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FRELON ASIATIQUE ou FRELON à PATTES JAUNES
(Vespa velutina)
!
- (Hyménoptère
Vespidae)
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Femelle ? mâle ?
ouvrière ?
Les méfaits du frelon asiatique
sont à coup sûr plus mobilisateurs, mais en
entomologie la notion de dimorphisme sexuel étant
incontournable je suis allé voir ce qui se passait du
côté des extrémités abdominales, et
plus précisément des "plaques génitales"
respectives que sont les derniers segments abdominaux
ventraux.
Comme déjà dit, mâles
et futures femelles reproductrices sont en quelque sorte issus
d'une "cuvée" automnale spéciale. Dès leur
vie larvaire les reines en devenir sont littéralement
"boostées", alimentairement parlant, ce qui se traduit par
une taille sensiblement supérieure, d'où une
meilleure aptitude à pérenniser l'espèce, et
résister aux aléas de la vie de frelon ...
immigré !
-
-
- De gauche à droite: 1)-
face ventrale de l'extrémité abdominale d'une
femelle reproductrice. Vous noterez la forme nettement conique, et
la gaine de l'aiguillon venimeux faisant ici
légèrement saillie; 2)- cette fois il s'agit
d'un mâle, reconnaissable à son
extrémité abdominale tronquée, et à
l'échancrure de l'avant dernier segment; 3 à
5)- il s'agit de l' "édéage", autrement dit du
pénis. Vous noterez que les mâles sont
dépourvus d'aiguillons venimeux ( on ne peut tout avoir !
), et que les ouvrières sont tout simplement des femelles
stériles ... ce qui ne les empêche pas de
"piquer" !
-
Tant que j'y suis
!
Les uns vous diront que les frelons sont
de bons voiliers, et les autres de bons volateurs. Ce dernier
terme étant pour moi carrément indigeste, et le
premier moyennement approprié, je dirais que les frelons
volent bien .... tout simplement ! En fait ils volent même
très bien, et entres autres caractéristiques
morphologiques, cela tient à un très
ingénieux dispositif de couplage des ailes
antérieures avec les postérieures.
Comme les photos ci-dessous le montrent
il s'agit essentiellement d'une série de minuscules
crochets (appelés "hamules") se comportant comme des
ressorts. Situés sur le bord antérieur de l'aile
postérieure, ils viennent crocheter une nervure "faite
pour" sur l'aile antérieure ! Ce dispositif est
présent chez de nombreux hyménoptères, mais
selon le cas le couplage peut se faire "à la demande" ou
être permanent.
L'inventivité de Dame Nature ne
connaissant pas de limites, ce même couplage est observable
chez certains papillons nocturnes, et notamment chez les "Sphinx".
Cette fois il s'agit d'une bride spiralée, située
sur l'aile antérieure, qui tel un ressort vient s'enrouler
autour d'une longue et robuste soie bordant l'aile
postérieure. Connu sous le nom de "frein" ou encore de
"joug" ce dispositif est de surcroît propre aux mâles,
ou plus exactement il est masqué chez les
femelles.
-
-
- Ensemble et détail de
l'aile postérieure, avec localisation et mise en
évidence des crochets ou hamules.
-
-
-
.................
- à gauche: ailes
accouplées, et détail de cet accouplement;
à droite: autre dispositif d'accouplement alaire.
Appelé "frein" ou "joug", il est observable chez certains
papillons nocturnes, ici sur Sphinx tête de mort (voir site
pour plus d'infos).
-
L'homme et la bête
!
N'ayant pas encore eu l'occasion de me "frotter" à un
nid de frelons asiatiques, je ne suis pas en mesure
d'apprécier leur degré d'agressivité alentour
du nid. Par contre les individus "vaquant à leurs
occupations" m'apparaissent beaucoup moins réactifs et
agressifs que le frelon européen, ou encore que les
guêpes. Comme les photos ci-dessous le montrent, et
même si les exceptions sont toujours possibles, je dirais
qu'il faut vraiment jouer de malchance, ou véritablement
"le chercher", pour se faire piquer par ce genre de frelon. Sachez
enfin que les mâles sont dépourvus d'aiguillons ....
ceci expliquant peut-être cela !
-
-
- Ce jour là Eole soufflait
plus que de raison, rendant toute photo quasi impossible
....
- Les bestioles s'affairant à
butiner des fleurs de lierre, et se souciant apparemment fort peu
de ma présence, l'idée m'est venu d'essayer de
"couper le vent" en faisant écran avec la main.
De proche en proche, et à ma grande
surprise, je suis arrivé à la toute proximité
des bestioles sans susciter de réactions défensives.
Sur la dernière photo à droite, je suis même
carrément au contact de la bête !
-
-
-
- Fort de l'expérience
précédente, j'ai testé avec un morceau de
pomme ... d'abord piqué sur une longue baguette ! ... des
fois que !
- Au final, et ces photos en
témoignent, les morceaux de fruits ( pomme et poire ! ) ont
été dégustés "en main",
(voir
la vidéo
!),
- sans que les bestioles s'en
émeuvent le moins du monde !
-
-
-
- Là , j'avoue avoir
tenté le diable au-delà du raisonnable ...
allergiques s'abstenir !
- de gauche à
droite: la bête goûte ! - la bête s'attable
! - la bête digère ! - la bête prend son envol
!
- Comme dirait mon petit
fils ... Papy t'es ouf !
-
- Bon à savoir
!
Particulièrement dur et
acéré, l'aiguillon de l'asiate est doté d'une
force de pénétration surprenante, pour ne pas dire
hors normes. Je rappelle que l'aiguillon des Vespidae est
réutilisable "à volonté" car cet organe
défensif est également utilisé pour tuer les
proies récalcitrantes. A l'inverse l'aiguillon de l'abeille
est strictement défensif et à "usage unique" car la
présence d'ardillons fait qu'il reste planté dans
l'ennemi (ou votre peau ! ), au grand dam de sa
propriétaire qui se retrouve proprement
étripée, et bien sûr condamnée à
brève échéance !
Pour peu agréable qu'elle soit, la piqûre est
normalement sans danger, et le niveau de la douleur somme toute
comparable à celui d'une guêpe ou d'une abeille. Bien
entendu les piqûres multiples peuvent accentuer les effets
indésirables, et générer d'éventuelles
complications. En cas d'allergie, ou de sensibilisation excessive,
une seule piqûre peut être fatale, du moins dans les
cas extrêmes.
-
-
...................
- à gauche:
l'aiguillon de l'asiate, fort long et non moins
acéré;
- à droite: ses
antidotes: le grand plantain (Plantago major), et le
plantain lancéolé (Plantago
lanceolata).
-
- Les plantains sont de longue date connus
pour leurs multiples vertus médicinales, d'où le nom
de "Plantago" (= "plante qui agit") attribué par les
romains. Entre autres propriétés ils sont souverains
contre les piqûres de guêpes, abeilles, et bien
sûr frelons en tous genres. Entre le pouce et l'index il
suffit d'écraser une feuille de l'un ou l'autre de ces
plantains, et de frotter la piqûre avec le suc obtenu (ou la
pulpe) pour voir la douleur disparaître dans la minute ....
et croyez-moi ça marche ! Bien entendu c'est valable pour
les piqûres "ordinaires", l'intervention d'un médecin
étant évidemment impérative en cas
d'allergie, ou de piqûre dans la gorge par exemple. Avec les
abeilles, commencez toujours par retirer l'aiguillon en
évitant de le pincer (racler la peau avec une lame de
couteau placée perpendiculairement).
-
- La bête ... et
l'abeille !
