- ACCUEIL -
COLEOPTERES -
LEPIDOPTERES -
AUTRES
-VIDEOS - HISTORIETTES
- NEWS - LIENS
- WANTED
! - MAILS
d'OR
-
-
-
- le GRAND PAON de
NUIT (Saturnia pyri) !
- (Lépidoptères
Saturniidae)
-
- (page 2 sur
4)
-
- - pour quitter les
agrandissements faire "page précédente" dans votre
navigateur -
-
-
- Intro !
-
- Ce n'est pas "écrit dessus" (
contrairement à une certaine"pub" ! ), mais il s'agit bel
et bien du plus grand papillon d'Europe, et à ce titre il
eut été dommage de ne point le voir figurer sur le
site.
-
- La bestiole est de surcroît
dotée d'organes "olfactifs" dignes du "Guiness" des
records, et là encore vous verrez que "ça vaut le
détour", car les plus affûtés des museaux
canins ne sauraient mieux faire, encore que la comparaison ne soit
pas forcément ...comparable !
-
- Présentation
-
- Le Grand paon de nuit, autrement dit le
Saturnia pyri des entomologistes, porte bien son
nom, et même doublement bien. Ses 15 cm d'envergure en font
en effet le plus grand des papillons européens, et par
ailleurs ses 4 ailes portent des " ocelles", sortes d' "yeux"
rappelant l'ornementation des plumes de la queue des
paons....démonstration ci-dessous à droite
!
-
-
-
- de gauche à droite: 1
& 2)- Grand paon étalé (insecte de
collection) montrant les "ocelles".
- 3)- détail d'un
ocelle de Grand paon; 4)- à titre comparatif,
détail d'un "oeil de paon".
-
-
-
- Grands paons sur le
vif
-
- Saturnia pyri relève de la
Famille des Saturniidae, représentée en France par 5
espèces, dont une protégée (Graellsia
isabellae, ou "Isabelle"), et une autre d'origine asiatique,
introduite au XIX ème siècle ( Samia cynthia, ou
Bombyx de l'ailante).
-
- Le Grand paon n'a qu'une
génération annuelle (= "monovoltin") et il
apparaît de la mi-Avril à la mi-Mai, du moins en
Loire-Atlantique. Comme beaucoup d'espèces nocturnes il ne
s'alimente pas, d'où l'absence de trompe , et une
durée de vie censément très réduite.
Dans le meilleur des cas elle est en effet de l'ordre d'une petite
semaine, laps de temps essentiellement dévolu à la
reproduction.
-
- Le dimorphisme
sexuel
-
- Contrairement à son cousin le
"Petit paon de nuit" (Eudia pavonia, fin de page 3), les
sexes diffèrent très peu, si ce n'est par la forme
des antennes, et bien sûr par des "rondeurs abdominales"
propres aux femelles, et inhérentes au volume d' oeufs en
quelque sorte "prêts à pondre".
-
-
-
- à gauche:
couple de Grands paons; au centre: antennes longuement
pectinées du mâle;
- à droite: antennes
quasi filiformes de la femelle
-
- La pariade
-
- Elle a fait la notoriété
du Grand paon, même si d'autres espèces ne sont pas
loin d'égaler ses performances. Expérimentations
à l'appui, il est de longue date démontré que
la femelle, sous réserve d'être vierge, est capable
d'attirer un partenaire mâle dans un rayon de 5 km
....excusez du peu !!!
-
- Plus spectaculaire encore: vous
maintenez la demoiselle à disposition, mais dans une cage
finement grillagée empêchant l'accouplement, et vous
verrez rappliquer à tire d'ailes tous les mâles (ou
presque !) occupant une aire théorique avoisinant les 80
km2, qui sauf erreur correspondent à près
de 8000 hectares !
-
- attraction sexuelle....
....démonstration !
-
- Concrètement la femelle vierge
émet nuitamment des phéromones sexuelles, autrement
dit des odeurs en quelque sorte "affriolantes", lesquelles
diffusent dans l'air, et sont à l'occasion portées
par le vent. Les mâles sont eux dotés de
récepteurs olfactifs qui siègent au niveau des
antennes, et quand les molécules de la douce effluve sont
captées, il leur suffit de remonter jusqu'à la
source...mais un seul pourra s'y abreuver !
Vous noterez que l'accouplement met fin
à l'émission des phéromones, et à
l'attractivité sexuelle, principe valant règle pour
tous les insectes.
-
- Histoire de faire bonne mesure, et de
montrer la complexité, et la diversité des
processus, sachez que les mâles de certains papillons de
jour peuvent pareillement "émoustiller" les partenaires
potentielles. Là il s'agit d'écailles, ou de poils
modifiés (dénommés "androconies"),
généralement regroupés à la surface
des ailes sur une zone propre à chaque espèce de
papillon. Pour illustrer le propos, et donner une idée du
degré de sophistication, je vous invite à comparer
les clichés ci-dessous.
-
-
-
- un très classique
diffuseur de parfum, et son homologue (X 800), tel qu'il existe
chez certaines espèces de papillons.
- Pour être plus précis c'est
là un des très nombreux éléments
chargés de diffuser les phéromones sexuelles.
Assemblés bouts à bouts ils forment les poils dits
androconiaux. Le moment venu ces poils sont fragmentés (par
frottement des ailes l'une contre l'autre par exemple) et les
minuscules diffuseurs, emportés par le vent, vont aller
transmettre le message sexuel et favoriser ainsi la rencontre du
partenaire.
-
-
-
- exemples d'accouplements: "in
natura" (terrasse, chêne, branche) ....et en main
!
-
-
-
- Position d'appel et accouplement
... mode d'emploi !
- de gauche à droite: 1)-
privé de son anse, un panier grillagé est
idéal pour les accouplements de GPN. Il interdit en effet
tout risque d'évasion, il ne gêne pas la diffusion
des phéromones, et l'accouplement est aisé au
travers des mailles; 2 & 3)- femelle "en appel" (face
et profil). La bête est immobile et la "pompe à
phéromones" fait saillie hors de l'extrémité
abdominale; 4 & 5)- détail de ladite "pompe
à phéromones" en action (face et profil); 6)-
appel entendu ! En dépit d'un certain inconfort ( si l'on
peut dire ! ), ces GPN ont été trouvés
"in copula" à 7 h du matin ... et ils l'étaient
toujours à 22 h !
-
- La ponte
-
- Au vu de ce qui se passe en
élevage, la femelle du Grand paon semble peu tentée
par un "décollage immédiat" post-copulatoire, tant
son abdomen bourré d'oeufs est pesant. Il lui faut donc
s'alléger quelque peu, en pondant en partie là
où elle est née,. Dans la mesure où les
cocons sont le plus souvent tissés sur l'arbre nourricier,
au niveau du tronc ou des enfourchures de branches notamment, les
femelles émergentes se contentent de gagner les frondaisons
"à la force des pattes".
-
- Une fois fécondées, ce qui
traîne rarement, les oeufs (200 en moyenne) sont
déposés par lot sur les branchettes, à
proximité du feuillage nourricier. En captivité vous
noterez que la bestiole prend un malin plaisir à pondre sur
les parois de la cage, mais c'est là une autre histoire
!
-
-
-
- de gauche à droite:
1)- aperçu de la bedaine rebondie d'une femelle de
Grand paon avant ponte;
- 2)- lot d' oeufs issus
d'une ponte partielle; 3 & 4)- détail des
oeufs.
- Vous noterez qu'une femelle,
obtenue d'élevage, m'en a pondu 268 !
-
-
-
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
: http://www.insectes-net.fr