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portillon- 

-
- le Pique-prune
!
-
C'était
sur un campus universitaire nantais abondamment
boisé
- C'était aussi bien avant
l'édiction de la
Loi.....
-
- Majestueux comme il se doit, le chêne multicentenaire
s'élevait d'un jet et ses ramures culminaient à des
hauteurs impressionnantes. De longue date j'avais
repéré une cavité particulièrement
prometteuse, mais sauf à s'appeler Tarzan il était
totalement impossible d'y accéder tant elle était
haute et mal placée.
-
- En dépit de son imposante stature, et de son apparente
superbe, l'arbre était la proie de deux grands insectes
dorénavant protégés. Les larves du premier,
le Cerambyx cerdo, taraudaient le tronc et les branches
maîtresses en tous sens, et celles du second, le Lucane
cerf-volant, sapaient insidieusement des racines
déjà éprouvées par les ans.
-
- La dangerosité s'accentuant au fil des années,
et se confirmant d'ailleurs par la chute de branches lors
d'épisodes tempétueux, les autorités
universitaires se décidèrent finalement à le
faire abattre, et à peine était-il à terre
que j'étais à pied d'uvre.
-
- La cavité était nettement plus profonde et
importante que je n'osais l'espérer et dans le terreau tout
chamboulé par l'impact de la chute il m'a suffi d'un coup
d'il pour repérer des crottes d'une taille pour moi
très inusitée. Ayant toujours imaginé que
cette cavité était le gîte idéal pour
la fameuse et splendide Cetonia speciossisima (= Cetonischema
aerugina) qui a la même biologie larvaire , j'étais
sur l'instant convaincu d'avoir gagné le gros lot. En
poussant un peu plus avant mes investigations je suis très
vite tombé sur un élytre d'Osmoderme et sur le coup
j'avoue avoir été quelque peu
déçu.
-
- L'arbre devant être rapidement dégagé j'ai
évidemment extirpé tout ce qui pouvait l'être,
à savoir de très nombreuses larves, dont beaucoup en
fin de développement, mais également bon nombre de
loges déjà constituées, et bien sûr
quelques seaux du précieux terreau. À
l'époque je n'avais pas vraiment conscience de
l'intérêt de cet insecte, et à décharge
il faut reconnaître que pareille abondance ne plaidait pas
en faveur de sa rareté.
-
- Si beaucoup ont été relâchés dans
la nature une fois adultes, pas moins ont été
donnés ou échangés, tant j'étais
convaincu de pouvoir retrouver la bête à mon
gré, mais par la suite je devais déchanter.
-
- En guise d'épilogue je dirais
que la présence d'Osmoderma sur le campus reste un
excellent souvenir, et qu'elle a permis, voici relativement peu
d'années, d'épargner un très vieux bois
voué aux tronçonneuses. Je dirais également
que cela a été rendu possible grâce à
l'initiative d'un Doyen de Faculté... et aussi au dernier
spécimen d'Osmoderma eremita " made in Faculté "
figurant dans mes collections.
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andré lequet
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