Bien entendu, le but de ces photos,
et
de la vidéo
associée, n'est pas de
minimiser (et encore moins de nier ! ) les problèmes que
peuvent poser ce frelon. Il convient néanmoins de faire la
part des choses, mais aussi de quelque peu recadrer et
dédramatiser, car à force de surenchères les
médias font le jeu des producteurs de pesticides, à
l'évidence ravis de voir la bestiole porter un chapeau ...
qui leur allait comme un gant !
-
-
- Illustration du classique vol
stationnaire du frelon asiatique guettant l'envol ou le retour des
abeilles.
- La vidéo prévue a
tourné court car ce jour là j'ai fait ce qu'il ne
faut jamais faire (et que je savais ! ) à savoir faire face
à la ruche, et donc couper la "ligne de vol" des abeilles.
La réaction ne s'est pas faite attendre et je n'ai dû
mon salut qu'à la proximité de la voiture ( et
à une pointe de vitesse digne d'Usain Bolt ! ) mais aussi
à l'avancement de la saison (mi-octobre) et à une
météo disons mitigée. Au final je m'en suis
tiré à bon compte, avec 4 ou 5 piqûres, mais
la leçon a été efficace. Pour autant je n'ai
pas dit mon dernier mot, et vidéo il y aura ... le moment
venu !
-
-
- encore un peu ...
d'adrénaline !
- Sarabande de frelons et d'
abeilles .... se souciant fort peu les uns des autres ! ... et de
moi !
- Sans doute suis-je un peu fou
... mais pas idiot au point de prendre des risques
inconsidérés !
-
-
-
- Le frelon
européen !
- Gare à celui
qui ...
... trop approche !
- A titre comparatif
...
- Attitude défensive
typique, et fort explicite, du frelon
européen.
- Le corps est plus ou moins
dressé, les mandibules fréquemment
ouvertes,
- et les pattes antérieures
systématiquement relevées et écartées,
comme prêtes à l'empoignade
!
-
- Complexe et
déconcertant ...
Tel pourrait se qualifier le
comportement
du frelon asiatique, car les
apparentes contradictions ne manquent
pas.
Au gré de mes observations, et
de communications orales incontestables, car vécues elles
aussi, il s'avère qu'à notre égard l'asiate
peut faire preuve d'une certaine tolérance, quasi à
la limite de l'indifférence ... tout comme il peut passer
à l'acte sans crier gare ni véritable
provocation.
-
- Toujours à titre d'exemple,
l'asiatique et l'européen peuvent royalement s'ignorer, ou
au contraire se "crêper le chignon" sans retenue ni raison
apparente, l'initiative de l'attaque revenant
indifféremment à l'une ou l'autre espèce.
Bien entendu tout cela est question de "stimuli", et donc de
"facteurs déclenchants", mais sauf à être
frelon il est bien difficile d'avoir des certitudes.
-
- Dans le même esprit, la notion de
"territoire", si importante dans le monde animal, est
généralement synonyme d'éviction, et plus
encore chez les prédateurs. Dès lors comment
expliquer qu'en un lieu donné plusieurs nids d'asiatiques
puissent "voisiner" sans problèmes à quelques
dizaines de mètres les uns des autres, alors qu'en d'autres
localités les nids isolés sont de
règle.
-
- Vous l'aurez compris, nous ne
sommes pas au bout de nos surprises ... bonnes ou mauvaises
!
-
- En guise de conclusion
...
Dévolue au frelon asiatique, cette
" page entomo" est la 135e du genre, mais c'est aussi la 1e
à inclure des séquences vidéo via YouTube.
Pour mes vieux neurones cela confine l'exploit, et croyez-moi ...
c'est encore peu dire !
Le pas étant franchi, je ne compte
pas m'arrêter en si bon chemin, mais ces " animations "
resteront toujours ponctuelles, et elles ne sauraient se
substituer à l'iconographie purement photographique,
élément essentiel de mes " pages entomologiques
".
-
-
FIN
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr
-