les
termites - les
blattes - l'apatura
- l'anoxia -
l'aegosome
- les
anthrènes - les
coccinelles - la
cétoine dorée -
les grillons
domestiques - les
forficules - les
mantes religieuses - les
bousiers de Notre Dame -
le pandora
d'Olonne - le
pique prune - les
carabes de Bretagne - les
carabes du Ventoux - Champigny
story - l'anneau
du diable - plaidoyer
pour un grillon - les Xylocopes -
la grande libellule - les Rosalies des
Alpes - les
guêpes - dur
dur le Morio - la
likenée bleue - beurk !
- les balayeuses - le
Papillon du diable - du rêve
à la réalité - la
Belle-Dame du marié- les
carabes des Chabasses - les
fourmis du portillon-

-
- les Rosalies des
alpes
-
Il
y a une éternité de cela
-
- Comme tout débutant je
rêvais de trouver la fameuse Rosalie des Alpes. On la disait
présente sur les bords de la Loire nantaise, mais j'avais
du mal à concevoir que la belle montagnarde puisse ainsi
venir flirter avec l'océan.
-
- Après bien des illusions, et non
moins de déceptions, j'ai fini par croiser le chemin du bel
insecte. C'était sur une île du grand fleuve,
laquelle est aujourd'hui totalement urbanisée.
-
- Par-delà le couple trouvé,
j'avais le sentiment de détenir le plus précieux des
sésames, en ce sens que dorénavant je savais
"où, quand, et comment" trouver le bel insecte.
-
- L'avenir s'annonçait donc
prometteur, mais contre toute attente pas une seule Rosalia daigna
se montrer l'année suivante, et pas davantage celles
à suivre. J'en éprouvais évidemment une
certaine déception, même si la rareté
attribuée à l'insecte se voyait par le fait
confirmée.
-
- Bien des années plus tard je suis
de nouveau tombé sur la bestiole, mais cette fois fin
juillet, et là j'ai enfin tout compris. De fait mes
premières captures dataient d'un 14 juin, ce qui
était particulièrement précoce, car les
émergences se situent normalement dans la seconde quinzaine
de juillet, du moins pour la région!
-
- Trouver Rosalia est dès lors
devenu quasi formalité, et bon nombre de nouvelles stations
ligériennes sont venues confirmer une expansion
régionale toujours d'actualité.
-
- A l'époque j'ai même eu
l'occasion d' "expérimenter", et ce de bien de curieuse
façon
-
- Plus que dépérissant
l'énorme frêne têtard avait été
mis à bas par la tempête (aidé en cela par le
poids des ans!), et les gracieuses bestioles déambulaient
sur le tronc par dizaines. L' idée m'est alors venue de les
marquer, l'essentiel étant de voir si elles restaient
là où elles s'étaient
développées, ou au contraire si elles migraient
volontiers aux alentours.
-
- Un fil de coton rouge à la patte
devait s'avérer très commode et j'ai pu constater
que la plupart des Rosalia demeuraient sur place (sans doute tant
que l'arbre restait pour elles exploitable). Fort de ce premier
constat, un second contingent a été marqué
avec des fils verts, puis relâché sur des
frênes sains dans un rayon de 100 à 150 m. Là
encore l'attraction du lieu de naissance s'est
avérée indéniable, car dès le
lendemain bon nombre de "fils verts" évoluaient
déjà parmi les "rouges".
-
- Durant plus d'une semaine les visites
ont été quotidiennes, jusqu'au jour où de
loin j'ai aperçu un couple de corneilles juchées sur
"mon" tronc. Très vite mes craintes se sont
confirmées, car si les Rosalia étaient bien
là, toutes étaient amputées de leur abdomen.
Elles l'étaient même fort proprement, car peu
d'élytres ou de pattes s'en trouvaient dissociés.
-
- Par acquis de conscience je suis revenu
le lendemain, mais les corneilles étaient tranquillement
posées sur des piquets de clôture, à deux pas
du tronc, et les pattes encore frémissantes de quelques
Rosalia mutilées attestaient de la vigilance des
prédateurs.
-
- Pour conclure je dirais qu'on peut
être corvidé
et avoir néanmoins le bec
fin, si je puis dire !
-
-
ACCUEIL
historiettes

-

- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr