Le développement !
Rares sont les chenilles qui "prennent leurs temps", au point de parfois donner l'impression de "traîner" tant le développement est lent, y compris en élevage. C'est par exemple le cas de la "Pudibonde" (Elkenia pudibonda) qui vous mobilise durant près de 3 mois. A l'inverse, comme bon nombre d'espèces, la chenille de porcellus "boucle" en l'espace d'un mois, du moins en élevage, car la météo peut réfréner l'appétit des consoeurs "in natura", d'où un temps de développement plus ou moins allongé.
5e stade (= L5) !
N'étant pas du genre à s'embarrasser d'un cocon, la chenille se contente le plus souvent de la litière superficielle, en s'y blottissant sous "3 fois rien", et en y ajoutant quelques fils de soie qu'il faut véritablement chercher tant ils sont ténus et peu nombreux. La chrysalide proprement dite serait banale si elle ne présentait la particularité de porter une triple couronne de spicules au niveau de la moitié postérieure de l'abdomen.
Vous noterez que ces couronnes dentelées sont interrompues ventralement, mais surtout qu'elles sont très comparables à celles des chrysalides de la sésie apiforme (Sesia apiformis, voir site) ou encore du Cossus gâte-bois (Cossus cossus, voir site). Pour mémoire, ces chrysalides sont "outillées" pour pouvoir percer leurs robustes cocons boiseux, les couronnes dentelées (présentes sur tous les segments) leur permettant ensuite de migrer à l'air libre, peu avant l'éclosion du papillon. Généré par les contorsions et tortillements de la chrysalide, le déplacement est laborieux, passablement désordonné, et au final très modeste (au maxi 30 cm pour la Sésie) .... mais il est !
En guise de conclusion ...