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Cossidae)
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- Présentation
-
- Le Cossus cossus,
communément appelé "Cossus gâte-bois", ou tout
simplement "Gâte-bois", est le plus gros de nos
Cossidae, Famille de papillons nocturnes
représentée en France par une petite dizaine
d'espèces.
-
- La bien nommée bestiole est
souvent considérée comme plus ou moins ripicole, car
elle affectionne les abords des cours d'eau où elle trouve
ses arbres de prédilection que sont les saules et les
peupliers. Pour autant ce type de milieu est loin d'être
exclusif, et à titre d'exemple l'espèce est
fréquemment présente dans les parcs, voire dans les
jardins où elle peut d'ailleurs s'avérer très
dommageable.
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- Quelques exemples de "Cossus
gâte-bois" (Cossus cossus)
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- Doté d'un corps massif, et d'une
envergure atteignant 70 à 80 mm pour la femelle, ce
papillon a une livrée qualifiée de "cryptique", car
sa couleur et son graphisme font qu'il ressemble a un morceau
d'écorce craquelée. Cette forme de mimétisme
est évidemment censée représenter une
protection vis-à-vis des prédateurs, et notamment
des oiseaux.
-
- Il convient cependant de relativiser la
réalité de cette protection, car l'adéquation
entre le support et la livrée doit plus au hasard
qu'à une recherche en quelque sorte
délibérée. D'autre part, et même si
l'il humain peut se laisser abuser, il faut bien
reconnaître que celui de l'oiseau est nettement plus apte
à "décrypter le cossus", si je puis dire, et donc
à déceler l'insecte proie. Cela vaut d'ailleurs pour
tous les insectes dits mimétiques.
-
- L'adulte, c.a.d. le papillon, vole de
fin mai à début août, et contrairement
à son insatiable chenille il ne s'alimente pas. C'est
d'ailleurs le cas pour de nombreuses espèces de papillons
nocturnes, d'où l' atrophie de leur trompe, voire sa
quasi-disparition.
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- Les oeufs
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- Ils sont pondus par petits paquets dans
les anfractuosités de l'écorce. et la durée
de l' incubation est de l'ordre de 2 semaines. Les ufs du
Cossus sont très petits, du moins par rapport au papillon,
et ils sont également très nombreux, 5 à 700
en moyenne, Comme toujours le nombre très
élevé des oeufs est une forme de compensation
naturelle permettant de préserver la
pérennité de l'espèce en dépit de
facteurs défavorables (prédation
élevée, parasites, pontes "hasardeuses",
etc...).
-
- Une très grosse femelle ( prise
dans mon piège , cf. page entomo "papillons de nuit") m'a
donné près de 1300 oeufs .... et la ponte
était peut-être déjà commencée !
Le scan, ci-dessous à droite, donne une bonne idée
du volume de cette ponte, et je vous laisse imaginer les
dégâts qui s'ensuivraient si toutes les chenilles
allaient à terme!
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- à gauche: cette
bedaine bien remplie est une vraie "bombe à retardement"
pour les fruitiers (et autres arbres ! ) du jardin.
- à suivre: exemple
d'oeufs de Cossus, remarquer leur petitesse en regard de
l'allumette.
- à droite: ponte
d'une grosse femelle ! ...1300 oeufs... et pas forcément un
record !
-
- La chenille
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- Elle est très typique et donc
aisément reconnaissable. Comme les illustrations ci-dessous
le montrent, cette chenille est quasiment glabre, avec la face
ventrale plus ou moins jaunâtre ou rosâtre, et la
dorsale franchement "lie de vin", autrement dit violacé
foncé. Chez les jeunes chenilles la coloration dorsale est
plutôt carminée, et donc plus claire.
-
- Lorsqu'elle est agressée ou
inquiétée, cette chenille redresse l'avant-corps, et
outre la puissance évidente des mandibules, il faut aussi
se défier des "crachats" de la bestiole, puisqu'il s'agit
de jets plus ou moins corrosifs, sans doute à base d'acide
pyroligneux, et peut-être aussi d'acide formique ( comme
chez les carabes ...ou les fourmis ! ). A vrai dire on ne risque
pas grand chose, mais si on est amené à manipuler
cette chenille, mieux vaut quand même le faire en
connaissance de cause, et donc avec un minimum de
"délicatesse" !
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- de gauche à droite:
1)- chenille de Cossus "in situ" (sa grande taille,7,5 cm,
laisse augurer une future femelle.
- 2 & 3 : chenille en
position défensive (avant-corps dressé, mandibules
ouvertes); 4)- détail des impressionnantes
mandibules
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- antre exemple de chenille de
Cossus.
- ( la bête est
déjà de belle taille, mais les "futures femelles",
comme ci-dessus, sont encore plus grosses !
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-
Les chenilles du Cossus de
Belle-île-en-Mer ...
... moins connues que la chanson de Laurent Voulzy
!
- Elles étaient sous
l'écorce d'un jeune chêne, et si ce dernier avait pu
parler ... il m'aurait sûrement remercié
!
- à
voir en vidéo !
-
La chenille du Cossus est xylophage,
et elle s'attaque de surcroît au bois vivant. Outre les
saules et peupliers déjà cités, elle est
connue pour s'en prendre aux frênes, bouleaux, chênes,
ormes, érables, mais également aux fruitiers, et
notamment aux cerisiers et pommiers. Vu la taille des chenilles, 8
à 10 cm à terme, on imagine aisément les
dégâts occasionnés, d'autant qu'elles sont
rarement isolées, et que les générations
peuvent évidemment se succéder eu égard
à l'attractivité accrue des arbres attaqués.
Lesdits arbres peuvent d'ailleurs en dépérir, voire
en périr tout court, d'autant que les blessures
causées sont la porte ouverte à de multiples agents
pathogènes (maladies, champignons, parasites) ....sans
parler des autres bestioles qui peuvent en rajouter
!
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- Attaques de chenilles de cossus
sur troncs de saules.
- Par leur ampleur les galeries
larvaires ressemblent à celles du grand capricorne du
chêne
- (Cerambyx cerdo, cf. page
entomo).
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-
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
: http://www.insectes-net.fr