les
termites - les
blattes - l'apatura
- l'anoxia -
l'aegosome
- les
anthrènes - les
coccinelles - la
cétoine dorée -
les grillons
domestiques - les
forficules - les
mantes religieuses - les
bousiers de Notre Dame - le
pandora d'Olonne - le
pique prune - les
carabes de Bretagne - les
carabes du Ventoux - Champigny
story - l'anneau
du diable - plaidoyer
pour un grillon - les
Xylocopes - la
grande libellule - les Rosalies des
Alpes - les
guêpes - dur
dur le Morio - la likenée
bleue - beurk ! -
les balayeuses - le Papillon du
diable - du rêve à la
réalité - la Belle-Dame du
marié- les carabes des
Chabasses - les fourmis du
portillon- 

-
- le Pandora d'Olonne
!
-
C'était
en Vendée, et plus précisément en forêt
d'Olonne
-
- Le moment venu, et quasi rituellement, nous allions y chasser
le pandora (ci-contre ! ) avec le secret espoir de prendre la fort
rare variété lilicina. Propre à la
région elle se caractérise par des dessous d'ailes
plus ou moins lilas au lieu de l'habituel verdâtre.
-
- En cette journée de juin le temps était superbe,
les très attractifs troènes en pleine floraison, et
les papillons étaient eux-mêmes au rendez-vous. Comme
à l'accoutumée, du moins pour l'époque, nous
étions près d'une demi-douzaine de filets sur le
terrain, jeunes et moins jeunes chassant de concert.
-
- Ce jour-là Michel Coupat était encore parmi
nous, et par-delà son extrême gentillesse, sa
simplicité, et ses éminentes qualités
d'entomologiste, on peut dire que c'était un personnage
comme il s'en rencontre peu.
-
- Petit et sec comme un coup de trique, l'il clair et
malicieux en diable, le sourire débordant et la brosse
neigeuse, tel était notre homme. Il avait cependant 2
autres particularités, que l'on pourrait qualifier de
physiques tant elles étaient indissociables de sa
personne.
-
- De fait, où qu'il soit, et quoi qu'il fasse, il ne se
départissait jamais d'un nud papillon qu'il portait
le plus souvent rouge, et pas davantage d'un long fume cigarettes
où les gitanes maïs n'en finissaient pas de se
consumer.
-
- À vrai dire il avait une autre particularité, et
en l'occurrence une manière très personnelle de
conduire sa Simca 1000, bras droits tendus, mains gantées
de vieux cuir accolées au plus haut du volant, et surtout
accélérateur rivé au plancher dès
l'instant où 100 m de bitume se profilaient en ligne droite
devant le capot.
-
- Il conduisait cependant fort bien, et se conduisait de
même, sinon je ne serais pas là pour l'écrire.
Reste que l'état de la route, ou sa configuration,
semblaient des notions pour lui dépassées
. et
en toute logique le compteur attestait bien souvent de ce
dépassement !
-
- Pour pleinement apprécier le propos il faut avoir
été à la "place du mort", la bien
nommée, d'autant que l'engin en question avait la
fâcheuse réputation de tenir la route comme une
savonnette tant sa puissance outrepassait le poids.
-
- Pour en revenir à nos bestioles, d'ailleurs assez
nombreuses cette année-là, chacun suait et peinait
depuis des heures, sans avoir vu l'ombre du moindre lilicina. Nous
commencions quelque peu à désespérer quand
tout à coup notre Michel Coupat se manifeste à grand
renfort de cris, et en tenant haut levé la boîte de
chasse où il avait l'habitude d'épingler ses
captures.
-
- C'était on ne peut clair, et bien entendu nous nous
précipitons pour voir la petite merveille et chaudement
féliciter l'heureux chasseur. Nous arrivons le souffle
court et les questions fusent : est-il frais ? est-ce un
mâle ? une femelle ? est-il bien typé ? où
l'avez-vous pris ?
-
- Dans le même temps, et avec une lenteur toute
Hitchcockienne, la fameuse boîte daigne s'entrouvrir, puis
d'un coup révéler son trésor
-
- Soigneusement épinglé en son centre, nous
découvrons alors le fameux papillon...... ou plus
exactement le non moins fameux nud papillon de notre vieil
ami !
-
- La forêt doit encore résonner de son rire, mais
aussi du nôtre, et une fois les zygomatiques de chacun
apaisés, il nous confia avoir eu trop chaud, et tout
simplement ressenti le besoin de se dégrafer.
-
- Pour conclure on peut dire que cet
instant est resté doublement mémorable car d'une
part nous étions totalement tombés dans le panneau,
et par ailleurs nous n'avions jamais vu notre facétieux
compagnon sans ce qu'il appelait son "hélice", même
quand il traquait le carabe au fin fond des forêts bretonnes
et normandes.
-
-
ACCUEIL
historiettes

-

- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr