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- LA CÉTOINE
DORÉE (Cetonia
aurata)
!
- (Coléoptère
Cetoniidae)
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- La nymphe
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- La nymphose se fait dans des logettes
(ci-dessous à gauche) empruntant aux matériaux
environnants. Le plus souvent elles sont terreuses, ou à
base de terreau, et elles intègrent fréquemment des
crottes et des particules boiseuses. La mue imaginale, c.a.d. le
passage de la nymphe à l'adulte (ci-dessous à
droite) se fait durant l'été, mais en règle
générale l'insecte ne quittera son abri qu'au
printemps suivant.
-
-
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- de gauche à droite:
1)- exemple de logettes nymphales; 2)- larve dans sa
loge; 3)- jeune nymphe "in situ", en vue latérale;
- 4)- nymphe plus
âgée, en vue ventrale; 5)- nymphe à
quelques heures de se muer en insecte adulte; 6)- imago (=
jeune adulte) dans sa logette.
-
-
- la nymphe ....
...tous azimuts !
- à gauche: jeune
nymphe de Cétoine dorée en vue ventrale; au
centre: nymphe plus âgée, en vue latérale;
à droite: la même en vue
dorsale.
-
-
- La
chromatogenèse
-
- Il s'agit de l'acquisition progressive
de la coloration, laquelle devient définitive dans les 48
à 72 h suivant la "mue imaginale", c'est-à-dire le
passage de la nymphe à celui d'insecte adulte.
Parallèlement, il y a "sclérification" des
téguments chitinisés, autrement dit durcissement de
la carapace, mais là il faut compter la semaine. Vous
noterez que ces durées sont purement expérimentales,
la mise à nu des bestioles accélérant
à coup sûr leur maturation.
-
-
-
- exemple de
"chromatogenèse".
- Entre la photo ci-dessus
à gauche, et celle ci-dessous à droite, 60 h se sont
écoulées.
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-
- pour le plaisir ...
.... des yeux !
- tout juste née ...et
vraiment dorée !
-
-
- Bon à savoir ....
pour les amateurs de cétoines !
-
- Les crottes (ci-dessous) sont souvent
très nombreuses, et elles constituent un excellent indice
pour la recherche des larves. Cela vaut pour la cétoine
dorée, mais également pour les autres espèces
ayant une biologie comparable. La taille de l'excrément
varie évidemment avec celle de la larve, et de
l'espèce considérée. A titre d'exemple elles
sont 2 à 3 fois plus grosses chez la larve
âgée de l' Osmoderma eremita (cf. page "pique
prune")
-
- les "crottes" de la ...
....
Cétoine dorée
-
-
- Pour info .... ne pas
confondre !
Le Verdet ( Gnorimus nobilis ), autre
Cetonidae, ressemble de prime abord à la cétoine
dorée, mais la surface élytrale est fortement
"chagrinée", et le corselet très nettement
rétréci en arrière. La biologie de ces insectes
est très comparable, et les 2 espèces peuvent se
rencontrer simultanément, comme ci-dessous à droite sur
une haie de Pyracantha. Le Verdet tend à se raréfier,
du moins en certaines régions, tout comme le Gnorimus
octopunctatus, qui lui est noir avec des macules blanches.
-
- à gauche et au
centre: Gnorimus nobilis
- à droite: "duo"
Gnorimus nobilis (côté gauche) & Cetonia aurata
(côté droit)
-
- Pour les ( très ! )
curieux !
-
- La différenciation des larves de
Scarabaeidae ( = "Scarabées" au sens zoologique ) n'est pas
simple tant elles se ressemblent ... et cela ne s'arrange pas au
niveau des Cétoines. Concernant ces dernières, il
est néanmoins assez facile de différencier les
Genres, y compris sur le terrain, sous réserve d'avoir de
bons yeux .... et surtout de savoir où regarder ! Tout se
passe en effet au niveau du dernier sternite abdominal ...
c'est-à-dire du fameux "raster" !
-
- Chez le Genre "Cetonia" (au sens large)
le raster est doté de 2 minuscules rangées de
spicules, et ces lignes épineuses sont sensiblement
parallèles, avant de se rejoindre aux
extrémités. Chez les "Gnorimus", le raster est lui
aussi doté de 2 rangées de spicules, mais
sensiblement disposées en ovale, du moins en regard des
Cetonia. Les spicules sont par ailleurs plus fins, plus
espacés, et moins nombreux, d'où un aspect
clairsemé rendant le repérage du raster assez
subtil, limite impossible à l'oeil nu. Chez "Osmoderma", le
très médiatisé "Pique-prune", c'est en
quelque sorte "circulez, y'a rien à voir", puisque le
raster est totalement dépourvu de lignes épineuses
... CQFD !
-
- La bonne astuce
!
-
- Vous noterez que les caractères
ci-dessus mentionnés valent également pour les
larves juvéniles, mais qu'ils sont censément moins
visibles, ce qui peut poser problème sur le terrain. En cas
d'incertitude il suffit de légèrement "beurrer" la
zone du raster avec du terreau très humide, ou
humecté d'un peu de salive si nécessaire. Chez les
Cetonia le terreau se voit retenu par les spicules, et le raster
apparaît alors on ne peut plus nettement. Chez Gnorimus,
quoi que vous fassiez, le terreau "n'accroche" pas en raison de
l'espacement des spicules, et de leur moindre rigidité...
re-CQFD !
-
-
- Le raster de la Cétoine
dorée ... l'exemple type par excellence
!
- à gauche et au
centre: raster "brut de terreau"; à droite :
après "toilettage" ! ( merci d'agrandir pour bien
distinguer les "spicules" )
-
-
- ... et deux exemples de raster
chez Gnorimus (présentement Gnorimus
octopunctatus)
- Vous noterez la forme plus ou
moins ovalaire, la moindre robustesse des spicules, et leur
moindre nombre,
- d'où une perception
générale nettement moins tranchée que chez
les Cetonia.
-
- Pour conclure
....
-
- La Cétoine dorée n'est pas
un insecte considéré comme nuisible, mais un
léger bémol s'impose pour les cultures florales (
surtout celles des roses ! ), mais aussi fruitières. On
dira surtout qu'autrefois l'espèce était commune
partout, y compris en milieu urbain, et qu'elle s'est globalement
raréfiée, notamment sous l'effet des multiples
biocides répandus dans notre environnement.
-
- Un certain "renouveau" de
l'espèce est toutefois observable, notamment en milieu
péri-urbain, compte tenu de la pratique quasi
généralisée du jardinage ( qu'il soit
d'agrément ou utilitaire ). Suite à la
fréquente élimination des gîtes larvaires
conventionnels ( souches, bois morts, etc...) la bestiole s'est en
effet reconvertie dans le compostage bio à domicile ....
encore faut-il que le jardinier prête vie à une larve
trop souvent confondue avec celle du hanneton !
-
-
- Souvenirs
d'antan.....
-
- La saison venue tous les gamins
prenaient le chemin de l'école avec quelques "catinettes"
(appellation locale de la cétoine dorée!) dans une
boîte d'allumettes. A la "récré" le jeu
consistait à les faire voler, un fil attaché
à la patte servant en quelque sorte de laisse.
-
- Pour avoir connu cette époque,
il me souvient qu'il fallait parfois longuement faire tournoyer la
malheureuse bestiole, pour l'inciter à prendre un essor
rendu laborieux par l'épuisement ou l'absence de soleil.
Autres temps, autres moeurs, de nos jours
ces joies simples ne sont plus de mise et dans les poches il y a sans
doute plus de gadgets électroniques, voire de
téléphones portables, que de "catinettes".
- Reste que ces deux époques ont
néanmoins un point commun, à savoir qu'en classe
mieux valait laisser la catinette dans sa boîte, tout comme
le portable se doit aujourd'hui de rester dans la poche ou son
étui !
-
FIN
- les pages entomologiques d'
andré lequet
: http://www.insectes-net.fr