 2-3 semaines) était simplement la
conséquence... d'épuisantes amours !
-
- Dans cette perspective, et dans la mesure où nul ne
peut durablement vivre "d' amour et d'eau fraîche", mes
bestioles disposaient en permanence de fruits frais (pêche,
abricot, melon , pomme...selon le cas), mais aussi d'un
très apprécié godet de confiture de fraises,
et bien sûr d' une coupelle d'eau pour le décrassage
des gosiers et mandibules.
-
- En date du 15 Septembre (le quotidien "Ouest-France" faisant
foi), mes cerdo étaient toujours vivants, du moins en
majorité, comme l'était le canard d'un sketch cher
à l' humoriste Robert Lamoureux. Pour autant,
vérité oblige, pontes et "crac-crac" ne sont plus
guère de mise depuis le début du mois, ce qui laisse
présager la fin du voyage.
-
-

- Toujours vivants au 15
Septembre....mais la "fatigue" se fait néanmoins sentir
!
-
-
-
- au samedi 15
Octobre....
...le
dernier des cerdo !
- à n'en pas douter voila
un cerdo largement "centenaire" en regard de la norme
!
- ("Ouest-France" faisant toujours
foi !)
-
-
- Toussaint 2005 !
.... qui dit mieux !
-

- de gauche à droite: 1)- la
"survivante"; 2)- la nouvelle et énième
bûche pondoir; 3-4-5)- toujours des pontes
(isolées il est vrai ! ), y compris dans des vieux trous de
sorties de petits longicornes (cliché à
l'extrême droite).
-
-
- 14 Novembre ....
....
c'est fini !
- S'il y a un Paradis pour les
cerdo, celui-là ne l'aura pas volé
!
-
- Au final, et fort de cette expérience, je pense pouvoir
dire que dans la nature le cerdo meurt avant tout de faim, ou plus
exactement d'une insuffisance de nourriture en regard de
dépenses physiologiques et énergétiques en
tous genres. Cela expliquerait également la redoutable
attractivité des pièges aériens, le plus
souvent à base de fruits ou de liquides sucrés.
-
-
- En guise de conclusion
....
-
- Je dirais que la Nature fait bien les choses, y compris
indirectement, car les chênes disparaîtraient à
coup sûr, et au final les cerdo avec, si ces derniers
pouvaient vivre et surtout pondre aussi longtemps et abondamment
que cette expérience le démontre.
-
- Je dirais également qu'en
matière de "Nature" la curiosité n'est jamais un
"vilain défaut", bien au contraire, et si besoin
était cette page entomo est là pour en
témoigner !
-
FIN
-

- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr