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- Le dimorphisme sexuel ...
suite !
la femelle !
Il faut à l'évidence
beaucoup d'imagination pour voir un papillon en la très
surprenante femelle vermiforme des Psychés, sorte de
minuscule boudin blanc aux allures de baudruche prête
à éclater ! Par rapport au mâle j'ajouterais
que la chrysalide ressemble plus à une pupe de
Diptère qu'à une chrysalide de papillon. Quant au
fourreau, nettement plus allongé, il est bien sûr
dépourvu des longues fibres végétales
obliques, précédemment qualifiées de
"moustaches"... femelle oblige !
Toujours au titre du dimorphisme sexuel,
vous noterez que les fourreaux femelles sont souvent
"scotchés" à bonne hauteur, et cela pour une
meilleure diffusion des phéromones sexuelles. Pour imager
le propos disons que sur un piquet de clôture les femelles
se complaisent dans les 30 derniers cm , là où les
mâles occupent les 30 premiers. Cette situation,
spacialement moins élevée, est
considérée comme sécurisante par certains
entomologistes ... mais l'expression du moindre effort a aussi ses
adeptes !
-

- à gauche: exemples
de fourreaux femelles, plus allongés ... et non
"moustachus".
- au centre et à droite:
chrysalides femelles "in situ".
-
-

- à gauche et au
centre: chenille en pré-nymphose; à
droite: chrysalide femelle.
- Le "ratatinement" de la
chenille, et son immobilisation, se font progressivement et
conjointement,
- processus valant pour tous les
lépidoptères ... entre autres insectes
!
-
-
- à gauche: femelle
émergeant de sa chrysalide, peu après l'ouverture du
fourreau
- (elle était sans doute
prête à éclore, et le stress
généré par l'ouverture a pu faire office de
déclencheur)
- à suivre: femelle
avec sa chrysalide ... puis seule !
-
-

- En dépit des apparences, et
notamment de l'absence de pattes fonctionnelles, notre "femelle
boudin blanc" peut néanmoins se mouvoir dans son fourreau,
mais bien sûr il ne faut pas trop lui en demander. Pour cela
elle use d'une technique originale, et en l'occurrence d'une sorte
de reptation induite par un étranglement musculaire se
déplaçant d'avant en arrière, comme les
photos ci-dessus tentent de l'illustrer.
-
- "Portraits" ( peu avantageux ! )
de la femelle de Psyché.
- Vous noterez le caractère
vestigial des yeux et des pattes,
- le reste (antennes, trompe,
palpes) étant aux "abonnés absents
!
-
L'accouplement
!
Je rappelle que les phéromones
sexuelles émises par la femelle (cas le plus
général), ont pour but d'attirer les mâles ...
et d'ainsi perpétuer l'espèce ! Chez les papillons,
les "récepteurs" ( en fait les fameuses "sensilles" ! ),
sont situés sur les antennes, comme ci-dessous. En hommage
à l'inventivité de la Nature, vous remarquerez la
convergence des formes et des fonctions de l'antenne biologique
avec nos "râteaux" TV .... énième allusion
à la bionique et à ses applications !
-

- de gauche à droite: 1
& 2)- vue générale et détail
des antennes du mâle. Vous remarquerez les innombrables
poils sensoriels ( = sensilles ! ) perceptibles sur
agrandissement; 3)- attiré par les phéromones
émises par la femelle, le mâle introduit son abdomen
dans le fourreau .... où l'attend celui de la femelle
! 4)- toute à sa
tâche, la noire bestiole se soucie fort peu du photographe
... et pas davantage des manipulations induites par ce genre de
photo !
-
-
- Une nouvelle observation confirme la
précédente, à commencer par l'émission
des phéromones sans que la femelle se "pointe" peu ou prou
hors de son fourreau, comme c'est le cas chez d'autres
espèces. A l'évidence cela n'enlève rien
à l'efficience des affriolants effluves, car un mâle
"sauvage", venu de nulle part, n'a pas hésité
longtemps avant de repérer la demandeuse parmi les
occupants de mon ... "HLM " !
-
- mon "HLM" ...
... à Psychés !
-
- Ci-dessous encore, le fourreau a
été pris en main sans que le papillon s'en
émeuve, avec en prime la parfaite illustration de l'abdomen
plongé "jusqu'aux aisselles" dans le fourreau femelle. Ce
dernier, ouvert dans la foulée, m'a permis de voir la
femelle pointant son nez hors de l'enveloppe nymphale, mais je ne
saurais dire si elle était en attente (*), ou y avait
trouvé refuge suite à l'effraction de son ...
domicile ! Si un spécialiste de ces très
particulières bestioles passe par là, je serai ravi
d'avoir son avis, et ses éventuelles corrections
!
-
- (*) les mâles de certaines
espèces sont en effet connus pour leur abdomen
incroyablement extensible, faculté leur permettant
d'atteindre l'élue ... jusqu'au fin fond de l'enveloppe
nymphale !
-

- Le mâle dans ses
oeuvres ! ... et la "bénéficiaire"
!
- Les 2 photos centrales témoignent
de la totale pénétration de l'abdomen du mâle,
dans le fourreau femelle (la tache blanche correspondant bien
sûr à l'extrémité du fourreau):
à droite: la femelle, sur le pas-de-porte de son
enveloppe nymphale, telle que découverte après
ouverture du fourreau ... et là j'avoue
"sécher" sur la nature exacte de cette configuration
!
-
-
- Autre exemple ...
... encore plus fort !
- Ce mâle était si
"absorbé" que j'ai pu lui relever les ailes avec des
épingles sans l'effaroucher, afin de mieux mettre en
évidence la "disparition" de son abdomen, enfoncé
"jusqu'à la garde" dans le fourreau d'une femelle
"appelante", restée là encore hors de vue.
J'ajouterais avoir même eu le temps de changer les piles de
mon APN entre 2 photos !
-
- la ponte !
-
- Comme par enchantement, et je
pèse mes mots, elle se retrouve dans la chrysalide (en fait
l'enveloppe nymphale), en lieu et place de la femelle, cette
dernière semblant s'être autodétruite, pour ne
pas dire volatilisée. En fait, et vous l'aurez compris, la
femelle des Psychés n'est qu'un sac d'oeufs, et une fois
vidé de son contenu il ne reste rien ou presque ... le
presque demeurant d'ailleurs introuvable !
-
- Comme les rondeurs initiales de la
femelle le laissent présager, les très nombreux
oeufs flirtent avec le demi-millier d'unités. L'importance
de ce chiffre témoigne bien sûr d'une "casse" non
moins importante liée à la prédation, mais
aussi aux aléas et vicissitudes de la vie au pays des
Psychés.
-

- Ces pseudo chrysalides sont en
fait bourrée d'oeufs, l'ouverture laissée par
l'émergence de la femelle étant masquée par
le feutrage ...
- .... mais mise en
évidence sur les 2 photos les plus à
droite.
-
-

- Comme vous pouvez le
constater, l'ex chrysalide est littéralement bourrée
d'oeufs ... comme l'était la femelle !
- Sur la seconde coupe
transversale les jeunes embryons sont bien visibles par
transparence ... et les chenillettes prêtes à
éclore sur la 3e !
-

-
les
pages entomologiques d' andré
lequet : http://www.insectes-net.fr