Aussi gros soient-ils (certains atteignent une hauteur de l'ordre du mètre), tous les nids de frelons sont initiés par une reine et commencent comme ci-dessous, à savoir une cupule et quelques alvéoles abritant chacune un oeuf . Ces derniers donneront des larves, puis des ouvrières qui vont se charger de la construction du nid et du nourrissage des larves, la reine pouvant ainsi se consacrer à la ponte, en quelque sorte "à plein temps" ... et elle ne s'en prive pas !
Faisant suite à la vidéo ci-dessus, et en "avant première" de la partie consacrée au développement, sachez que les larves sont nourries "à la becquée" par les ouvrières, lesquelles régurgitent un broyat d'insectes, agrémenté à l'occasion de produits sucrés, issus de fruits par exemple. Comme les illustrations ci-dessous le montrent, les larves peuvent en quelque sorte "rentrer la tête dans les épaules" (ou le menton dans le cou ! ), ce qui génère un repli sous-jacent, sorte de réceptacle où le repas est servi ... et sitôt "attaqué" ! Au passage vous noterez l'analogie de ce repli avec la "gouttière" de nos bébés, comme quoi Dame Nature n'a pas son pareil pour inventer ... nos "inventions" !
Bon à savoir ! Compte tenu de l'étroitesse de leur "oesophage" les frelons adultes se nourrissent uniquement de liquides sucrés, issus par exemple de fruits mûrs. Par contre les ouvrières chassent les insectes (dont les abeilles !) ou dépècent des petits cadavres (oiseau, poisson, rongeur et .) et la "bouchée" est mâchouillée avant d'être servie aux larves. Le plus étonnant est que le phénomène de la trophallaxie marche en quelque sorte en sens inverse. Autrement dit c'est la larve qui régurgite dans le gosier de l'ouvrière afin de lui apporter les protéines qui lui sont nécessaires et qu'elle ne trouve pas dans les liquides ingérés.
Pour mémoire je rappelle que la trophallaxie consiste en une sorte de "bouche à bouche" permettant l'échange de nourriture entre les adultes, ou entre adultes et larves, chez certaines espèces d'insectes, notamment chez les fourmis et termites. Cet échange nutritif est d'ailleurs mis à profit pour lutter très efficacement contre ces insectes. Schématiquement, selon les molécules utilisées, il peut, par exemple, y avoir intoxication avec effet retard, ou encore blocage des mues, et donc mort des larves.
Procédant du même principe "L'appât à Francis ", a eu en temps son "heure de gloire" et à mon avis c'était là une piste intéressante, voire prometteuse.
Je tiens à très vivement remercier la FDGDON de Loire-Atlantique
Contrairement au nid précédent, trop vieux stocké, ce petit nid (40 cm de diamètre) m'est arrivé "tout frais cueilli" ( re-merci la FDGDON 44 ! ), et donc à point nommé pour illustrer l'essentiel du développement du fameux asiatique. Au passage vous noterez (feuillage résiduel aidant) que ce nid a été construit sur Ginkgo biloba, le non moins fameux arbre "aux quarante écus" ( "aux mille écus" pour d'autres ! ) seul survivant d'une Famille pour le moins ancienne (Ginkgoaceae), puisqu'elle existait déjà 40 millions d'années avant les dinosaures ! ... excusez du peu !