Au terme de la construction de sa logette, la bête s'immobilise peu à peu, tout en se rétractant, et la suite va là encore bon train. Les chrysalides sont en effet obtenues en l'espace d'une semaine, et cela toujours sur la base de 20°, température pouvant se considérer comme basse en regard de la fourchette optimale (25° à 28°), et des 30° admissibles. A nulle autre pareille, la chrysalide de ce papillon se singularise par son profil de "nasique", mais ce curieux appendice aux allures d'anse d'amphore est plus buccal que nasal. Il s'agit en effet de la gaine de la future trompe, véritablement hors normes comme nous l'avons vu au chapitre "Présentation".
... et la suite logique !
Compte tenu de la formation tardive des chrysalides ( mi-octobre ), et donc de l'hivernage faisant toujours suite en pareil cas, j'ai été amené à en "forcer" quelques unes, comme le font les maraîchers pour les légumes sous serres. Moyennant le branchement permanent d'une simple lampe à incandescence de 25 w, apportant chaleur (25°) et lumière dans l'enceinte prévue à cet effet, les premières éclosions sont intervenues 40 jours après enterrage des chenilles, soit une grosse trentaine de jours après formation des chysalides.
Dans les jours précédents l'éclosion, "l'avancement des travaux" devient perceptible, et commence à se traduire par le net rembrunissement des zones oculaires, de la trompe, et des antennes. A un stade plus avancé le tégument de la chrysalide perd de sa résistance, au point de se déformer à la moindre pression. Dans le même temps les taches alaires les plus marquées transparaissent nettement (cela valant essentiellement pour les mâles), l'evolution se terminant par la généralisation du rembrunissement ... et l'éclosion !
En guise de conclusion ...
... avec une vidéo récapitulative pour la route !