- ACCUEIL -
COLEOPTERES -
LEPIDOPTERES -
AUTRES
-VIDEOS - HISTORIETTES
- NEWS - LIENS
- WANTED
! - MAILS
d'OR
-
-
-
- La PROCESSIONNAIRE
du PIN !
- (Thaumetopoea
pityocampa, Lépidoptère
Notodontidae)
-
- (page 2 sur 5)
-
- - pour quitter les
agrandissements faire "page précédente" dans votre
navigateur -
-
- Intro !
-
- Avec celle du Chêne, on peut dire
que ces processionnaires sont bien peu catholiques , et font donc
la paire ... d'où la même intro ! Comme vous le
verrez, elles peuvent en effet générer de cuisants
souvenirs, et dans le meilleur des cas vous n'aurez pas trop de
vos dix doigts pour vous gratter l'épiderme. En comparaison
les orties font carrément figure d'aimables caresses, et
croyez-moi j'exagère à peine !
-
- Présentation
-
- La "processionnaire du pin", Thaumetopoea pityocampa,
est un papillon nocturne de la famille des Notodontidés. La
chenille se développe de préférence sur le
Pin noir d'Autriche, le Pin laricio, et le Pin maritime. À
l'occasion elle peut se rencontrer sur le Pin sylvestre, le Pin
d'Alep, et plus rarement sur les Cèdres. Thaumetopoea
pityocampa est surtout connue pour le caractère
extrêmement urticant de ses chenilles, et par le fait que
ces dernières se déplacent toujours à la
queue leu-leu, d'où le nom vernaculaire de
"processionnaire" donné à ce papillon.
-
- L'espèce est surtout fréquente autour du bassin
méditerranéen, et le long de la côte
atlantique. Elle peut parfois y pulluler, et causer des
dégâts considérables. En pareil cas la
défoliation est en effet sévère, d'où
un dépérissement des rameaux, avec affaiblissement
des arbres. Il s'ensuit évidemment une plus grande
vulnérabilité aux maladies, mais aussi aux parasites
que sont par exemple les Scolytes ou encore les Bostryches
(insectes Coléoptères).
-
-
- Exemples de processionnaires du
pin (envergure de l'ordre de 35 à 40
mm)
- Par-delà le sexe, vous
noterez la relative variabilité de la livrée,
notamment par estompe ou accentuation du
graphisme.
-
-
- Thaumetopoea pityocampa n'a qu'une génération
annuelle (= monovoltin), et suivant les régions il
apparaît de la fin juin à la mi-août. Comme
déjà dit c'est un papillon nocturne, autrement dit
un hétérocère, par opposition aux
rhopalocères qui eux sont diurnes. À noter au
passage que cette terminologie fait référence
à la forme des antennes, le plus souvent filiformes ou
pectinées dans le premier cas, et toujours terminées
en massue dans le second. Comme souvent chez les insectes, la
durée de vie de notre processionnaire est très
brève, d'autant qu'elle ne s'alimente pas,
particularité observable chez de nombreux papillons
nocturnes. La seule préoccupation de la bestiole est donc
de perpétuer l'espèce ... ce qu'elle fait fort bien
!
-
- le
dimorphisme sexuel
-
- elle ....
.........
.... et lui
!
- Comme ces images le montrent, la
femelle est plus grande, plus allongée, avec des ailes plus
amplement arrondies.
- La coloration est
également plus claire, et le graphisme
généralement moins
tranché.
- (il peut même fortement
s'estomper, et à la limite quasi
disparaître).
-
-
-
- .... et encore "elle"
!
- Aux critères ci-dessus
mentionnés, s'ajoutent un volumineux abdomen, quasi
cylindrique, avec
l'extrémité nettement tronquée et plus ou
moins rembrunie ( comme chez nous ... il est des blondes et des
brunes ! ). Par opposition l'abdomen du mâle est plus
étroit, plus pointu, avec une sorte de pinceau de poils
écailleux à son extrémité.
-
-
- Pour finir, et en attendant ...
.... nettement mieux !
- Comme chez de nombreuses espèces
de papillons nocturnes, le dimorphisme antennaire est patent. Il
se traduit classiquement par des antennes fortement
"pectinées" chez le mâle ( bas ! ), celles de la
femelle l'étant beaucoup moins ( haut !), au point de
sembler quasi filiformes à l'oeil nu.
-
- L'accouplement
-
-
- .... exemple d'accouplement ...
en attendant mieux là aussi !
- L'accouplement est parfaitement
classique, mais présentement le mâle n'est pas
très représentatif tant il est
"frotté".
-
- La ponte
-
- Elle suit bien sûr l'accouplement, et comporte de 100
à 300 ufs en moyenne. Ces derniers sont
déposés en rangées sensiblement
parallèles autour de petits rameaux, ou de la base des
aiguilles de pin. Dans le même temps ces oeufs sont
recouverts d'écailles "faites pour", très
régulièrement disposées, que la femelle
prélève sur son extrémité abdominale
(cf ci-dessous). Au final les pontes forment de très
typiques manchons plus ou moins roussâtres, de 2 à 3
cm de longueur, du moins sur aiguilles de pins (ci-dessous).
-
-
- de gauche à droite: 1 &
2)- extrémité abdominale d'une femelle ( "brune"
en l'occurrence ! ) montrant le "fagot" des très nombreuses
grandes écailles qui recouvriront la ponte. 3 à
5)- détail de ces très particulières
écailles.
-
-
-
- Les très typiques
"manchons de pontes" de la processionnaires du pin (Thaumetopoea
pityocampa).
-
-
-
- Détail du recouvrement
"écailleux" des manchons.
- Comme les photos le montrent, 1 ou 2
écailles sont collées ( et orientées ! ) sur
chaque oeuf au moment de son émission, et c'est l'ensemble
qui constitue le "manchon". A noter qu'il est plus facile de
dissocier les choux caramélisés d'une "pièce
montée", que de dissocier les oeufs de la
processionnaire!
-
-
-
- à gauche:
face interne d'une ponte décollée d'un fin rameau.
Vous noterez le parfait alignement des oeufs, et leur disposition
en "quinconce"
- à droite: ces
mêmes oeufs à la veille d'éclore. On y devine
les chenillettes, lesquelles sortiront comme il se doit .... et
donc par la face écailleuse !
- (pour info: pondus le 30
Juillet, éclos le 4 Septembre)
-
-
- Tantôt + ou - brunes ....
... tantôt + ou - blondes !
- .... telles sont les
écailles de l'extrémité abdominale des
femelles, et tel sera la couleur des manchons de
pontes.
- Vous noterez la disposition des
oeufs, après grattage des
écailles.
- (ils sont éclos à
droite, d'où l'aspect en "épis de
maïs").
-
-
-
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
: http://www.insectes-net.fr